Jurassic World Dominion
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 10 juin 2022
SUCCINCTEMENT.
Quatre ans après la destruction de Isla Nublar, les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine.
CRITIQUE.
★★
texte
Luc Chaput
La loi
des
rendements
décroissants
Deux scientifiques dans la force de l’âge, après une visite guidée des installations, enfilent une combinaison et entrent dans une section à accès restreint et découvrent le pot aux roses.
Le premier Jurassic Park (Le parc jurassique) de Steven Spielberg en 1993 était une adaptation cinématographiquement remarquable du roman de science-fiction de Michael Crichton (The Andromeda Strain / Le mystère Andromède) qui posait de manière imagées le dilemme de la recherche scientifique, jusqu’où peut-on changer des éléments du vivant avant que cela ne devienne incontrôlable. Cette œuvre marquante eut deux suites moyennes. L’on décida de relancer en 2015 sous le titre de Jurassic World (Monde jurassique), la série, en reprenant plusieurs des éléments avec un succès artistique plutôt moyen. Ce Dominion est donc le sixième d’une double trilogie. Le responsable du deuxième trio Colin Trevorrow, récupère trois personnages iconiques du premier film pour les associer aux deux protagonistes adultes et à Maisie, l’enfant différent de sa bouture filmique. Son scénario coécrit avec Emily Carmichael régurgite les tropes des films précédents, paysages grandioses peuplés de grands dinosaures et relations conflictuelles de contrôle du territoire entre des espèces obligées de partager un habitat.
Pour illustrer le caractère World du titre, le film, après une introduction sous forme de reportage télévisée, devient une série de courts séjours dans divers endroits. Un kidnapping vire en course-poursuite dans un bazar très exotique et les rues d’une île méditerranéenne. Des figurants meurent sur les bas-côtés mais seule une pilote d’avion de commerce clandestin réussit à tirer son épingle du jeu dans le trajet vers l’immense complexe zoologique et scientifique d’une multinationale.
Aucun personnage secondaire important ne perd la vie ou un de ses organes pendant cette longue équipée vers une conclusion attendue à saveur écologique et familiale. Le gouffre entre cet épisode ressassé et l’original dans lequel les prestations visuelles de Softimage apportaient un tel écrin est quasi désolant.
Le dirigeant de cette immense compagnie manque singulièrement de panache maléfique qui aurait augmenté plus directement les enjeux moraux et vitaux. Des pointes d’humour épicent épisodiquement le tout mais la mise en scène de Trevorrow reste très ordinaire considérant les moyens employés. Les rencontres ou les affrontements avec une grande variété de dinosaures carnivores arrivent à intervalles réguliers sans véritable risque ou grande surprise. Aucun personnage secondaire important ne perd la vie ou un de ses organes pendant cette longue équipée vers une conclusion attendue à saveur écologique et familiale. Le gouffre entre cet épisode ressassé et l’original dans lequel les prestations visuelles de Softimage apportaient un tel écrin est quasi désolant.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Colin Trevorrow
Scénario
Emily Carmichael, Colin Trevorrow
D’après les personnages de Michael Crichton
Direction photo
John Schwartzman
Montage
Mark Sanger
Musique
Michael Giacchino
Genre(s)
Aventures fantastiques
Origine(s)
États-Unis
Année : 2022 – Durée : 2 h 27 min
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Monde jurassique : La domination
Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures
Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]