Le comte de Monte-Cristo

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 16 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un homme emprisonné injustement entreprend de se venger.

CRITIQUE
Luc Chaput

★ ★ ★

Le prix de la vengeance

 

À la poursuite d’un voleur, un jeune homme se retrouve dans un cloître jouxtant une église. Il est entouré par des complices du malfrat. Un homme élégamment vêtu de noir s’interpose et aide l’aristocrate à s’en sortir. Celui-ci est donc sauvé ainsi que les apparences.

Le roman d’Alexandre Dumas et d’Auguste Maquet, présenté tout d’abord en feuilleton, comprend plus de 1 200 pages et se déroule pendant la première Restauration, le retour de Napoléon et la seconde Restauration marquée par la Terreur blanche. Le scénario des deux réalisateurs  simplifie donc l’intrigue en la réduisant à des duels verbaux et armés et en plaçant en arrière-plan la société de l’époque dans laquelle l’argent avance ses pions face aux anciens pouvoirs aristocratiques.

La verve de Dumas contre l’esclavage et d’autres oppressions percole dans certains dialogues, lui qui était petit-fils d’une esclave haïtienne. On peut d’ailleurs trouver une source ancienne dans ce combat littéraire contre l’injustice qui frappe Edmond dans le pénible emprisonnement du père du romancier Thomas-Alexandre Dumas, premier général créole de l’armée française.

Se tenir comme il faut pour atteindre son but.

Nicolas Bolduc alterne les plans de drones pour magnifier la majesté des paysages et les nombreuses plongées, contre-plongées et plans au ras du sol qui servent à immerger le spectateur dans un avalanche de rebondissements que souligne avec insistance une musique trop présente. Les machinations du comte enferment ses antagonistes en réplique au séjour que Dantès a subi dans un cul de basse-fosse.

Grevée par un essoufflement dans la dernière partie, ce long métrage constitue une adéquate entrée en matière dans l’œuvre gargantuesque de cet auteur finalement admis il y a peu au Panthéon.

La mise en scène délimite plusieurs séquences à l’aspect plus théâtral comme le repas nocturne dans la propriété du comte ou celle du palais de justice dans lequel les acteurs donnent la pleine mesure de leur talent. En plus de Pierre Niney, souverain dans ce rôle d’un homme taraudé par la vengeance, on peut signaler l’appui de Pierfrancesco Favino dans celui de l’abbé Faria qui ouvre en quelques minutes des avenues insoupçonnées. Anamaria Vartolomei en Haydée dévoile lentement les tréfonds de son être alors que Laurent Lafitte et Bastien Bouillon endossent avec alacrité les habits de personnes sures de leurs droits immémoriaux.

Grevée par un essoufflement dans la dernière partie, ce long métrage constitue une adéquate entrée en matière dans l’œuvre gargantuesque de cet auteur finalement admis il y a peu au Panthéon.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mathieu Delaporte
Alexandre de La Patellière

Scénario : Mathieu Delaporte, Alexandre de
La Patellière. D’après le roman d’Alexandre Dumas
Direction photo : Nicolas Bolduc
Montage : Célia Lafitedupont, Sarah Ternat
Musique : Jérôme Rebotier

Genre(s)
Aventures

Origine(s)
France
Année : 2024 – Durée : 2 h 58 min
Langue(s)

V.o. : français ; s.-t.a.
The Count of Monte Cristo

Mathieu Delaporte &
Alexandre de la Patellière

Dist. [ Contact ] @
Sphēre Films
[ Chapter 2 / Pathé ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]