Les cinq diables
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 14 avril 2023
La jeune Vicky a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin, même celle de sa mère, Joanne, à qui elle voue un amour fou et exclusif.
CRITIQUE.
★★★
texte
PASCAL GRENIER
Le
parfum
de
Vicky
Cinq ans après Ava, un premier film réussi à la critique majoritairement favorable, Léa Mysius signe un second long métrage très ambitieux avec Les cinq diables, un drame familial qui flirte avec le cinéma fantastique avec un bonheur inégal.
Coscénarisé avec le directeur de la photographie Paul Guilhaume qui signe des images très saturées en pellicule 35 mm (une denrée rare depuis le passage au numérique), le mélange de genre ne convainc pas toujours. Avec cet enfant de huit ans qui possède un don surdéveloppé de l’odorat, la prémisse renvoie au célèbre roman Le parfum, de Patrick Süskind. Et l’aspect fantastique emprunte la voie du film de voyage dans le temps alors que cet enfant est transporté dans des souvenirs grâce aux odeurs qu’elle conserve dans des bocaux et qu’elle arrive à vivre et reproduire certains souvenirs avant son existence.
En revanche, tout cet acabit apparaît davantage comme un artifice au lieu d’enrichir ou d’apporter une large part de fantasmagorie. De plus, le thème de la relation mère-fille rappelle étrangement le récemment oscarisé et très surestimé Tout partout, tout à la fois / Everything Everywhere All at Once des Daniels.
Mais bon, on a quand même affaire à une tout autre bête alors qu’ici la réalisation ne sombre pas trop dans le tape-à-l’œil. Mais reste que le côté fantastique demeure sous-exploité, voir même détaché du reste à mesure que le mystère se dévoile.
La jeune réalisatrice de Bordeaux aborde des thèmes récurrents dans le cinéma actuel tels que l’homosexualité, le racisme et l’intimidation. Elle a tendance à forcer la note aussi dans sa façon d’aborder ces thèmes, mais se rattrape en partie lorsqu’elle parle d’âmes meurtries et de retrouvailles réparatrices. On enlève la confusion et le fantastique et on y gagne au change, car visuellement on retrouve par à-coups cette luminosité désirée et qu’Adèle Exarchopoulos brille de toute son étincelle même si, au final, l’émotion n’est pas toujours au rendez-vous.
La jeune réalisatrice de Bordeaux aborde des thèmes récurrents dans le cinéma actuel tels que l’homosexualité, le racisme et l’intimidation. Elle a tendance à forcer la note aussi dans sa façon d’aborder ces thèmes, mais se rattrape en partie lorsqu’elle parle d’âmes meurtries et de retrouvailles réparatrices.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Léa Mysius
Scénario
Paul Guilhaume
Léa Mysius
Direction photo
Paul Guilhaume
Montage
Marie Loustadt
Musique
Florencia Di Concilio
Genre
Drame fantaisiste
Origine
France
Année : 2022 – Durée : 1 h 43 min
Langue
V.o. : français; s.-t.a.
The Five Devils
Dist. [ Contact ] @
Enchanté Films
[ Wild Bunch International]
Diffusion @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise
Classement
Visa En attente
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]