Les misérables
Semaine 02
du Ven 10 au Jeu 16 jan 2020
SUCCINCTEMENT
Jeune policier idéaliste, Stéphane intègre une nouvelle équipe de patrouille. Avec ses collègues Chris et Gwada, il est chargé d’assurer la sécurité dans les rues d’une cité cosmopolite en banlieue de Paris où habite en majorité une population immigrante et défavorisée.
CRITIQUE
Luc Chaput
★★★ ½
La cage aux lions
Issa, un jeune adolescent est amené dans la cage aux lions d’un cirque itinérant. Apeuré par la présence d’un lion rugissant, il urine dans son pantalon.
Durant un chaud été dans une banlieue parisienne, un policier arrive à sa nouvelle affectation. Il a une expérience certaine mais dans une ville plus calme. L’équipe à laquelle il se joint est formée d’un homme content d’être craint et fier de son surnom et d’un black venant de ces lieux et qui s’en est sorti. Cette trame habituelle du nouveau (Training Day) est ici modifiée par les co-scénaristes qui sont Ladj Ly, le réalisateur, Alexis Manenti, l’interprète d’un des policiers et Giordano Gederlini.
Car Stéphane le nouveau est plus expérimenté que d’habitude et fait preuve de décisions et d’autonomie face à ces diverses autorités qui se superposent et se confrontent dans le contrôle sociétal de cette conurbation. Des associations criminelles, des organisations musulmanes de divers types et d’autres sont ainsi rapidement décrites par le biais de personnalités sachant autant manier le verbe que la barre à clous.
En filmant souvent de l’intérieur de l’auto de police puis en caméra à l’épaule les divers virées de ces policiers que ce soit au marché ou dans un tatillon contrôle d’identité à un arrêt de bus, le directeur photo Julien Poupard renforce le côté quasi documentaire de cet incursion dans un monde vu déjà ailleurs dans des reportages ou plusieurs films documentaires ou de fiction. L’humour est ici assez souvent au rendez-vous, les piques remplaçant les vrais coups de canifs.
Le réalisateur, déjà connu pour un court métrage portant le même titre, après avoir tracé certains futurs possibles, laisse aux spectateurs la possibilité de continuer hors-champ par la haine, l’empathie ou d’une autre manière l’histoire commentée naguère à Montfermeil par Victor Hugo.
La caméra pourtant plane au-dessus de la cité par les évolutions d’un drone dirigé par un jeune à l’apparence nerd habituelle interprété par Al-Hassan Ly, le fils du réalisateur. Cette relation entre le haut et le bas, entre le drone et les souterrains d’immeubles, entre les possédants et les démunis d’argent et de droits humains trouve son point de rencontre dans l’incident au départ secondaire du kidnapping d’un lionceau dont la scène décrite au début est le point d’orgue. Pourtant comme le montre cet emploi de l’appareil volant, certains adolescents plus ou moins jeunes ont intégré déjà Internet et les réseaux sociaux dans leur vie et vu comment s’en sortaient d’autres de leur prison faite de ces immeubles-barres qui bloquent les horizons dans les cités.
Les tensions entre les policiers et les habitants s’amoncellent dans de nombreuses courses-poursuites qui mènent à une bavure puis à la confrontation ultime dans une cage d’escalier dont l’issue est laissée en suspens. Le réalisateur, déjà connu pour un court métrage portant le même titre, après avoir tracé certains futurs possibles, laisse aux spectateurs la possibilité de continuer hors-champ par la haine, l’empathie ou d’une autre manière l’histoire commentée naguère à Montfermeil par Victor Hugo.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Sortie
Ven 10 jan 2020
Réalisation
Ladj Ly
Genre(s)
Drame social
Origine(s)
France
Année : 2019 – Durée : 1 h 45
Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.
Les Misérables
Dist. @
TVA Films
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]