L’été dernier
P R I M E U R
Sortie prévue
Vendredi 12 juillet 2024
Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux.
CHOIX
de la semaine
CRITIQUE
Pascal Grenier
★★★ ½
Premiers désirs
L’été dernier marque un retour aux sources et en bonne forme pour Catherine Breillat. Après dix ans d’absence dus à de graves ennuis de santé, la réalisatrice de Romance collabore pour la première fois avec Pascal Bonitzer dans cette adaptation d’un remake d’un film danois (Dronningen) sorti en 2019. Réputée pour explorer des thèmes controversés et provocateurs qui touchent la sexualité, les relations interpersonnelles et le bousculement des normes établies, Breillat renoue avec ses thèmes de prédilection dans ce drame passionnel qui relate la délicate liaison entre une avocate de 50 ans qui entame une relation incestueuse secrète avec le fils de 17 ans de son compagnon. Connue pour ses représentations franches et non censurées de la sexualité, ce drame passionnel permet à la réalisatrice d’aborder à nouveau un sujet des plus controversés.
Si elle se montre plus classique et moins rentre-dedans dans sa démonstration, on doit reconnaître que la réalisatrice n’a rien perdu de sa complexité et de son goût pour l’ambiguïté. À travers le portrait de cette femme à la croisée des chemins, Breillat, comme à son habitude et dans ses meilleurs films, explore de façon intelligente les désirs, les tabous et les conflits liés à la sexualité. Son regard est encore une fois du point de vue féminin tout en incitant le spectateur à la réflexion et à remettre en question les normes sociales qui s’y rattachent. Sans compromis, elle filme les corps de manière sèche (presque anti érotique) alors que son discours s’interroge sur l’amour et son pouvoir de transgression.
À travers le portrait de cette femme à la croisée des chemins, Breillat, comme à son habitude et dans ses meilleurs films, explore de façon intelligente les désirs, les tabous et les conflits liés à la sexualité.
La principale force du film réside dans la prestation de l’excellente Léa Drucker qui s’impose de plus en plus comme une des meilleures actrices de sa génération. Elle est ici d’une grande justesse où les complexités de son identité féminine sont remises en question lorsqu’elle succombe au désir de l’adolescent à l’aube d’être un adulte. Ce dernier est campé par le jeune Samuel Kircher(fils d’Irène Jacob à la ville) dont le jeu naturaliste ajoute à la sensation de réalité brute.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Catherine Breillat
Scénario : Catherine Breillat. D’après
le film Dronningen, de May el-Khoury
Direction photo : Jeanne Lapoirie
Montage : François Quiqueré
Musique : [ Kim Gordon, et al. ]
Genre(s)
Drame psychologique
Origine(s)
France / Norvège
Année : 2023 – Durée : 1 h 44 min
Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.
Last Summer
Dist. [ Contact ] @
Enchanté Films
[ Pyramide International ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Érotisme ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]