Nous, les Leroy

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 22 novembre 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu’elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l’âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance aussi audacieuse qu’invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage.

 

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★★

La famille

d’abord

 

Cette comédie dramatique de bonne facture est le premier film de Ludovic Bernard (coscénariste du film d’horreur Vermines) et il s’inscrit dans une veine typiquement française : un road trip familial à la fois tendre et rugueux, où les cachotteries se mêlent aux éclats de rire, et où l’émotion affleure sans sombrer dans la mièvrerie.

José Garcia, dans le rôle du mari maladroit mais déterminé, livre une performance nuancée, alternant avec justesse entre la bouffonnerie et des moments de réelle vulnérabilité. Charlotte Gainsbourg, quant à elle, brille dans son registre habituel de fragilité élégante, donnant à son personnage un poids émotionnel qui évite les clichés. Leur alchimie est indéniable, et c’est sans doute grâce à eux que le film s’élève au-delà du tout-venant des comédies familiales sans saveur qui inondent nos écrans depuis trop longtemps.

Et si on tentait de tout recommencer.

Sur le plan narratif, le scénario fait ce qu’il doit : il déroule une série de péripéties prévisibles, mais bien menées qui consiste en un voyage de la dernière chance en passant par les endroits clés de l’histoire de leur famille, une dispute dans un restaurant/karaoké et des moments de complicité retrouvée. Rien de renversant, mais l’ensemble est servi par une écriture suffisamment fine pour maintenir l’intérêt. Il y a quelque chose d’universel dans cette quête de réconciliation, une résonance qui dépasse les clichés pour toucher à une vérité émotionnelle.

Visuellement, c’est du cinéma fonctionnel, presque anonyme, mais quelques paysages saisis à l’heure dorée viennent rappeler que le road trip, même en France, a son charme. Mention spéciale à une bande-son qui, bien qu’un peu téléphonée, accompagne les émotions sans les surligner lourdement.

Ici, il y a une tendresse palpable, un soin apporté aux personnages et une envie sincère de raconter quelque chose. Une comédie douce-amère qui, bien que loin d’être transcendante, fait le travail et rappelle que le cinéma français peut encore produire autre chose que des daubes insipides.

En somme, Nous, Les Leroy possède cette qualité rare de vouloir sincèrement émouvoir son spectateur, sans cynisme ni condescendance. C’est plus qu’on peut en dire de beaucoup de « produits » récents qui se contentent de remplir des cases dans des grilles marketing.

Ici, il y a une tendresse palpable, un soin apporté aux personnages et une envie sincère de raconter quelque chose. Une comédie douce-amère qui, bien que loin d’être transcendante, fait le travail et rappelle que le cinéma français peut encore produire autre chose que des daubes insipides.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Florent Bernard

Scénario : Florent Bernard
Direction photo : Julien Hirsch
Montage : Quentin Eiden
Musique : Théo Bernard

Genre(s)
Comédie dramatique
Origine(s)
France
Année : 2024 – Durée : 1 h 43 min
Langue(s)
V.o. : français
Nous, les Leroy

Florent Bernard

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ Nolita Cinema ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]