RÉSUMÉ SUCCINCT À la mort d’un prêtre, la chancelière d’un diocèse enquête pour comprendre les secrets de cette disparition.
Envisager peut-être l’impossible.
BrefsAPERÇUS < Difficile de savoir si cette libre adaptation du roman Des femmes en noir, d’Anne-Isabelle Lacassagne est réussie si on ne l’a pas lu. Il importe de signaler que dans ce premier long métrage, Virginie Sauveur place la modernité au sein de l’Église catholique ; < Karine Viard, comme d’habitude, emprunte les chemins nécessaires pour que son personnage, autant dans le drame que dans la comédie, finisse par susciter notre admiration ; < Des thèmes, comme la transidentité et l’ordination des femmes sont présentés avec une subtilité clinique ; < Quelques faiblesses dans la mise en situation peuvent dérouter ; < Un secret finalement dévoilé nous plonge, entre autres, dans le côté dramatique du film, donnant à Viard et ses acolytes, la possibilité de parfaire leur registre d’interprétation.
RÉSUMÉ SUCCINCT Inspiré de la vraie vie de l’entraîneur et gestionnaire de l’équipe nationale de football indienne, Syed Abdul Rahim, considéré comme l’architecte du football de ce pays.
S A N S COMMENTAIRES
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Amit [Ravindernath] Sharma
Genre(s) Drame sportif Origine(s) Inde Année : 2023 – Durée : 3 h 01 min Langue(s) V.o. : hindi Field
RÉSUMÉ SUCCINCT En Inde, un jeune homme sort de prison et se retrouve dans un monde où règne la cupidité des chefs d’entreprise et, à l’inverse, l’érosion des valeurs spirituelles.
CRITIQUE Élie Castiel
★★★ ½
Un cas notable
d’hybridité
consensuelle
Le comédien en question, gros vendeur à Bollywood, s’y connait en combat, tel un Tiger Shroff, mais en « très meilleur » comédien – mais ne négligeant pas notre attrait viscéral pour ledit Shroff, un des favoris de nos plaisirs coupables en matière de films « made in Bollywood ».
À Montréal, du moins, dans le cas de cet Homme singe, aucune avant-première ni projection de presse. Comme si la Universal Pictures n’était pas sure d’elle dans ce cas. Nous l’avons vu le premier jour où il prend l’affiche.
Résultat : un premier essai hollywoodien pour Dev Patel qui, d’une part, respecte quasi à la lettre les codes régis par nos voisins du Sud ; de l’autre, se doit d’obéir aux exigences originelles de son lieu de naissance.
Déjà, le scénario est un travail de collaboration entre deux grandes puissances, l’Inde pour ce qu’elle est devenue, même si… et l’Amérique toujours puissante mais de plus en plus chancelante en ces moments de haute tension internationale. Mais ça, c’est autre chose.
Se donner entièrement, sans complexes, au plan ultra-rapproché.
L’originalité de ce Monkey Man réside dans sa stratégie presque militaire dans la mise en scène. La caméra de l’Israélien Sharone Meier (pas très commode en ces temps actuels d’antisémitisme sournois et totalement gratuit de prononcer le mot Israël si ce n’est en termes néfastes), dont la flexibilité, le mouvement rigide, excessif, voire passionnément subversif ne recule devant rien pour illustrer à profusion son intérêt pour l’éthique et particulièrement l’esthétique de la violence, notion bien contestée par beaucoup de nos collègues de partout. Constamment, l’objectif de l’appareil est proche des personnages, notamment de Kid (excellent Dev Patel). De telle sorte à ce que les enjeux de coproduction, donc de transformations dans la réalisation entre les États-Unis et Bollywood paraissent aussi invulnérables que possible, quitte à ce qu’ils semblent indicibles, presque voilés, imprécis.
Patel joue énormément de cet étrange ballet combatif, plus puzzle que mise en situations. On le sait grand admirateur et professionnel (?) de tae kwan do qu’il aborde ici avec une extase sans limites.
On lui aurait permis d’avoir quelques dialogues en hindi pour ne pas faire abstraction que ça se passe néanmoins en Inde. Cette contrée du monde, filmée avec un appétit féroce où le nocturne incessant reflète sans aucun doute les aspirations du jeune cinéaste.
Quelque chose de vernaculaire se produit dans ce beau spécimen de long métrage, des affectations dont les références directes et à la foi sidérale envers cette déité mammifère « de l’ordre des primates » est plus que jamais un point fort du hindouisme.
Pour lui, côté réalisation, deux courts entre 2018 et 2021 et ce premier long sujet, produit par un major américain qui, en ce moment, sort beaucoup de films en salle.
Belle prémisse pour une carrière qui devrait s’annoncer prometteuse car Patel, en plus d’être un bon acteur bollywoodien, s’immisce dans la peau de ses acolytes nord-américains avec comme simple et logique argumentaire que l’Amérique est maintenant peuplée, plus encore qu’avant, de communautés venues du monde entier. Clameur politique ? Engagement social ?
D’un point de vue du scénario, le cas Collee est plus intrigant que celui de Paul Angunawela nos recherches indiquent qu’il a été, entre autres, médecin au Sri Lanka et cela lui donne une sorte de carte d’accès au pays de Hanumān, pièce principale de ce Monkey Man, jouissivement hybride réalisé avec une ostentation pourtant désaffectée, et une violence des plus jouissivement esthétique puisque du domaine de la chorégraphie.
Quelque chose de vernaculaire se produit dans ce beau spécimen de long métrage, des affectations dont les références directes et à la foi sidérale envers cette déité mammifère « de l’ordre des primates » est plus que jamais un point fort du hindouisme.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Dev Patel
Scénario Paul Angunawela, John Collee ; d’après une idée de Dev Patel Images Sharone Meier Montage Joe Galdo, David Jancsó, Tim Murrell Musique Jed Kurzel
Genre(s) Action Origine(s) États-Unis / Inde / Canada Année : 2024 | Durée : 2 h 01 min Langue(s) V.o. : anglais et Version française L’homme singe
Monkee Mein