RÉSUMÉ SUCCINCT. Sœur Francesca Cabrini débarque à New York en 1889, elle ne possède rien, tout comme des milliers d’immigrants italiens, sans savoir que plus tard, elle sera le véritable socle d’un orphelinat, puis d’un hôpital et progressivement un véritable « empire de l’espoir.
RÉSUMÉ SUCCINCT. En Anatolie orientale, trois enseignants sont confrontés à divers problèmes.
Le FILM de la semaine
CRITIQUE Luc Chaput
★ ★ ★ ★
Dans l’hiver de l’espoir
Dans une classe d’une école secondaire de l’extrême est de la Turquie, un contrôle par la direction des sacs des étudiants permet de découvrir des instruments de beauté et des effets personnels.
Le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan explore depuis longtemps, dans ses films primés souvent à Cannes, les relations entre les campagnes et les grandes villes plaçant ses personnages dans des récits dont il revendique l’influence des grands auteurs russes. Samet, un professeur trentenaire voudrait quitter ce village d’Anatolie où il œuvre depuis quatre ans comme professeur de dessin et titulaire d’une classe.
Le contrôle décrit en ouverture entraîne des conséquences inattendues qui changent les rapports entre plusieurs collègues dont Kenan, le colocataire et avec Sevim, une élève plus brillante. Le scénario du cinéaste, d’Ebru son épouse et d’Akın Aksu trouve sa source dans le journal de ce dernier qui fut auparavant enseignant. Il présente dans les premières séquences maints individus dont certains auront une importance ultérieure. Cela permet au cinéaste de déployer son sens du lieu et de traiter sans que cela ne paraisse pas trop, de la place des militaires dans la région, du peuple kurde, de l’autoritarisme et de l’importance des traditions dans ces régions excentrées.
Des rapports intellectuels qui cachent des aspirations affectives.
La mise en scène de Ceylan embrasse à bras-le-corps les étendues enneigées et l’effet du froid et du vent sur les êtres. Des photographies prises par Samet en viennent ponctuer le cours. La cinématographie de Kürşat Üresin et Cevahir Şahin est également pointue dans les scènes à deux ou trois interlocuteurs, dans des intérieurs souvent restreints dans lesquels les échanges autour d’une carafe de thé ou d’une bouteille de vin prennent des tangentes imprévues.
Cette ample chronique de plus de trois heures déploie lentement ses volutes sur la transmission des connaissances, les affinités électives, les beautés inattendues et les civilisations qui évoluent ou qui meurent.
Nous sommes ici en compagnie d’intellectuels qui réfléchissent à voix haute dans des discussions renouvelées. Le point culminant se situe entre Samet et Nuray dans l’appartement de cette dernière. La mise en place par l’apport des dessins de celle-ci introduit une relation égalitaire dans laquelle la jeune professeure d’anglais tente de découvrir la fibre morale de cet homme. Les cadrages en champ-contrechamp diversifiés enserrent les deux amis et attirent l’attention du spectateur sur ces propos sur l’engagement, l’égoïsme et la fatigue de l’espoir. Une sortie du cadre désarçonnante s’en suit.
Merve Dizdar a remporté avec raison le Prix d’interprétation à Cannes pour ce portrait d’une femme libre et meurtrie dans sa chair. Deniz Celiloğlu fait jeu égal avec elle dans ce moment comme tout au long de ce long voyage au bout de l’année scolaire dans lequel on se doit de signaler également le talent de Musab Ekici en Kenan et de la jeune Ece Bağcı.
Cette ample chronique de plus de trois heures déploie lentement ses volutes sur la transmission des connaissances, les affinités électives, les beautés inattendues et les civilisations qui évoluent ou qui meurent.
RÉSUMÉ SUCCINCT. Quand le foyer Lino Vartan doit fermer pour raisons sanitaires, Milann n’a pas d’autre choix que de répondre à l’invitation d’une maison de retraite dans le Sud qui les accueille pour l’été.
Faire semblant de s’aimer, même si…
BrefsAPERÇUS < Pour ceux qui ont vu la première partie avec, en prime, Gérard Depardieu, qu’il faudra désormais oublier du grand écran ; < Zidi Jr. n’atteint pas la verve de Claude Zidi, son père, qui a lui-même péché par excès d’imprudences. Il signe ce deuxième volet, alors que Thomas Gilou réalisait le premier ; < Kev Adams, comme toujours, charismatique et bien sympa ; dommage qu’on ne lui attribue pas un rôle sérieux. Il pourrait nous surprendre. < Ces joyeux lurons se démènent comme ils peuvent et nous offrent des petits moments bien charmants ; < On offre un rôle à Enrico Macias qui, du coup, disparaît du portrait, pour réapparaître vers la fin. Il improvise, et le fait mal ; < Jean Reno étonne justement par ses intempéries ; < On accueille Amanda Lear, reine des nuits parisiennes et autres villes « nocturnes » européennes des années 60 et 70. Avouons qu’elle se débrouille avec un panache qui fait oublier les rumeurs selon lesquelles elle cacherait bien son identité de genre.
[ ÉC ] Cote :★★ ½
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation Claude Zidi Jr.
Genre(s) Comédie Origine(s) France Année : 2023 – Durée : 1 h 41 min Langue(s) V.o. : français Maison de retraite 2