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Quitter la nuit

 PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 8 mars 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Une nuit, une femme en danger appelle la police. Anna prend l’appel. Un homme est arrêté. Les semaines passent, la justice cherche des preuves, Aly, Anna et Dary font face aux échos de cette nuit qu’ils ne parviennent pas à quitter.

Tenter la réconciliation.

Brefs APERÇUS
< On aurait voulu aimer davantage le premier long métrage de Delphine Girard. Effectivement, elle possède un sens inné de la composition des images en mouvement ;
< Et le film ne tient qu’à cela. Le visuel, par une caméra souvent proche des personnages, soutient l’idée selon laquelle le cinéma est aussi un art de la transposition photographique ;
< Côté émotion, il manque une âme (c’est sans doute la volonté de la jeune cinéaste) peut-être dû au côté austère de ce drame existentiel où priment le non-dit, l’intention de taire les situations et en fin de compte, faire sombrer le spectateur dans une sorte de réalité fantomatique ;
< Le côté choral de l’entreprise se perd parfois dans des voies de garage aussi surprenantes qu’indécises ;
< Selma Alaoui et Guillaume Duhesme privilégient leur charisme aussi physique que mystérieux ;
< Finalement, que s’est-il bien passé ce soir-là ? Est-ce important si après tout, ce qui compte vraiment est de jongler avec les diverses formes de la mise en scène ?

[ ÉC ]
Cote : ★★★

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Delphine Girard

Genre(s)
Drame psychologique
Origine(s)
Belgique / France / Canada [Québec]
Année : 2023 – Durée : 1 h 49 min
Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.

Through the Night

Delphine Girard

Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Playtime ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Shaitaan

 PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 8 mars 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Kabeer et sa famille reçoivent la visite impromptue d’un étranger, Vanraj. Ce dernier souhaite que le couple lui confie Janvi, leur fille. Ils ne savent pas que l’homme en question n’est que l’incarnation d’une puissance maléfique.

Performer au maximum selon le genre abordé.

Brefs APERÇUS
< Ayant abordé plusieurs genres (incluant Ganapath / A Hero is Born, adulé simplement par la présence de l’incontournable Tiger Shroff), Vikas Bahl réussit ici son meilleur film ;
< Si Shaitaan (Devil) s’inspire de plusieurs films sur les pouvoirs maléfiques, il bénéficie ici de l’excellent scénario d’Aamil Keeyam Khan et Krishnadev Yagnik et de la mise en scène épurée de Bahl, cette contribution marque un point tournant dans le cinéma populaire indien ;
< Certes, les quatre membres de la famille (Devgn/le père), Jyotika (la mère), Bodiwala (Janvi, la fille) et Raaj (Dhruv, le fils) présentent des performances dignes d’intérêt, Madhavan remporte la palme en individu hors-norme, aux pouvoirs surnaturels qu’il incarne avec une énergie et un cynisme farouches ;
< L’institution sacrée de la famille est prise en compte et ce n’est que par… qu’en fin de compte le film peut se conclure ;
< Étrangement, les victimes du « diable en personne » ne sont que de sexe féminin, le pouvoir masculin quel que soit l’âge, exerçant en Inde un culte millénaire que le cinéaste atténue en lançant le message selon lequel la « mère » est le centre de toutes les attentions, au même titre qu’une déesse ;
< On peut souhaiter que Vikas Bahl poursuive sa carrière avec la même lucide détermination.

[ ÉC ]
Cote : ★★★

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Vikas Bahl
Genre(s)
Horreur / Suspense
Origine(s)
Inde
Année : 2024 – Durée : 2 h 12 min
V.o. : hindi ; s.-t.a.
Devil

Vikas Bahl

Dist. [ Contact ] @
Imtiaz Mastan
[ Jios Studios ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Sucré Seize

PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 8 mars 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Quelques jeunes filles, 16 ans, se livrent à des monologues ou discussions autour de leur vécu, abordant des thèmes audacieux à cette branche d’âge.

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★ ½

L’écume de l’âge

Quelques jeunes filles, 16 ans, réunies ou séparées selon les circonstances, une idée Suzie Bastien qui évoque peut-être le mythe du « Sweet Sixteen » que les latino-américains désignent par « quinceañera », autrement dit, atteindre les 15 ans et le début de la maturité. Pour la gente masculine, dans les deux cas, aucun équivalent… mais bon, là n’est pas la question.

Chacune son tour, elles parlent d’amitié, d’amour, de rêves, de limites, d’interdits (comme l’inceste ou autres désordres) ; de nos jours, c’est bien de leur âge, entre la fin de l’adolescence et le début de la maturité. Et par les temps qui courent, en accéléré, comme si elles avaient déjà tout découvert. C’est dû aux temps nouveaux.

Elles parlent souvent d’Internet, de réseaux sociaux, de sexe et de sexualité (ce n’est pas tout à fait la même chose), et sur l’attachement au masculin, à son esprit, son corps, des étapes nécessaires pour une relation durable. C’est ainsi depuis le début des relations affectives. L’une d’elles pense souvent à un certain Amir (peut-être que je me trompe dans le prénom). Ce n’est pas si grave. Elle en rêve. Et lui ?

Dans la nature, une innocence sans protection.

À l’origine, c’est la pièce de Suzie Bastien, ce beau moment théâtral que s’approprie Alexa-Jeanne Dubé, quelques courts, collaboration à la mise en scène de la mini-série Drabes (2016) et ce premier long métrage, à la limite du moyen, qui manifeste un soin apporté à l’approche subjective et une prédilection pour la forme, au détriment parfois de l’écrit, où les redondances abondent.
Dubé est tout à fait consciente de ses sujets, des choses qui les concernent. La caméra d’Emili (parfois Émilie) Mercier et le montage d’Emma Bertin participent de cet étrange jeu de correspondances entre les récits individuels et les collectifs. Elles sont toutes de la génération « elle/she – elle/her » et ne s’identifient pas à la nouvelle tendance multi-identitaire. C’est comme ça, un choix éditorial de la part de Dubé.

Alexa-Jeanne Dubé privilégie la délectation innocente du désir plutôt que l’érotisme. Elle est sage, affirme sa prédilection pour le bon goût et, mine de rien, conduit ce groupe de « chums de fille » attachant bien particulier vers des lendemains de tous les possibles.

Elles sont toutes fortes et vulnérables à la fois. Elles s’affirment l’une et l’autre pour suivre le cours de la mise en scène. Séparées, une plus grande affectation, un regard à la caméra où tricher est impossible ou ça se verrait trop.
Cette écume de l’âge, véritable ressac de l’évolution des étapes de la vie dans le cas de Sucré Seize, se manifeste par un lieu unique et privilégié, une nature neutre où le vert et le bruit des feuilles et la limpidité d’une quelconque rivière peut signifier un tas de choses. Comme respirer l’air frais ou nager dans l’abandon de son corps et de ses sens. Ou se maquille à outrance dans un jeu sensuel entre l’air qu’on respire et le corps qui se déploie.

Alexa-Jeanne Dubé privilégie la délectation innocente du désir plutôt que l’érotisme. Elle est sage, affirme sa prédilection pour le bon goût et, mine de rien, conduit ce groupe de « chums de fille » attachant bien particulier vers des lendemains de tous les possibles.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Alexa-Jeanne Dubé

Scénario : Suzie Bastien (idée originale) | Direction photo : Emili Mercier | Montage : Emma Bertin | Musique : Guillaume Bourque, Éric Shaw.

Alexa-Jeanne Dubé

Genre(s)
Essai
Origine(s)
Canada [Québec]
Année : 2023 – Durée : 1 h 06 min
Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.

Sweet Sixteen

Dist. [ Contact ] @
h264
[ Théâtre de l’Opsis ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinémathèque québécoise
[ Cinéma Moderne  / Cinéma Public ]

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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