RÉSUMÉ SUCCINCT. Portraits croisés de plusieurs membres des communautés LGBTQ+ de la métropole vietnamienne d’Hồ Chí Minh-Ville.
La mise en contexte de sa nouvelle physicalité.
BREFSAPERÇUS < Pour remarquer le doigté du cinéaste rendant compte de la diversité des existences de ses connaissances et amis dans cette conurbation immense, mère nourricière et exigeante qu’est Saïgon; < Pour apprécier la cinématographie de Mathieu Laverdière tout aussi chatoyante dans les moments musicaux que soignée dans les interactions quotidiennes; < Pour accompagner cet artiste multidisciplinaire dans cet autre retour au pays natal et familial après Bà nôi (Grandma).
[ LC ] Cote : ★★★
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation Khoa Lê
Genre(s) Documentaire Origine(s) Canada Année : 2023 – Durée : 1 h 40 min Langue(s) V.o. : vietnamien; s.-t.a. ou s.-t.f. Mother Saigon
Mère Saigon
Khoa Lê
Dist. [ Contact ] @ Les Films du 3 mars [ Les Films de l’Autre ]
RÉSUMÉ SUCCINCT. Journaliste politique en disgrâce placée à la rubrique football, Mlle Pove est sollicitée pour suivre l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori est Pierre-Henry Mercier, héritier d’une puissante famille française et novice en politique
Rapporter les mensonges.
BREFSAPERÇUS < Rare faux pas dans la carrière de cinéaste pour Albert Dupontel;
< Mélange laborieux et inintéressant d’enquête politique et de fable poétique aux images saturées; < Jeu de dupes qui sombre dans la sphère complotiste imbuvable; < Seul Nicolas Marié tire son épingle du jeu dans ce naufrage.
[ PG ] Cote :★ ½
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation Albert Dupontel
Genre(s) Satire politique Origine(s) France Année : 2023 – Durée : 1 h 36 min Langue(s) V.o. : français Second tour
RÉSUMÉ SUCCINCT. Les vicissitudes d’une jeune femme peule à la suite d’une attaque d’un groupe islamiste.
CRITIQUE Luc Chaput ★★ ½
Une traversée
combative du désert
Au début d’une réunion des dirigeants d’un village du Sahel, une femme intervient et leur dit ses quatre vérités concernant l’impréparation face aux groupes terroristes.
L’irruption de Daech et d’autres groupes islamistes depuis le début de ce siècle a été reflétée et analysée dans plusieurs films de fiction (Timbuktu) ou documentaires (Rojek). La réalisatrice burkinabé Apolline Traoré en donne ici un autre regard en se concentrant sur la vie de Sira, jeune femme peule musulmane allant avec sa famille dans la région dans laquelle vit son fiancé chrétien. La cinématographie de Nicolas Berteyac embrasse en cinémascope les grands espaces qui entourent cette caravane. L’irruption soudaine de camions portant des hommes armés change complètement la donne et Sira (la première fille) est amenée de force.
Un instinct de survie guerrier.
Le calvaire de la jeune femme, seule dans ce désert, assoiffée, meurtrie dans ses chairs et son esprit est illustré avec aplomb. L’héroïne trouve finalement refuge dans une petite grotte pas très éloignée d’un camp des mêmes terroristes. Le scénario de la réalisatrice multiplie alors les archétypes chez ces antagonistes. Une représentation de l’esclavagisme de jeunes filles capturées est mieux menée et permet à Sira d’espérer retrouver une sororité souterraine par la force des choses.
Toutefois le récit se perd en longueurs exprimées par des marqueurs de plus en plus patents. Les recherches entreprises par le fiancé se compliquent également dans un environnement difficile dans lequel la moindre erreur pourrait être fatale.
La dernière partie, mise en scène avec un certain talent, a une conclusion cathartique prévisible. Malheureusement, les soubresauts de l’intrigue réduisent la portée de cet hommage voulu à cette Agodjie (amazone) inattendue, symbole de la grandeur quotidienne de ses sœurs plus anonymes.
Nafissatou Cissé, dans le rôle-titre, montre de belles qualités avec des passages plus faibles étant donné la lourdeur de la tâche. La plupart des acteurs masculins peinent à tirer leur épingle du jeu. Seul le comédien ivoirien Ildevert Meda rend aisément préhensible l’attitude du vieux soldat qui en a trop vu.
La dernière partie, mise en scène avec un certain talent, a une conclusion cathartique prévisible. Malheureusement, les soubresauts de l’intrigue réduisent la portée de cet hommage voulu à cette Agodjie (amazone) inattendue, symbole de la grandeur quotidienne de ses sœurs plus anonymes.