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Maria rêve

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 septembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Mariée depuis 25 ans, réservée, timide et maladroite, Maria est femme de ménage. Lorsqu’elle est affectée à l’École des Beaux-Arts, elle rencontre Hubert, le gardien fantasque de l’école, et découvre un lieu fascinant.

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Pascal Grenier

 

D’un amour

qui la flingue

Pour reprendre un extrait des paroles d’une
célèbre chanson d’Alain Bashung, le titre de
l’article renvoie au personnage-titre incarnée
par Karin Viard (douce et attachante) qui va
ou non tomber sous le charme du gardien de
l’École des Beaux-Arts dans ce premier film
des réalisateurs Lauriane Escaffre et Yvo Muller.

Récompensé du César du Meilleur court métrage pour Pile Poil en 2020, le duo renoue avec le comédien Grégory Gadebois  (plus séduisant et charmant que coutume) pour qui le scénario a été spécialement écrit dans cette romance délicate sur une rencontre à la croisée des chemins entre deux quinquagénaires timides et réservés.

S’il propose des avenues intéressantes avec ce lieu propice à un monde de créativité et de découverte (l’École des Beaux-Arts), il n’en demeure pas moins que le film emprunte les sentiers battus de la comédie romantique typique qui peine à éviter tous les clichés associés au genre. À un moment dans le film, les deux protagonistes se reprochent mutuellement un manque d’audace. Un manque d’audace qu’on retrouve aussi dans une mise en scène vivante, mais sage comme une image et qui manque de mordant.

… si vous avez envie d’une romance calibrée et bercée par les belles compositions de René Aubry, cette rencontre entre Maria et Hubert tombe pile poil pour ce début de saison automnal.

En contrepartie, si l’on réduit le film à sa plus simple expression et qu’on le prend tel quel en tant que comédie romantique, le charme opérationnel et la chimie entre les deux vedettes font en sorte que ça se laisse regarder sans déplaisir à défaut d’être original.

On y pose aussi un regard sur l’émancipation féminine, peu importe l’âge auquel on y adhère. Bon, c’est un peu superficielle comme approche, mais on demeure dans le ton de la légèreté et dans l’humour qui repose en grande partie sur le côté gaffeuse de Maria. Bref, si vous avez envie d’une romance calibrée et bercée par les belles compositions de René Aubry, cette rencontre entre Maria et Hubert tombe pile poil pour ce début de saison automnal.

On peut tout recommencer, à n’importe quel âge.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Lauriane Escaffre
Yvo Muller

Scénario
Lauriane Escaffre
Yvo Muller

Direction photo
Antoine Sanier

Yvo Muller et Laurianne Escaffre, cinéastes.
Solliciter une approche ludique.

Montage
Valérie Deneise

Musique
René Aubry

Genre(s)
Comédie dramatique

Origine(s)
France

Année : 2022 – Durée : 1 h 31 min

Langue(s)
V.o. : français

Maria rêve

Dist. [ Contact ] @
Axia Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Ponniyin Selvan – Part One

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 septembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Vandiyathevan entreprend de traverser le Chola pour livrer un message du prince héritier Aditha Karikalan. Les choses se compliquent en cours de routes. Intrigues, trahison, pouvoir obsessionnel. Une saga indienne à grands déploiements.

CRITIQUE.

★ ★ ★ ★

texte
Élie Castiel

Quand

le

 spectaculaire

transcende

les

conventions

Parmi les grands cinéastes indiens de la dernière
décennie encore en activité, Mani Ratnam peut se
joindre aux Sanjay Leela Bhansali, Milan Luthria
ou, entre autres, Anurag Kashyap. Leur point
commun, ne pas dévier totalement des codes
bollywoodiens, mais au contraire, les transcender
en octroyant à ces mêmes artifices une temporalité
autre, comme la poésie, le message philosophique
et une mise en images sophistiquée.

C’est ce que caractérise le nouveau film de Ratnam, une saga de près de trois heures (comme le veut la tradition du cinéma hindi), là où action, chansons, danses, revers psychologiques comme la trahison, la cupidité, le goût obsessionnel du pouvoir dépassent de loin la foi en ces diverses figures divines, sources d’une culture qui se perd dans la nuit des temps.

Le nouveau Ratnam est précisément, avant d’être une aventure à grands déploiements, un hommage à une culture, à son sens de l’honneur et son contraire, la lâcheté humaine face à la concupiscence, au désir de posséder. Dans un sens, Mani Ratnam puise aux sources d’une tradition théâtrale orale où le verbe, bien sûr, et notamment le chant et la danse participent activement de ce rituel qui se perd dans la nuit des temps, qui gère la vie, le quotidien; les divinités, masculines ou féminines, se chargeant de gérer les comportements, les gestes, les individus, punissant ou au contraire, châtiant; un rituel où le rachat est possible, mais à des conditions.

Ponniyin Selvan – Part I est fait de ces attributs narratifs, de ces contradictions qui soient, apaisent la conscience ou déchaînent les passions. Pour mettre en évidence ces éléments normatifs, Ratnam a recours à une esthétique du majestueux, de l’opulence, de ces argumentaires de style pour réussir à parfaire sa proposition. Le vieux cinéma hindi à grands déploiements semble gérer ses ambitions. Il réussit de main de maître grâce aussi à la participation du grand compositeur A.R. Rahman, avec plus de 200 productions à son actif, dont celle de Slumdog Millionaire (2008), de Danny Boyle (avec la participation de Loveleen Tandan, pour le tournage en Inde). Rahman compose ici une musique proche de la symphonique, belle, somptueuse, illustre, pour participer à cet amoncellement d’images quasi impressionnistes.

La femme (au centre) peut aussi évoluer dans le politique.

Ponniyin Selvan – Part I est fait de ces attributs narratifs, de ces contradictions qui soient, apaisent la conscience ou déchaînent les passions. Pour mettre en évidence ces éléments normatifs, Ratnam a recours à une esthétique du majestueux, de l’opulence, de ces argumentaires de style pour réussir à parfaire sa proposition.

Les comédiens, tous excellents, participent à ce jeu ludique, aventurier, romantique où les visages de Vikram (rôle de Adhita), Karthi (celui Vallavaraiyan) ou encore Trisha Krishnan (Kundavani) et la toujours impeccable Aishwarya Rai Bachchan (Nandini/Madakani) offrent des présences remarquables. Et qui est celui qu’on appelle Ponniyin Selvan? Le comédien Jayam Ravi endosse les habits de Arunmozhi Varnan, son vrai nom dans le film; et les événements nous font découvrir le secret de ses origines dans une séquence où l’esthétique du plan s’avère majestueuse.

Les femmes, pour Ratnam, sont aussi des acteurs du politique pouvant aisément influencer les affaires du royaume. Le message est clair et on ne peut plus féministe.

Pour les Occidentaux, les revers et travers de cette aventure sont complexes et difficile à suivre, mais la maestria de Mani Ratnam demeure d’une précision lumineuse. Le réalisateur de Bombay (1995) ou encore de Raavan  (2010) confirme son profond désir, plus que jamais, de tourner, annonçant une deuxième partie pour 2023.

Un grand film épique.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mani Ratnam

Scénario
Mani Ratnam
Jaymohan
Kumaraval

Direction photo
Rami Varman

Montage
A. Sreekar Prasad

Musique
A.R. Rahman

Mani Ratnam, cinéaste.
Une idée spectaculaire de la mise en scène.

Genre(s)
Action
Aventures

Origine(s)
Inde

Année : 2022 – Durée : 2 h 50 min

Langue(s)
V.o. : hindi; s.-t.a.

The Lord of Ponni

Dist. [ Contact ] @
Malayalam Cinema

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Smile

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 septembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Après avoir été témoin d’un incident traumatisant impliquant l’une de ses patientes, la vie de la psychiatre Rose Cotter tourne au cauchemar.

CRITIQUE.

★ ★ ★

texte
Pascal Grenier

Comme le dit si bien David St. Hubbins,
personnage fictif
du film factice This
is Spinal Tap
, il y a une ligne si mince

entre ce qui est stupide et intelligent.
C’est ce dicton
humoristique qui m’est
venu en tête tout au long du
visionnement
du film d’épouvante
Smile, hier soir.

D’une facture très soignée avec notamment une conception sonore bien élaborée, ce premier long métrage du nouveau venu Parker Finn. reprend les grandes lignes des films à succès It Follows (avec cette entité qui poursuit la protagoniste) et Ringu et son remake américain The Ring (sa construction narrative et aussi cette forme de malédiction qui sévit par la suite). Ça débute en force avec les 45 premières minutes tendues à souhait et d’une rare efficacité.

Reposant essentiellement son suspense sur des jump scares, le réalisateur se montre extrêmement habile dans sa façon de les utiliser. Mais là où le bât blesse, c’est qu’à la différence des titres mentionnés plus haut, plus on avance dans l’histoire plus les révélations deviennent de plus en plus absurdes. De telle sorte, que l’intérêt du départ perd ici de son efficacité et de son charme à mesure que l’intrigue progresse.

Ça suit

le cercle

Le regard trompeur.

La tension reste palpable grâce à la performance investie de Sosie Bacon (fille de Kevin Bacon et Kyra Sedgwick) mais on regrette un peu que le scénario sombre dans la médiocrité et ne soit pas en diapason avec l’impressionnante mise en images. Ça reste un film d’horreur bien ficelé et aux effets bien dosés et à consommer au premier degré. Car même si on aborde les thèmes de la maladie mentale, des effets traumatiques et d’une angoisse allant jusqu’à la détresse, l’histoire manque de cohésion, de logique et de profondeur pour qu’on parle ici d’un futur classique du genre. Mais je soupçonne le film de réussir à attirer la curiosité des spectateurs et je sens qu’une possible franchise peut en découler selon le succès engendré.

La tension reste palpable grâce à la performance investie de Sosie Bacon (fille de Kevin Bacon et Kyra Sedgwick) mais on regrette un peu que le scénario sombre dans la médiocrité et ne soit pas en diapason avec l’impressionnante mise en images.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Parker Finn

Scénario
Parker Finn

Direction photo
Charlie Sarroff

Montage
Elliot Greenberg

Musique
Cristobal Tapia de Veer

Genre(s)
Suspense d’épouvante

Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 56 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Sourire

Dist. [ Contact ] @
Paramount Pictures

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

[ Violence / Horreur ]

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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