Derniers articles

Mrs. Harris Goes to Paris

P R I M E U R
[ En Salle ]
Sortie
Vendredi 15 juillet 2022

SUCCINCTEMENT.
Dans le Londres des années 1950, une femme de ménage veuve tombe éperdument amoureuse d’une robe couture Dior et décide qu’elle doit en posséder une à elle.

CRITIQUE.

★★ ½ 

texte
Élie Castiel

 

Caprice anodin

Sans doute, Lesley Manville (remarquable dans Phantom Thread / Le fil caché, de Paul Thomas Anderson) domine la distribution et fait en sorte qu’on suit avec plaisir cette fable pour adultes, un tant soit peu désuète, quand même agréable en période estivale, mais qu’on oublie vite lorsque le temps des grandes sorties frappe à la porte.

Le troisième long métrage d’Antony Fabian, après Skin and Louder Than Words, à ma connaissance, inédits ici, opte pour la réalisation à effets faciles, la principale protagoniste, parfaite dans ses tâches ménagères, sans vices cachés, rêvant d’une robe Dior comme seul espoir d’une vie meilleure. Ada Harris travaille pour des nantis. Elle les croise donc. Certains la traite comme il se doit, d’autres inventent des paramètres dus à leurs classes sociales.

Adhérer, ne serait-ce que provisoirement, à la cour des grands.

Et puis, le miracle, une somme d’argent qui se présente. La voilà à Paris où elle visite la maison réputée. Le film se transforme aussitôt en comédie attachante sur les petits rêves qu’on peut arriver à réaliser. C’est charmant, agréablement superficiel. On a droit aux défilés de mode en format années 50, celles de la « Haute couture », annonçant le prêt-à-porter et les Grands Noms pour toutes les bourses. Fabian aurait pu aller plus loin dans cet aspect du film. Il a sans doute voulu demeurer fidèle au roman de Paul Gallico, connu pour sa série sur Mrs. Harris, d’autres nouvelles et romans, et ses écrits sportifs.

Par les temps qui courent, avec les conflits (guerre en Ukraine… ), la crise sanitaire qui a décidé de s’installer, celle économique, les comédies comme Mrs. Harris Goes to Paris deviennent des remèdes palliatifs ou mieux dit des « émulsions provisoires », le temps de respirer avant de retourner aux caprices néfastes de la réalité. Une façon comme une autre de survivre le temps présent.

Soulignons quand même : Isabelle Huppert, habile comme toujours ; Lambert Wilson, jouant à chaque coup le jeu de la séduction inoffensive ; et dans le rôle du Grand Christian Dior, un Philippe Bertin qui n’a absolument rien à dire, alors qu’en vérité, il observe une carrière artistique bien assaisonnée.

Par les temps qui courent, avec les conflits (guerre en Ukraine… ), la crise sanitaire qui a décidé de s’installer, celle économique, les comédies comme Mrs. Harris Goes to Paris deviennent des remèdes palliatifs ou mieux dit des « émulsions provisoires », le temps de respirer avant de retourner aux caprices néfastes de la réalité. Une façon comme une autre de survivre le temps présent.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Anthony Fabian

Scénario
Anthony Fabian, Keith Thompson
Olivia Hetreed. D’après le
roman de Paul Gallico

Direction photo
Felix Weidemann

Montage
Barney Pilling

Musique
Rael Jones

Genre(s)
Drame dramatique

Origine(s)
Hongrie / Grande-Bretagne

Canada / France
États-Unis / Belgique

Année : 2021 – Durée : 1 h 55 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Une robe pour Mrs. Harris

Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures (Canada)

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @

Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Murina

P R I M E U R
[ En Salle ]
Sortie
Vendredi 15 juillet 2022

SUCCINCTEMENT.
Sur l’île croate où elle vit, Julija souffre de l’autorité excessive de son père. Le réconfort, elle le trouve au contact de sa mère et de la mer, un refuge dont elle explore les richesses. L’arrivée d’un riche ami de son père exacerbe les tensions.

Le FILM
de la semaine.

CRITIQUE.

★★★★ 

texte
Élie Castiel

Jamais sensualité ne fut aussi bien partagée. Le premier long métrage de la croate Antoneta Alamat Kusijanović ne répond de rien. Il engage cette jeune femme de 17 ans dans une odyssée identitaire pourtant sereine entre l’abandon de soi, de ses sens, de ses fantasmes non encore définis, indicibles, comme si les cacher faisait partie de son jeu. Il y a, chez Julija, fin de l’adolescence, une part de perversité candide et de goût pour la provocation.

Il y a sa mère, encore belle femme, qui ne recule pas face au dilemme de la jalousie avec sa fille, mais sans trop la provoquer. Impossible d’accepter le temps qui passe. Une jeune femme en devenir qui commence à vivre; une qui a déjà vécu et qui cherche à stabiliser son couple.

L’espace d’un été

Et les hommes, le père (très efficace Leon Lučev), pris dans une affaire de transformation de terrain vierge en projet hôtelier. Et Javier (Cliff Curtis, remarqué il y a longtemps dans le très bon Once Were Warriors / Nous étions guerriers / L’âme des guerriers), un ami de longue date venu lui donner des conseils. Curtis, au jeu intentionnellement physique, naviguant entre l’attrait de l’interdit envers Julija et également sa mère. Sous le soleil tout est permis.

Une mère, sa fille, et puis plus rien d’autre.

Entre temps, Julija aguiche sans s’en rendre compte (surtout un jeune touriste qui se trouve dans les parages avec ses copains/copines), se permet quelques calembours même si elle n’est pas vraiment faite pour la parole. Le peu qu’elle dit résonne comme un tonnerre de propositions.

Gracija Filipović illumine l’écran scope dans presque tous les plans, investit son corps de sirène comme on peut d’ores et déjà constater dans un séquence au début lorsqu’elle exécute une plongée sous-marine (comme d’habitude) avec son père. Mais comme la mise en scène est assurée par une femme et que les femmes, en général, n’ont aucun problème avec le corps masculin ou féminin, la physicalité des deux protagonistes, dans cette partie, est filmée avec un goût prononcé de l’érotique, pour l’une ou pour l’autre.

Incontestablement, Antoneta Alamat Kusijanović sait magnifiquement filmer les sensations intérieurs et celles que procure la physicalité.

 

Il n’est guère surprenant qu’on retrouve le nom de Martin Scorsese parmi les coproducteurs, très friand de découvertes internationales, comme si cet engouement se voulait une sorte de résistance à l’effet « quoi que ça coûte » imposé par l’industrie américaine du cinéma grand public.

Puis, du coup, sans tambour, ni trompettes, la révélation, pour Julija, qu’elle est devenue femme. Incontestablement, Antoneta Alamat Kusijanović sait magnifiquement filmer les sensations intérieurs et celles que procure la physicalité.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Antoneta Alamat Kusijanović

Scénario
Antoneta Alamat Kusijanović, Frank Graziano

D’après un idée d’ Antoneta Alamat Kusijanović

Direction photo
Hélène Louvart

Montage
Vladimir Gojun

Musique
Evgueni Galperine

Sacha Galperine

Antoneta Alamat Kusijanović.
L’œil vif et circonspect.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Croatie / Brésil

États-Unis / Slovénie

Année : 2021 – Durée : 1 h 36 min

Langue(s)
V.o. : anglais, croate; s.-t.a. ou s.-t.f.

La murène

Dist. [ Contact ] @
[ Kino Lorber ]

Classement (suggéré)
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Diffusion @
Cinéma du Musée
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Paws of Fury:
The Legend of Hank

P R I M E U R
[ En Salle ]
Sortie
Vendredi 15 juillet 2022

 

SUCCINCTEMENT.
Un chien, nommé Hank, rêve de devenir un samouraï. Lorsqu’il devient responsable de la protection de la ville de Kakamucho, il apprend que la ville est entièrement peuplée de chats

S A N S
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Rob Minkoff
Mark Koestier
Chris Bailey

Genre(s)
Animation

Origine(s)
Grande-Bretagne / Chine

Canada / États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 37 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Fureur sur pattes : La légende de Hank

Dist. [ Contact ] @
Paramount Pictures (Canada)

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

1 422 423 424 425 426 789