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La ville d’un rêve

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 27 mai 2022

SUCCINCTEMENT.
Montréal est née d’un rêve, celui de personnes qui croyaient en la possibilité de créer un monde meilleur en Nouvelle-France.

CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

Pèlerinage

Une bénévole fait visiter les sous-sols de l’église St-Sulpice au cœur du 6e arrondissement à Paris. L’ancienne semble encore plus petite par rapport à celle qui est devenue un lieu de culte majeur. L’effet du mouvement missionnaire qui se produisit également en France se fait voir dans cette magnificence.

La cinéaste Annabel Loyola continue ici l’œuvre entamée dans le moyen métrage La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance (2010), sur la vie et l’importance de la Langroise dans la fondation de Montréal. Tourné au cours de plusieurs années avant la pandémie, le long métrage est un pèlerinage sur les pas de certains membres de la Société de Notre-Dame de Montréal qui fonda en 1642 Ville-Marie devenue Montréal.

Un travail de mémoire.

Une quinzaine d’intervenants sont interviewés souvent in situ à Paris, La Flèche, La Rochelle et dans les provinces françaises en plus du Québec. Les interventions sont le plus souvent courtes et servent à rajouter des informations pour mieux comprendre l’Histoire du Montréal de François Dollier de Casson. L’hypothèse que la cinéaste et certains historiens proposent que c’est la voix et le témoignage de Jeanne Mance que le sulpicien retranscrit sous une autre forme est très plausible. Le dialogue par acteurs interposés que sont Alexis Martin et Pascale Bussières porte magnifiquement cette idée.

Cette exploration patiente de certains lieux de mémoire incitera plusieurs spectateurs à s’interroger sur la préservation du patrimoine sous toutes ses formes et aura ainsi accompli son œuvre de transmission.

Toutefois, certaines personnalités sont mises de côté entre autres, le baron de Renty ou citées rapidement comme Pierre Chevrier. baron de Fancamp. Une liste complète avec portraits des près de 50 membres de ladite Société en aurait montré l’étendue des relations. Ainsi Angélique Faure, marquise de Bullion, riche dame est la nièce du commandeur Brûlart de Sillery qui finança une œuvre missionnaire jésuite et dont le nom continue dans celui d’un quartier de Québec. De tels indices auraient aussi permis d’expliquer pourquoi le 17e est le Siècle des saints et en contrepoint comment le Tartuffe de Molière eut maille à partir avec certains membres influents de la Société du St-Sacrement, parente de celle de Ville-Marie.

Cette exploration patiente de certains lieux de mémoire incitera plusieurs spectateurs à s’interroger sur la préservation du patrimoine sous toutes ses formes et aura ainsi accompli son œuvre de transmission.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Annabel Loyola

Scénario
Annabel Loyola

Direction photo
Annabel Loyola

Frank Le Coroller

Montage
Annabel Loyola

Musique
Fabienne Lucet

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Canada.qc

Année : 2022 – Durée : 1 h 14 min

Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.f. / s.-t.a.
City of a Dream

Dist. [ Contact ] @
Arabesque Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Pink Lake

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 27 mai 2022

SUCCINCTEMENT.
Un couple voit son quotidien paisible bousculé par la visite d’une bonne amie.

CRITIQUE.

★★★ 

texte
Élie Castiel

 

La maison près du lac

Premier long métrage de fiction pour l’équipe principale : les deux coscénaristes et signataires à la réalisation, Emily Gan et Daniel Schacter, les trois protagonistes, Alysa Touati, Charles Brooks et Marie-Marguerite Sabongui qui, elle, a collaboré dans l’inédit Lick (2010), de Chris Agoston). Filmé à Gatineau, plus spécifiquement dans ses extérieurs, Pink Lake bénéficie de l’imposante direction photo de l’expérimentée Nathalie Moliavko-Visotzky (parmi plus des 40 productions, dont Catimini (2012), de Nathalie Saint-Pierre et Les fleurs oubliées (2019), d’André Forcier.

Elle filme magnifiquement bien la nature; s’acclimate admirablement aux intérieurs et au physique des protagonistes, les imbibant d’une sorte de mélancolie, mâtiné d’autant d’indifférence que de complicité.

La photographie, élément filmique qui constitue en quelque sorte l’attrait principal d’un récit, certes singulier, mais dont la réalisation hésite par moments et suscite une sorte d’exaspération due aux portraits psychologiques des protagonistes. Complexes tout en étant déchiffrables.

Charles Brooks (Sam), à la voix très proche de Liam Neeson, semble passablement  perdu dans cet univers que le presque huis-clos impose. Moments perplexes qu’il partage avec Alysa Touati (Cora), prisonnière de sa bulle existentielle lui permettant de livrer une performance où la quiétude, le détachement, une certaine forme de distanciation et la retenue sont autant de disparités qui animent son personnage.

Émerge parfois un regard absent ou peut-être bien intériorisé.

Celle par qui la controverse arrive, Sabongui (Nadia), dont la performance apporte ce mélange de fausse innocence, d’ambition cachée, de sentiments enfouis et une sorte de perversité qui se cache sous des dehors de sincérité mal assumée.

Le récit, typiquement canadien, repose sur un certain cinéma d’auteur dont le dialogue établit sa supériorité, contrôlant le comportement des personnages jusqu’à devenir des agents extradiégétiques.

Cette maison près du lac forge un secret qui, par un concours de circonstances, se répercute chez d’autres personnages (les amis du couple lors d’une soirée), établissant des conjonctures dont on n’entend plus parler par la suite. La belle et grande demeure caractérise l’aspect intime de l’intrigue ainsi que la bulle intérieure où se forge le destin des principaux personnages.

C’est, en toute conscience, tourné en anglais. Encore une fois, on assiste à une séparation entre l’anglophonie et la francophonie dans le cinéma québécois. Deux solitudes qui semblent avoir décidé de rester séparées. Chacun chez soi. C’est bien mieux comme ça! Du moins, telle semble être la devise.

Première tentative pour le couple Gan/Schachter qui, sans aucun doute, saura les guider, en duo ou en solo, vers des projets plus ambitieux.

C’est, en toute conscience, tourné en anglais. Encore une fois, on assiste à une séparation entre l’anglophonie et la francophonie dans le cinéma québécois. Deux solitudes qui semblent avoir décidé de rester séparées. Chacun chez soi. C’est bien mieux comme ça! Du moins, telle semble être la devise.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Emily Gan
Daniel Schachter

Scénario
Emily Gan
Daniel Schachter

Direction photo
Nathalie Moliavko-Visotzky

Montage
Jared Curtis, Emily Gan
Geoff Klein, Daniel Schachter

Musique
Michael Feuerstack

Daniel Schachter & Emily Gan.
La necessité de bouleverser le quotidien
pour arriver à une certaine sérénité.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada

Année : 2020 – Durée : 1 h 20 min

Langue(s)
V.o. : anglais

Pink Lake

Dist. [ Contact ] @
Filmoption International

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Public

Avis : Non présenté quotidiennement. ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

PR

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 27 mai 2022

SUCCINCTEMENT.
Un homme décide d’aller au Canada pour retrouver son amoureuse, en attente d’une « résidence permanente ».

S A N S
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Manmohan Singh

Genre(s)
Comédie romantique

Origine(s)
Inde

Année : 2022 – Durée : 2 h 10 min

Langue(s)
V.o. : pendjabi; s.-t.a.

Permanent Resident
Sathā’ī nivāsī

Dist. [ Contact ] @
Roadside Pictures

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

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