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Good One

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 23 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Sam, 17 ans, préfèrerait passer le week-end avec ses amis, mais elle accepte de rejoindre son père Chris, dans la région des montagnes Catskills de l’État de New York. Un endroit paradisiaque où Matt, l’ami de toujours de Chris, est hélas également convié.

 

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★ ★ ★ ★

Les

silences

de

l’intime

Entre 2018 et 2021, trois courts sujets (Medusa, Hannahs et If Found) où India Donaldson cherche sa voix et sa voie, tournant le dos à un cinéma conventionnel et se déclarant de la communauté indie, avec ses propres règles et une liberté de pensée et de mouvement donnant accès aux multiples possibilités.

Avec Good One, son opera prima, un titre intriguant, ouvert à de nombreuses interprétations. Chacun donnera son propre sens.

Présenté au vénérable Sundance cette année, ce film inusité bénéficie de l’écriture et de la mise en scène d’une nouvelle venue, véritable exploratrice des sentiments cachés, de la parole non dite et pourtant évidente dans un mouvement ou un regard.

Les paroles n’ont plus autant d’importance pour Donaldson, issue d’une génération peu verbale, habitué à se faire comprendre par des gestes, ou via Internet, par des phrases intentionnellement coupées, plus ou moins construites, exigeant un vocabulaire à part.

Comme un refuge à tout ce qui se passe dehors.

Sam (on ne s’appelle plus Samantha à notre époque, notamment en Occident), 17 ans, est celle de cette génération qui revendique le droit à sa propre vision de la vie. L’éducation parentale, connaît pas, particulièrement lorsque la relation mari/femme n’est pas essentiellement à son plus haut.

Une excursion/randonnée avec son père (très convaincant James Le Gros), non pas boomer, mais de la génération d’après, les deux accompagnés d’un copain du paternel, même génération ; et puis, cet étrange voyage où les deux hommes sont ceux qui parlent le plus. Sans s’inscrire elle-même dans cet étrange et limité dialogue limité. Les hommes de cette génération, ne parlent pas beaucoup, si ce n’est…

La nature, magnifiquement filmée et mise quasiment en exergue par Wilson Cameron (effets spéciaux dans A Dangerous Mind, de Cronenberg- père) diffuse cet étrange sentiment d’évasion où l’Être et le Monde se confondent dans leur combat et leur connivence partagés.

En fin de compte, Good One est un film sur l’intime, ce sentiment d’association ouvert à tous les possibles. Et que India Donaldson filme avec une sensibilité hors du commun. Le reste, une fille qui comprend son époque, deux hommes qui cherchent encore à saisir tous ces changements.

Et du coup, Donaldson succombe au récit traditionnel, ne serait-ce que l’espace de quelques courtes minutes, par-ci, par-là. Comme ces moments de pure émotion partagés entre Sam et Matt (excellent Danny McCarthy), le deuxième homme du voyage, où le non-dit prend des allures de plans prestigieux qui disent tout avec une poésie désarmante.

Sam, ouverte à tout ce qui se décide autour d’elle, est, en fait la « good one », celle qui s’accommode à tout. Et lorsque c’est Lilly Collias (quelques courts et le long inédit de Jamie Dack, Palm Trees and Power Lines) qui assure la présence féminine, on peut être assuré que le jeu d’interprétation ne passe pas uniquement par la parole. Entre le verbe et le geste, elle s’annonce comme une nouvelle venue essentielle parmi les nouvelles voix du cinéma américain.

En fin de compte, Good One est un film sur l’intime, ce sentiment d’association ouvert à tous les possibles. Et que India Donaldson filme avec une sensibilité hors du commun. Le reste, une fille qui comprend son époque, deux hommes qui cherchent encore à saisir tous ces changements.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
India Donaldson

Scénario : India Donaldson
Direction photo : Wilson Cameron
Montage : Graham Mason
Musique : Celia Hollander

Genre(s)
Drame

Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 30 min
Langue(s)
V.o. : anglais ;  s.-t.f.
Good One

India Donaldson

Dist. [ Contact ] @
Maison 4:3
[ levelFILM ]

Diffusion @
Cinéma du Parc

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

N’avoue jamais

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 23 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après 50 ans de mariage, François Marsault, général à la retraite, est encore fou amoureux d’Annie, sa femme. Lorsqu’il découvre qu’elle l’a trompé 40 ans plus tôt, son sang ne fait qu’un tour.

Un petit truc, comme ça, qui rappelle un plan à la Truffaut

B R E F S
APERÇUS

< Lorsque les noms de deux réputés interprètes du cinéma hexagonal apparaissent sur l’affiche, force est de souligner l’impact que peu avoir le film, du moins c’est ce que l’on déduit. Sabine Azéma (Resnais et d’autres aussi prestigieux), André Dussollier (des pointures telles que Rappeneau, Truffaut, Doillon… et même un certain Resnais) ;

< Quel que soit le scénario, Azéma et Dussollier se débrouillent tant mieux que pas du tout mal pour susciter l’adhésion totale du spectateur ;

< Côté « film dans son ensemble », un scénario quand même non pas inintéressant, mais pas toujours aiguisé. Une mise en scène qui ne cesse de se protéger en raison de deux présences imposantes qui ne procèdent absolument pas sur l’ « à-peu-près » ;

< Quelques séquences quand même émouvantes sur le troisième âge qui se vit, selon les individus, sereinement ou… comme dans cet hospice pour personnes âgées où une ancienne flamme de François (Dussollier)…

< Calbérac (du charmant La dégustation), joue la carte de la nostalgie, ce qui équivaut également à émotion, de nos jours, l’un des mots les plus tabous de la cinématographie contemporaine. À moins que ce sentiment humain ait pris, aujourd’hui, de nouvelles formes.

[ ÉC ]
Cote : ★★★

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ivan Calbérac

Scénario : Ivan Calbérac
Direction photo : Laurent Aknine
Montage : Philippe Guilbert
Musique : Reynald Bertrand

Genre(s)
Comédie

Origine(s)
France
Année : 2023 – Durée : 1 h 34 min
Langue(s)
V.o. : français
N’avoue jamais

Yvan Calbérac

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ Nac Films ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Out Come the Wolves

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 23 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Trois amis décident de passer le week-end à chasser, mais lorsqu’ils s’aventurent hors de leur cabane et dans les bois, ils deviennent bientôt les chassés.

S  A  N S
COMMENTAIRES

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Adam MacDonald

Genre(s)
Suspense / Thriller

Origine(s)
Canada
Année : 2024 – Durée : 1 h 27 min
Langue(s)
V.o. : anglais
Out Come the Wolves

Adam MacDonald

Dist. [ Contact ] @
Maison 4:3
[ levelFILM ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

[ Violence ]

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