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Martin Eden

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 05 mars 2021

SUCCINCTEMENT
Un concours de circonstances pousse Martin Eden, un pauvre marin sans éducation formelle, à s’instruire à force de détermination et à exercer le métier d’écrivain.

COUP DE CŒUR
de la semaine.

★★★★

texte
Élie Castiel

Il est de la classe prolétaire, fier marin; il traverse les mers et accumule les conquêtes féminines. Il est vulgaire, parle le langage des couches sociales ouvrières. Jusqu’à sa rencontre, après un incident digne des grands romans en raison de sa simplicité narrative, avec la fille de la famille Corsini, issue de la haute bourgeoisie. Il voudra devenir comme eux, apprendre à écrire, à discuter, à développer les bonnes manières, à cotôyer les grands de ce monde.

Un beau sujet de livre et de transposition à l’écran. Entre le cinéaste et son coscénariste Maurizio Braucci un beau travail d’écriture, à la frontière de l’épique, une sorte de saga intimiste qui se conjugue à la première personne.

Marin d’eau troubleSuite

My Salinger Year

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 05 mars 2021

SUCCINCTEMENT
Employée dans une maison d’édition, une jeune femme caressant le rêve de devenir poète doit dépouiller le courrier destiné au célèbre écrivain J.D. Salinger.

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

La Grosse Pomme pour les intimes, New-York pour les puristes, mais reproduit à Montréal. Et ça se voit à chaque tournant de rue. Moins évident dans les intérieurs, mais qu’importe, le nouveau film de Philippe Falardeau est avant tout, foncièrement parlant, non pas un caprice de cinéaste, mais plutôt la volonté de tourner une fiction américaine, quitte à tourner localement.

Parcours

subrepticement discret

Mais il y a aussi le personnage de Joanna Rakoff, attirée par la mouvance littéraire de cette grande ville, sans aucune doute la plus importante du pays. Jeune femme encline à une sorte de destin qui rappelle vaguement le Kérouac légendaire, mais sans son entrain, sa verve aventureuse et errante, voyageur des routes qui s’étendent jusqu’à l’infinie.

Joanna est urbaine et c’est l’air de Manhattan qu’elle respire. La caméra de notre Sara Mishara nationale – dont avait été conquis par son travail dans, entre autres, Félix & Meira (2014), tente ici de réhabiliter les deux villes dont il est question, celle de la fiction et celle où le film est tourné. Ambiances, choix chromatiques, rythmes mêmes des lieux et des protagonistes, leurs pas, leurs gestes, leurs mouvements. Un travail que la directrice photo exerce avec brio, en harmonie avec la mise en scène (et la direction d’acteurs) de Falardeau.

Portrait de Salinger, même chez soi.

Et pourtant, c’est avec The Bleeder (Chuck), en  2016, qu’il tourne son véritable film « Made in U.S.A. ».  Tout à son honneur puisque My Salinger Year est une coproduction entre le Canada et l’Irlande. Encore une fois, peu importe. Le roman de Rakoff, dont le film s’inspire, présente le célèbre J. D. Salinger comme la pièce de résistance, personnage dont ne voit que des photos accrochées aux murs de la maison d’édition (et même chez soi) sauf dans quelques brèves séquences où on le devine, comme dans un nuage, avant une finale inoubliable, un des moments forts du film.

Comme d’habitude, Falardeau choisit d’inciter la curiosité du grand public. Non pas celui d’un cinéma de grande consommation, mais plus apte à reconnaître certains courants littéraires qui pourraient les renvoyaient à leurs études secondaires ou les premières années à l’université.

Impossible d’éviter la référence à The Catcher in the Rye (en français, L’attrape-cœurs), un texte dont on ne saisit pas complètement la signification après une seule lecture.

Comme d’habitude, Falardeau choisit d’inciter la curiosité du grand public. Non pas celui d’un cinéma de grande consommation, mais plus apte à reconnaître certains courants littéraires qui pourraient les renvoyaient à leurs études secondaires ou les premières années à l’université.

Falardeau précise allègrement cette caractéristique en juxtaposant les personnages de l’intrigue à ceux du film. Un travail méticuleux qui peut lui valoir quelques faux pas, mais pas si graves pour qu’on cesse de s’intéresser au déroulement de l’intrigue.

Et bien entendu, comment ne pas glisser quelques mots sur la participation de Margaret Qualley, remarqué dans le Tarantino de l’an dernier, Once Upon a Time In… Hollywood (Il était une fois à Hollywood), mélangeant ici divers registres avec acuité et sens partagé de la répartie. Sans oublier  Sigourney Weaver, fébrile, intériorisée par moments, jouant les cartes opposées avec un mélange de nonchalance et de maturité.

Tout compte fait, Joanna poursuit son parcours vers une certain réussite, mais avec discrétion, se fiant au temps, commettant des erreurs, mais ne cédant (presque) jamais à la déréliction. Charmant et savoureusement agréable.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Philippe Falardeau

Scénario
Philippe Falardeau
D’après le roman de Joanna Smith Rakoff

Direction photo : Sara Mishara

Montage
Frédérique Broos
Mary Finlay

Musique : Martin León

Son
Jon Flores
Claude La Haye

Genre(s) : Chronique

Origine(s)
Canada [Québec]
Irlande

Année : 2020 – Durée : 1 h 41 min

Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f. & Version française

Mon année Salinger

Dist. @
Métropole Films

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Raya and the Last Dragon

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 05 mars 2021

SUCCINCTEMENT
Jadis, humains et dragons vivaient en harmonie dans le royaume de Kumandra, oubliant la menace de forces mystérieuses. Pourront-ils compter sur l’aide de Sisu?

SANS
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation 

Carlos Lopez Estrada
Don Hall

Scénario
Qui Nguyen
Shannon Stein

Montage
Fabienne Rawley
Shannon Stein

Musique : James Newton Howard

Son : Nia Hansen

Genre(s) : Animation

Origine(s) : États-Unis

Année : 2021 – Durée : 1 h 47 min

Langue(s)
V.o. : anglais

Raya and the Last Dragon

Dist. @
Buena Vista Canada

Classement
Tous publics

En salle(s) @
[ Côte-des-Neiges ]

1 635 636 637 638 639 791