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News of the World

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 26 février 2021

SUCCINCTEMENT
En 1870, dans le nord du Texas, Jefferson Kyle Kidd parcourt le territoire pour offrir ses services à la population. Un jour, ce vétéran de la guerre civile croise sur son chemin une petite fille abandonnée sur la route.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Le veuf et l’orpheline

Nos voisins du Sud ont ceci de particulier qu’ils adaptent admirablement bien les romans « du terroir » ou de la conquête de cette terre d’Amérique. Car ceux-ci mettent en évidence un territoire vierge en pleine expansion, la beauté des paysages parfois hostiles et des personnages prêts à tout pour bâtir un pays, quitte à se battre contre les Premiers habitants, les autochtones.

Les grands westerns de l’époque nous ont fait part de la mouvance narrative de ces grands réalisateurs qu’une grande partie de la critique professionnelle considère comme cultes. En effet, comment dire du mal des John Ford, Henry Hathaway, Sam Peckinpah ou autres Elliott Silverstein?

… ce voyage de découvertes est un véritable périple dans les méandres d’une nouvelle nation qui se dresse et s’érige à coups d’imagination, de conquêtes, de racisme, de victimes, d’anarchie. Car en fait, tous ces colons sont issus d’une Europe qui les a chassés en les sommant de bâtir un nouvel et grand univers.

Et pourtant, dans ce News of the World, Paul Greengrass, parmi lesquels trois films de la série John Bourne, signe ici, pour le genre, une œuvre intimiste, remplie de grâce, d’émotion palpable, montrant un personnage au charisme époustouflant, d’une humanité, pour l’époque, incommensurable. En conduisant une jeune perdue dans un environnement hostile, sorte de « prisonnière du désert », pour évoquer le titre français de The Searchers (1954), de Ford, le Capitaine Kidd (magnifiquement campé par un Tom Hanks, jamais aussi parfait, prenant de l’âge avec une élégance et un attrait sans pareils.

Et une nouvelle venue, Helena Zengel, jeune actrice allemande vue dans des téléséries et des films de son pays et dont c’est ici a première incursion en Amérique. Elle entre ainsi par la grande porte, c’est-à-dire, Hollywood, se comporte avec une maturité déconcertante, ne s’avoue jamais vaincue. Sans parler l’anglais – dans le film, elle a été élevée par une tribu indienne à la suite de la mort de ses parents – Johanna va suivre le capitaine dans une sorte de road-movie à la sauce western vers l’endroit où se trouveraient des parents à elle. Qu’importe, ce voyage de découvertes est un véritable périple dans les méandres d’une nouvelle nation qui se dresse et s’érige à coups d’imagination, de conquêtes, de racisme, de victimes, d’anarchie. Car en fait, tous ces colons sont issus d’une Europe qui les a chassés en les sommant de bâtir un nouvel et grand univers.

Un rapport père/fille des plus lumineux

Mais qui est le Capitaine Kidd ? Parmi les rares cultivés, il lie les nouvelles de journaux de petites villes en petit patelins. Grande curiosité du film qui définit son aspect narrative significatif : l’histoire de ce que sont devenus les États-Unis d’Amérique est également un récit de l’oralité, des histoires qu’on raconte et qu’on se raconte, des paroles échangées entre individus et collectivités, inventions et réalités, vérités et mensonges, et plus que tout, mythes et légendes. C’est une Histoire Unie d’Amérique.

Johanna, l’orpheline. Kidd, le veuf qui trouve le réconfort en répandant les bonnes et les moins bonnes nouvelles devant un public attentif et qui réagit. Entre ces deux écorchés perdus dans un monde violent et sans compassion, une amitié père-fille qui résonne de façon splendide dans sa signification sociale et humaniste, sans oublier l’éthique qu’elle dégage; grâce à la musique triomphale d’un James Newton Howard très stimulé et à la beauté magistrale du 2,39:1 ou autrement dit, le Cinémascope que procure la caméra du Polonais Dariusz Wolski. Captivant, grandiose, impressionnant.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Paul Greengrass

Scénario
Paul Greengrass

Luke Davies
d’après le roman de Paulette Jiles

Direction photo
Dariusz Wolski

Montage
William Goldenberger

Musique
James Newton Howard

Son
Jon Pritchett

Genre(s)
Western

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 58 min

Langue(s)
V.o. : anglais & Version française

La mission

Dist. @
Universal Pictures Canada

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The Last Vermeer

PRIMEUR
Sortie
Mardi 23 février 2021

SUCCINCTEMENT
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un peintre néerlandais est accusé de collaboration avec l’occupant nazi.

CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

Apparences

                  trompeuses

Attaché à un poteau, un homme, condamné par un tribunal d’exception pour collaboration avec l’ennemi, est fusillé dans une place devant public.

C’est dans ce contexte risqué que se déroule l’histoire de ce tableau de Vermeer vendu pendant la guerre à Göring par un peintre secondaire hollandais. Un résistant Joseph Piller, devenu officier de la 1ère Armée canadienne qui aide le gouvernement légitime à reprendre tous les leviers de l’administration, tente de dénouer l’écheveau des compromissions qui ont mené à la vente du dit tableau et dont le fruit aurait pu servir à des fins occultes.Suite

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