RÉSUMÉ SUCCINCT. Banel et Adama s’aiment. Ils vivent dans un village éloigné au Nord du Sénégal. Mais l’amour absolu qui les unit va se heurter aux conventions de la communauté.
RÉSUMÉ SUCCINCT. Une adolescente se rend avec des amies à un camp d’été d’élite pour les hockeyeuses.
CRITIQUE Luc Chaput
★★★ ½
Voir
ses
émotions
En 2015, Inside Out de Peter Docter réussissait à parler de façon à la fois sérieuse et imagée de la place des émotions dans nos vies. Riley, obligée avec ses parents de quitter son Minnesota natal pour aller vivre à San Francisco, devait naviguer avec de multiples changements, bâtissant des souvenirs et des amitiés et une certaine confiance en soi. Chaque émotion représentée par un personnage travaillait en groupe aux manettes d’une console qui ressemblait à celle que plusieurs spectateurs utilisaient.
Dans cette suite qui sort neuf ans plus tard, Riley n’a vieilli que deux ans et le gros bouton rouge à l’extrémité droite de cette console entre en action. C’est la Puberté avec sa ribambelle de nouvelles émotions. Une nouvelle équipe dirigée par Anxiété arrive pour diriger les opérations.
On y trouve l’envie, l’embarras et l’ennui à laquelle Adèle Exarchopoulos donne même en anglais un accent languissant français très approprié. Joie et son équipe de tristesse, dégoût, peur et colère se voit mise sur une voie de garage comme il arrive dans beaucoup d’organisations quand les priorités changent. Le scénario de Meg LeFauve, co-autrice du premier et de Dave Holstein se déploie sur deux fronts, la vie réelle de Riley à ce camp d’été et les tentatives des émotions anciennes et nouvelles de réagir et de construire encore et toujours sa personnalité.
Mimer avec émotion une certaine réalité.
L’animation, comme souvent chez Pixar, est de très haut niveau à la fois dans l’individualisation des personnages que dans la création d’une contrée intérieure. S’y trouvent des parcs d’attraction et des bibliothèques de boules multicolores contenant des images anciennes de souvenirs que l’on chérit ou que l’on préférerait garder aux oubliettes.
L’insomnie, les cauchemars, l’angoisse de la performance participent de ce combat épique se déroulant dans les espaces grandioses et souvent insondables de l’être humain. Une connivence s’installe entre deux membres de groupes officiellement opposés dans cette course à obstacles dans laquelle les gags visuels et jeux de mots fusent. La fin du long générique en contient d’ailleurs un bon.
Encore une fois, après des productions récentes plutôt moyennes comme Elemental, ce long métrage de Kelsey Mann démontre que traiter ludiquement et avec empathie de thèmes sérieux est encore possible chez Pixar dans un environnement médiatique dominé par des conglomérats.
Les prestations vocales bien modulés des divers acteurs montrent bien qu’ils sont vraiment impliqués par le sujet. Les relations amoureuses et autres éléments de cet âge qui peut être si ingrat ont été laissés de côté. Encore une fois, après des productions récentes plutôt moyennes comme Elemental, ce long métrage de Kelsey Mann démontre que traiter ludiquement et avec empathie de thèmes sérieux est encore possible chez Pixar dans un environnement médiatique dominé par des conglomérats.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Kelsey Mann
Scénario : Meg LeFauve, Dave Holstein Direction photo : Adam Habib, Jonathan Pytko Montage : Maurissa Horwitz Musique : Andrea Datzman
Genre(s) Animation Origine(s) États-Unis Année : 2024 – Durée : 1 h 36 min Langue(s) V.o. : anglais & Version française Sens dessus dessous 2
Kelsey Mann
Dist. [ Contact ] @ Walt Disney Pictures [ Pixar Animation Studios ]