Ponniyin Selvan – Part 2

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 28 avril 2023

SUCCINCTEMENT.
L’étau de la conspiration se resserre de plus en plus autour de la dynastie Chola. Le Prince Arulmozhi Varman accèdera-t-il au trône? Son fidèle chevalier, le Prince Vallavaraiyan Vandiyadevan, et la Princesse Kudhavai vivront-ils leur amour? La Reine Nandini prendra-t-elle sa revanche sur le Prince Aditha Karikalan?

CRITIQUE

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Plus violent

et ostensible

 

La charge explosive qu’on accorde à cette deuxième partie, c’est le poids accordé au personnage de Nandini, toujours aussi étonnante Aishwarya Rai Bachchan – qui incarne également le rôle de Mandakini, la mère qu’on croyait morte, très court rôle.

Comme c’est souvent le cas, les deuxièmes ou parties subséquentes ne sont pas à la hauteur des originales. Ici, Mani Ratnam s’en tient à ce qu’il affectionne le plus, la saga historique d’action aux images spectaculaires que vient rejoindre la musique symphonique du prolifique de, la plupart du temps, excellent, A.R. Rahman.

Les personnages se multiplient, les intrigues davantage, les trahisons, les court-circuitages, les mauvais sorts, les intrigues sont d’autant plus compliquées qu’on ne sait plus à quels saints se vouer. Et pourtant, comme d’habitude, Ratnam savoure constamment sa mise en scène et nous ne pouvons lui être que plus reconnaissants. Il brille dans la direction d’acteurs et d’actrices, tous et toutes qui lui vouent une admiration sans bornes. Être devant la caméra n’a plus aucun secret pour eux.

Un intérêt particulier accordé à la femme.

Ravi Varman, le cadreur n’a de cesse de multiplier les angles selon les divers points de vue. Parfois, on a le sentiment de voir un film de Sanjay Leela Bhansali, lui, plus porté sur le côté formel. Cette impression s’accentue ici dans quelques plans, notamment pris en long plan de paysages. Mais entre les deux cinéastes, presque de la même génération, deux univers distincts.

Cette deuxième partie, encore plus philosophique, comme lors de ces échanges dans de fabuleux champs/contrechamps où les destins se dessinent et s’affrontent.

Dans cette deuxième époque, par ailleurs, disparaît la discrétion diaphane de la première partie. Ponniyin Selvan, le personnage, laisse admirablement une impression d’accomplissement bienveillant.

Entre le mythe et l’Histoire, les deux parties de Ponniyin Selvan reflètent l’intérêt de certains cinéastes de revoir le parcours indien, la naissance d’une culture, d’une nation, le recours à la religion, à la spiritualité, mais également à la violence soutenue pour y parvenir. Ces films parlent aussi de la famille, plus particulièrement du clan, des classes sociales, dont celle des non-privilégiés qui s’infiltrent parfois dans les supérieures par un détour du destin.

Certains cinéastes hindous d’une autre époque l’ont déjà fait, mais selon une étiquette commerciale, grand public et où les paradigmes chants/danses trouvaient un terrain de jeu généreux et excitant pour le public de masse.

Dans cette deuxième époque, par ailleurs, disparaît la discrétion diaphane de la première partie. Ponniyin Selvan, le personnage, laisse admirablement une impression d’accomplissement bienveillant.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mani Ratnam

Scénario
Kumaraval, Mani Ratnam. D’après
le livre de Kalki Krishnamoorthy
Direction photo
Ravi Varman

Montage
A. Sreekar Prasad
Musique
A.R. Rahman

Mani Ratnam.
Redéfinir le genre en conservant certains codes.

Genre
Aventures

Origine
Inde
Année : 2023 – Durée : 2 h 45 min
Langue
V.o. : hindi; s.-t.a.

PS-2
The Son of Ponni – Part 2

Dist. [ Contact ] @
Malayalam Cinema
[ Lyca Productions ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]