Pour une poignée de dollars.
Un film de Sergio Leone

«  Le paysan avait avancé
le plus près pendant que le
pilote ajoutait une poignée de dollars. »
André Malraux – L’espoir

 

À gauche

est le cœur

Il y a 60 ans, le mythe/phénomène Sergio Leone fut mis en orbite, avec la sortie à Rome de Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari/). Avec le recul, plusieurs observateurs affirmeraient volontiers qu’il s’agit d’une œuvre mineure, mais il ne faut pas oublier que ce premier western de Leone représente le plus grand succès en nombre d’entrées pour un film de ce cinéaste en Italie. L’ironie du destin veut que ce film soit sorti dix ans jour pour jour, après le dernier western de série B, Two Guns and a Badge, réalisé par Lewis D. Collins, produit pas la Allied Artists Pictures!

un texte de Mario Patry

La généalogie du western est assez ancienne en Italie même, si l’on pense que Giacomo Puccini a offert un opéra, La fanciulla dell West, à partir d’un livret de Guelfo Civinni et Calro Zangarini, présenté au MET de New York le 10 décembre 1910, adapté d’une pièce de théâtre de David Belasco, The Girl of the Golden West, un mélodrame en quatre actes présenté à New York le 14 novembre 1905 à raison de 224 représentations. Au cinéma, c’est le père de Sergio Leone, Vincenzo Leone, alias Roberto Roberti, qui présente le 24 décembre 1913 le premier western italien, La vampira indiana. Il est bon de noter ici l’alliance primitive entre l’atmosphère western et le genre épouvante. La trilogie des dollars de Leone sera d’ailleurs influencée par le gothique.

C’est la Hammer Film Production – spécialisée dans le film d’horreur des années 19 aux 70 – qui produira le premier western italien de Michael Carreras, Savage Guns (La chevauchée des Outlaws / Tierra brutal) sorti aux États-Unis le 1er octobre 1962. Trente-quatre de ces westerns italiens étaient déjà sortis avant que Leone ne réalise son premier opus du genre. C’est le cas de Mon colt fait la loi (Le pistole non discutono) de Mario Caiano, qui sort à Berlin le 24 octobre 1964 et à Paris le 18 août 1965, produit par la Jolly Film, la même société de production qui mettra en chantier le film de Leone. Ce film s’inspire de quatre classiques du western américain : Stage Coach (La chevauchée fantastique), de John Ford, Rio Grande (a.k.a. Rio Bravo), toujours de Ford, Cimarron (La ruée vers l’Ouest), Welshey Ruggles[1], et Saddle the Wind (Libre comme le Vent) de Robert Parrish et John Sturges.

Le film de Sergio Leone, quand à lui, s’inspire d’un classique du cinéma japonais, un jedie geiki[2], Yojimbo (Le garde du corps) réalisé par Akira Kurosawa[3]. Selon Leone, le film de Kurosawa a été influencé par un roman de Dashiell Hammett, Red Harvest (en français, La moisson rouge), sorti en 1929, que Leone désirait adapter. Qui s’inspirait à son tour de Carlo Goldoni, Arlequin, serviteur de deux maîtres[4], joué pour la première fois en 1746. L’on peut mesurer, tout de suite ici, le décalage culturel entre les deux films et le choc procuré par le public à la réception du second western.

Tonino Valerii en raconte la genèse avec bonne mémoire : « En 1963, un après-midi, Enzo Barboni (le futur E.B. Clucher), et Stelvio Massi, rencontrèrent Sergio Leone en sortant du cinéma Arlequino à Rome : ils avaient vu Le Garde du Corps de Kurosawa et ils lui dirent qu’on aurait pu en faire un bon western. Leone, qui préparait un peplum, Le aquile di Roma, sentit que l’idée était bonne et en parla à Franco Palaggi, surnommé Checco, qui le proposa à la Jolly Film de Papi et Columbo. La Jolly était en train de faire un western de Mario Caiano, Le Pistole non discutono (scénario de Costellano et Pipolo inspiré de Mission ultra secrète qu’ils avaient écrit quelques années auparavant pour Salce) ; le western tiré de Le garde du Corps pourrait être produit comme « repêchage », c’est-à-dire, les mêmes costumes, et peut-être aussi, les mêmes acteurs (sic!). Pour écrire le scénario, Palaggi, homme d’une grande bonté, appela Duccio Tessari, qui avait à cette époque des difficultés économiques. Les producteurs ne voulaient pas Leone comme metteur en scène, ils ne l’estimaient pas beaucoup, mais Palaggi réussit à le faire accepter»[5].

Plus loin dans l’entretien, Tonino Valerii, qui assumera le rôle de second assistant réalisateur (non crédité) et de dialogue coach avec l’acteur principal, Clint Eastwood (vide supra), confie encore que Leone fera aussi la rencontre de Carlo Simi à titre de décorateur, Massimo Dellamo en tant que directeur de la photographie, et un certain… Ennio Morricone. Un ancien collègue de classe, qui lui sera imposé au passage, par défaut[6] Dellamo, comprit pour sa part, que le Techniscope[7] (2 perforations à l’image) suggérait un nouveau type de très gros plan, ce qui sera à la naissance du second style de Leone, après ses deux péplums, Les derniers jours de Pompéi (Gli ultimi giorni di Pompei), et Le colosse de Rhodes (Il colosso di Rodi)[8].

Pour l’acteur américain principal, la légende veut que Leone ait d’abord désiré Henry Fonda, puis James Coburn après avoir repoussé Richard Harrison tel que proposé par la Jolly. Mais les trois coutaient trop chers. C’est alors que Leone se vit proposé par Harrison, un jeune acteur américain prometteur dont la carrière faisait du surplace dans une série télé, Rawhide, dans laquelle un certain Clint Eastwood Jr (né le 31 mai 1930 à San Francisco) jouait le second rôle. Par dépit, Leone se fit projeté l’épisode 91[9] de la série – il s’agit de l’épisode 7 de la 4e saison, L’incident de la brebis galeuse, et réagit favorablement « à la combinaison féline d’indolence et de menace qu’il détecta dans les mouvements de Clint. Il décida de le contacter pour le rôle ».[10]

C’est Sandy Bresler, alors jeune agent au département de William-Morris, qui passa à Clint le coup de fil l’informant de cette proposition saugrenue et lui demanda s’il accepta d’abord de l’étudier. Clint eut d’abord une réaction d’objection répulsive, appréhendant qu’un western européen serait d’emblée un fiasco. Il consentit pourtant de lire le scénario, dont le titre provisoire était Il magnifico straniero (L’étranger magnifique) et reconnu une adaptation libre du Yojimbo de Kurosawa. Il tenta l’aventure d’aller en Italie et en Espagne pour prendre des vacances de Rawhide – surtout fatigué de son rôle de cowboy nice et clean cut américain – en échange d’une rétribution de 15 000 dollars américains, et selon certaines sources non confirmées, une Ferrari de 6 000 dollars[11].

Gêné par un anglais sommaire et approximatif, Sergio Leone délégua Mario Caiano pour accueillir Eastwood à l’aéroport Fiumicino où il descendit habillé dans le mauvais goût des étudiants américains avec une barbe négligée naissante selon l’exigence du scénario, portant dans ses valises le principal de son attirail western provenant de Rawhide. « Je suis allé chez Mattson, une boutique de sport sur Hollywood boulevard, j’ai acheté des Lewis noirs et je les ai trempé dans l’eau de javel. Les bottes, les éperons et la ceinture viennent de Rawhide. J’ai eu le chapeau de Santa Monica et j’ai acheté les petits cigares noirs à Beverley Hills. Quant au poncho, je l’ai acheté en Espagne ».[12]

 

Ce fameux poncho, il s’agit en réalité d’un serape saltillo[13] au motif grec dorien de couleur vert kaki, deviendra un vêtement fétiche des cinéphiles du monde entier, quelques années plus tard, était en réalité une idée de Leone, puisqu’il figurait au scénario original du film[14], avant que Clint ne descende à Rome. Dans la capitale romaine, la vedette américaine s’entoure d’un véritable état-major ; Lenny Hirsham, son agent d’artiste, Bill Tomkins, un cascadeur, Elena Dressler, une juive polonaise représentante de la compagnie Constantin Film à Rome, polyglotte, Benito Stefanelli, traducteur sur le plateau de tournage qui se débrouillait en anglais, et enfin, Brett Halsey, vieil ami vivant à Rome depuis un certain temps, qui ne croyait pas du tout en ce projet bancal (sic!). Mais selon Leone, la chose que Clint lui ait dite lors de leur première rencontre, laconiquement : « On va faire un bon western ensemble ! »[15]

En comparaison, Gian Maria Volonté n’a touché qu’un modeste cachet de deux millions de lires. Il eut été mieux rétribué à la journée en tant que figurant Mais ce rôle de Ramon Rojos va le propulser comme une vedette du cinéma d’auteur italien. L’actrice Mariane Koch, n’obtient qu’un rôle très effacé, malgré que son nom figurait au générique original au deuxième rang. Leone signe ce premier film du nom de Bob Robertson (Robert, fils de Robert) et le désigne comme sa carte de visite, mais c’est avec le prochain opus qu’il établira l’étalon de mesure pour l’ensemble du western italien. Mais déjà, il rejette le schématisme du manichéisme binaire cher au western américain – bon versus méchant, ici les vilains ont aussi des rêves, il abandonne aussi l’intrigue sentimentale au profit d’une apologie de l’amitié virile, la violence exacerbée et plus explicite malgré un scénario tarabiscoté et mélodramatique.

La surprise survient, selon moi, avec l’anti-climax, lors de la visite de Peripero Joseph Egger) chez l’étranger mais qu’il appelle « Joe », dans un puits de mine abandonnée où il s’exerce à recommencer à tirer sur une surface d’acier. Ici, personne ne peut se douter ou le cinéaste va nous conduire, car le film commence à prendre ses distances avec Yojimbo et c’est tant mieux. Lorsque l’Homme sans nom apparaît tel un fantôme vivant au milieux d’un épais nuage de poussières causé par l’explosion de la dynamite que lui a procuré Peripero, l’on reconnait enfin le style du cinéaste avec l’alternance des très gros plans – à la hauteur du tatami – des bottes du protagoniste et des antagonistes sur le rythme bolero d’un DeGüello[16], un hymne à la mort. Leone commis une singulière faute de goût qu’il ne répétera plus, en plaçant la musique de Morricone au second plan sonore dans cette scène.

Leone introduit ici un nouveau rituel. La genèse de cette scène trouve son origine en réalité dans le film précédent du cinéaste, avec Le colosse de Rhodes, dont la sculpture avait été conçue par Socrate Valzanis et construite par Francisco R. Asensio, en deux parties distinctes ; le torse et la tête d’une part puis les jambes et les pieds. Leone a aussi raconté l’anecdote selon laquelle il a été obligé de retourner à Colmenar Viejo[17] en Espagne avec une équipe de quinze techniciens et seulement trois comédiens afin de compléter le tournage pendant une semaine, après sept semaines pour le principal bloc de tournage.

Et pour quelques dollars de plus.
Cette photo sera reprise en format
Technicolor Technicope lors d’un texte
sur le film prévu pour décembre 2025.

Il faut admettre que le cinéaste a été un peu opportuniste ici, avec une infirmité technique de l’époque, alors que l’on distinguait à peine le son d’un revolver ou d’un canon au cinéma. La révolution de l’amplification réaliste des armes à feu débute avec Et pour quelques dollars de plus (Per qualque dollaro in più) en 1965. Ici, le protagoniste se laisse tirer dessus par Ramon qui est muni d’une Winchester jusqu’à ce qu’il ait vidé son chargeur. Puis, l’étranger relève le pan de son serape en révélant avoir sur le torse une cuirasse d’acier plombée par douze balles au cœur, qu’il laisse enfin tomber sur le sol. Le véritable duel peut commencer. L’étranger a abusé de Ramon, sachant son idée fixe que la Winchester vise plus loin que le revolver en s’étant au préalable exercé sur une armure médiévale. Il s’agit ici de la seule et unique référence historique de tout le film[18]. Mais ce film n’a pas du tout eu l’air de plaire au Mexique, alors que Pour une poignée de dollars est toujours interdit par la censure.

Quoique éreinté par une critique assassine, partout ailleurs, le film de Leone a connu un succès phénoménal, malgré un début plutôt chaotique. Sorti à Florence sans aucune publicité dans une salle vétuste de 1909, à proximité d’une station de chemin de fer le 27 août 1964 en pleine canicule. Le premier jour, un jeudi, le film ne recueille que 400 000 lires[19]. N’importe quel film parlant peut en faire autant se dit Leone. Le lendemain, un vendredi, la recette s’élève à peine à 500 000 lires. Le samedi, 800 000 lires. Leone est au désespoir lorsqu’il appelle le lundi, un jour creux pour l’exploitation, croyant sa carrière définitivement terminée, le film a doublé la recette, s’élevant à 1 500 000 lires[20] Le film sort enfin dans la capitale, au Supercinema le 12 septembre 1964. La suite est connue.

Les lecteurs remarqueront l’omission volontaire et délibérée de l’expression diffamante « western spaghetti » que Leone abhorrait au plus haut point, et qui a été créé par un critique américain pour le film suivant (que l’on confond trop souvent), une formule qui a fait recette malheureusement et qui a jeté un discrédit sur l’ensemble de l’œuvre du cinéaste, lui que l’on a désigné abusivement comme « le père du western spaghetti ». Il s’agit d’un poncif de la culture découlant de la tyrannie des communications. Dire d’un film que c’est un « western spaghetti », c’est un peu réducteur et trop familièrement consensuel, en le ravalant à un sous-genre honni et méprisé de tous, qui s’adresse à un public vulnérable et assez naïf pour ne pas débusquer la contrefaçon, en ricanant sous le manteau.

Je ne crois pas qu’il s’agit de faire preuve d’intégrisme culturel en affirmant que cela soit une expression galvaudée, utilisée a toutes les sauces, pomodoro, carbonara ou bolognese… Prétendre, par exemple, que l’œuvre de Puccini, La fanciulla dell’West correspond au premier « western spaghetti » de l’histoire, m’apparaît franchement exagéré, fourbe et maladroit. Nous ne pourrons jamais éradiquer l’emploi de cette expression péremptoire et fallacieuse, mais les admirateurs de Leone et du western all’italiana doivent y recourir avec parcimonie, circonspection et une certaine distance critique, et cela malgré qu’un auteur aussi éminent et minutieusement informé de la situation qui prévaut en Italie même, comme Christopher Frayling, ait intitulé son premier ouvrage au western européen, plusieurs fois réédités, Spaghetti Westerns : Cowboys and Europeans from Karl May to Sergio Leone.[21]

 

PS : Mis à par deux photos, toutes les autres images sont tirées du film Pour une poignée de dollars. Elles sont, pour la plupart, montrées en format techniscope et n’ont nul besoin d’explication (cf. légende) – n.d.l.r.

 

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

  1. Il y eu un remake de ce film, réalisé par Anthony Mann le 1er 1960.
  2. Le «Jidai Geki», drame de théâtre se déroulant durant la période d’Edo (1603-1867).
  3. Le film est sorti en Italie sous le titre de La sfida dell Samourai le 20 août 1961 dans le cadre du Festival de Venise, avec le prix du meilleur acteur pour Toshiro Mifune, et à Rome le 28 juin 1963 en exploitation commerciale.
  4. Arlequino, servitore di due padroni.
  5. Témoignage de Tonino Valerii, «Un pistolet pour Arlequin», accordé à Oreste Di Fornari, dans son livre magistral, Sergio Leone : Le Jeu de l’Ouest, Préface par Luc Moullet, Rome, 1997, Gremese, p. 155. Titre original : Tutti il Film di Sergio Leone, Milan, 1984, Ubulibri, p. 166. Il s’agit de la première étude critique et historique sur ce cinéaste.
  6. Voir mon dossier de fond consacré à Ennio Morricone, La furia Dell Arte, sur le site de Kino Culture Montréal, le 31 août 2020, première partie consacrée à la collaboration du maestro avec son ami Sergio Leone.
  7. Le premier film tourné dans ce format fut The Pharaoh’s Woman, sorti le 10 décembre 1960, réalisé par Victor Tourjansky, dont la direction photo était assumée par Pier Ludovico Pavoni.
  8. Le dernier emploi important de Leone au cinéma remonte à Sodome et Gomorrhe de Robert Aldrich, sorti le 4 octobre 1962, où il quitte le tournage en catastrophe à Marrakech, et qui lui sera assez préjudiciable pour sa réputation jusqu’alors sans tâche. Il y dirigeait la seconde équipe. Sur son passeport délivré le 7 mars 1964, Leone s’identifiait toujours en tant qu’assistant réalisateur (aiuto regista cinema).
  9. «Claudia Sartori, qui travaillait à l’agence William-Morris à Rome, a contacté Jolly Film pour leur faire savoir qu’elle venait de recevoir une copie 16 mm de l’épisode 91 de la série télévisée CBS Rawhide». Christopher Frayling, Sergio Leone : Quelque chose avec la mort (biographie), Paris, Institut Lumière/Actes Sud, 2018, traduit de l’anglais par Gérard Camy avec la collaboration de Jean-Paul Gabert, page 193. Sergio Leone : Something to Do with Death, 2000, Faber and Faber, 2012, University of Minnesota Press, Minneapolis.
  10. Richard Schickel, Clint Eastwood, Paris, Presse de la Cité, 1997, p. 169. Titre original : Clint Eastwood a biography, traduit par Dary Headline et Georges Goldfayne, 1996.
  11. Le salaire annuel supérieur aux États-Unis en 1964 s’élevait à 6 000 dollars américains.
  12. Playboy, février 1974, cité par François Guérif, Clint Eastwood, Paris, Henri Veyrier, pp. 49-50.
  13. Le poncho, est un vêtement péruvien confectionné en laine de lama, alors que le serape saltillo est un vêtement mexicain fabriqué en laine de mouton. Saltillo est une ville du nord du Mexique, capitale de l’État de Coahuila. L’acteur utilise indifféremment les deux mots. La critique utilise abusivement du premier mot.
  14. Découpage du film de Per un Pugno di Dollari, a cura Luca Verdone, Capelli Editore, Bologne, 1979, 85 pp. Scenaggiatura, pp. 21 – 82, passim. Siamo nel West? (Intervista con Sergio Leone), pp. 9-20. Sommes-nous dans l’Ouest? (Entretien avec Sergio Leone).
  15. Noël Simsolo, Conversations avec Sergio Leone, Paris, Éditions Stock, Collection Cinéma, p. 91.
  16. Du castillan : El toque a degüello, «l’appel à l’égorgement», ou toscar a degüello «sonner la charge». Musique militaire et funèbre jouée à la trompette pendant la reconquista et la conquista.
  17. «Le site exact s’appelait Hojo de Manzanares, près de La Pedrizia di Colmenar Viejo, dans la région de San Pedro, à 35 km au nord de Madrid». Frayling, 2018, op. cit. p. 190.
  18. Ce n’est pas tout à fait exact, puisque l’on voit une stèle funéraire portant le nom d’Estéban Garcia, 1873. Or, Silvanito (Pepe Calvo) nous informe qu’il s’agit du «seul et unique homme de tous les pays à être mort de vieillesse». La population du Mexique s’élevait en 1873 à 9,64 millions d’habitants. À titre comparatif, celle des États-Unis, à 38 millions en 1870. En ce qui concerne la winchester, il s’agit d’une carabine inventée en 1866 à New Haven et dont 118 00 copies ont été mises en marché jusqu’en 1873.
  19. Le prix moyen d’un billet de cinéma en Italie en 1964 était de 221 lires. Ce qui représente néanmoins environ 200 spectateurs pour la première séance.
  20. Cette anecdote célèbre nous est due à Leone lui-même, lors d’une entrevue accordée à Gilles Lambert, Les Bons, les Sales, les Méchants et les Propres de Sergio Leone, Paris, Solar, 11 juin 1976, pp. 33-34.
  21. London, Boston and Henley, Routledge & Kegan Paul, 1 janvier 1981, 15 décembre 1998, 2 avril 2006, 17 mai 2024. Collection : Cinema ans society, Édition illustrée (n&b). Ouvrage remarquable qui n’a malheureusement jamais fait l’objet d’une traduction en français.