Prisoners of the Ghostland

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 27 août 2021

SUCCINCTEMENT.
Dans un monde apocalyptique, un prisonnier se voit offrir la liberté en échange d’une mission spéciale.

| CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

Métissage d’idées mal gérées

Une perte de temps que ce Prisoners of the Ghostland. Film interminable, décousu, mêlant différents genres cinématographiques, s’en tenant à des références de films-culte – eux, par contre, assumant leurs «différences » avec une naïveté bien placée – de différentes époques. Bref, un ramassis de propositions faussement formelles qui en mettent plein la vue, certes, mais finissent par lasser. Émotion absente.

En tête du peloton, Nicolas Cage, détenteur d’un diplôme en art dramatique mal défini, qui, néanmoins, semble depuis un certain temps avoir trouvé son créneau : accepter presque toutes les propositions. Et lorsque Sion Sono se charge de le guider dans les plus dangereux des chemins, il ne se plaint guère, prêt à toutes les incongruités. Dernièrement, l’hémoglobine lui va comme un gant. Avouons que dans son tout dernier, Pig, de Michael Sarnoski, il était (beaucoup) plus convaincant car talentueusement miné par le poids existentiel d’un passé escarpé et entre les mains d’un réalisateur plus concentré sur sa proposition et sur la direction d’acteurs.

Le nouveau Nicolas Cage, passé maître es excès.

Risible la plupart du temps. Continuellement énervant et somme toute, vite oublié.

La talentueuse franco-algérienne Sofia Boutella a été meilleure dans d’autres productions. Ici, elle prendra du temps avant de s’exprimer, pensant que seule sa présence physique compte. Mais bon. Par ailleurs, ces étranges prisonniers ne sont pas ceux d’une île fantôme (traduction du Ghostland du titre), mais d’un scénario alambiqué qui ne cède pas au bon goût, optant pour l’excès gratuit.

Les programmateurs de Fantasia, l’incontournable évènement qui commet parfois des erreurs de parcours, sans doute délibérément pour plaire à une certaine faune éclatée et qui s’éclate, l’a sans doute choisi pour le nom du faiseur d’images dont il est question. Un cinéaste nippon des extrêmes et dans ce cas-ci, celui d’une curieuse entente hybride entre l’Orient et l’Occident qui débouche dans un discours mal formulé, relativement conventionnel en quelque sorte, sur les dérives de la colonisation.

Risible la plupart du temps. Continuellement énervant et somme toute, vite oublié.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Sion Sono

Scénario
Aaron Hendry

Raza Sixo Safai

Direction photo
Sôhei Tanikawa

Montage
Taylor Levy

Musique
Joseph Trapanese

Sion Sono, le cinéaste nippon au chapeau noir.

Genre(s)
Aventures fantastiques

Origine(s)
États-Unis

Japon

Année : 2021 – Durée : 1 h 43 min

Langue(s)
V.o. : anglais, japonais; s.-t.a.
Yūrei no kuni no shūjin

Dist. [ Contact ]
Métropole Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]