Sarah Bernhardt, la divine
P R I M E U R
Sortie
Vendredi 25 avril 2025
Paris, 1896. Sarah Bernhardt est au sommet de sa gloire. Icône de son époque et première star mondiale, la comédienne est aussi une amoureuse, libre et moderne, qui défie les conventions.
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★
Vivre
sa vie
Le scénario de Carine Tardieu et Nathalie Leuthreau est un choix éditorial qui consiste à exposer une partie intime de la grande star de l’époque, juive de naissance par sa mère, celle-ci convertie au catholicisme, chemin suivi par Sarah elle-même. Important à souligner, en raison du climat tendu de l’époque en France.
De par son statut social et culturel, elle s’engagera dans la lutte contre l’antisémitisme lors de l’Affaire Dreyfus, deux brèves séquences dans le film où Sandrine Kiberlain arbore le côté sérieux de son jeu.
De Guillaume Nicloux, nous avons vivement apprécié à l’époque L’enlèvement de Michel Houellebecq (2014), l’un de ses plus aboutis. Ici, la biographie, presque romancée, puis le film oscille entre différentes approches, un moins plus qu’un plus, soumet le critique notamment en une sorte de défi intellectuel qui peut le placer dans une zone d’inconfort.
Que retenir de cette Sarah Bernhardt, la divine ? Objet de curiosité, tour d’une galerie composé de personnages importants de l’époque (Rostand, Zola, même Freud qui se présente lors d’une des nombreuses fêtes organisées par Bernhardt).

Une liaison amoureuse avec des hauts et des bas.
La liberté sexuelle dans le milieu (toujours en vogue aujourd’hui, soit dit en passant) renforce le caractère érotisant de quelques très furtifs moments, sans rien de plus. L’ambiguïté sexuelle de Sarah, dans ses rapports à Louise Abbéma (très efficace Amira Casar) ne l’empêche guère de constamment assumer le « grand amour de sa vie » en la personne de Lucien Guitry (jeu solide de Laurent Laffite), père du grand Sacha Guitry (Arthur Mazet, convenable).
Pour l’une des interprètes de Les barbares, de Julie Delpy, qui devrait prendre l’affiche bientôt à Montréal, l’occasion de sortir des sentiers battus en se donnant entièrement au jeu d’interprétation. Car c’est surtout de cela qu’il s’agit. Et Sandrine Kiberlain le fait avec une agilité et une candeur engageantes.
La réalisation de Nicloux est sans doute celle de l’éclatement, là où toutes le joutes sont permises, à l’image de la principale intéressée, à travers les époques, signalant des extrêmes dans le comportement oscillant entre quelques épisodes dramatiques, vitement évacués et d’autres où la superficialité de l’intime l’emporte.
Ce n’est pas à proprement dit une biographie de la dame de théâtre, mais plutôt un assortiment de phrases bien faites que Kiberlain souligne avec une force de caractère impitoyable. Pour l’une des interprètes de Les barbares, de Julie Delpy, qui devrait prendre l’affiche bientôt à Montréal, l’occasion de sortir des sentiers battus en se donnant entièrement au jeu d’interprétation. Car c’est surtout de cela qu’il s’agit. Et Sandrine Kiberlain le fait avec une agilité et une candeur engageantes.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Guillaume Nicloux
Scénario :Guillaume Nicloux, Nathalie Lauthreau. Direction photo : Yves Cape. Montage : Guy Lecorne, Karine Prido. Musique : Reynaldo Hahn.
Genre(s)
Drame biographique
Origine(s)
France
Année : 2024 – Durée : 1 h 38 min
Langue(s)
V.o. : français
Sarah Bernhardt, la divine

Guillaume Nicloux
Dist. [ Contact ] @
Immina Films
[ Memento ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]