Saturday Night

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 11 octobre 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Les coulisses de la soirée d’ouverture de l’émission Saturday Night Live en 1975.

CRITIQUE

Élie Castiel

★★★

 

Réussir, quitte à

se casser la  gueule

Des noms qui ont percé dans le cinéma grand public, particulièrement dans la comédie ; des succès, des ratages, mais assurés d’un certain box-office. Ils ont pour nom John Belushi, Chevy Chase, en encore Dan Aykroyd et un peu moins Gilda Radner, plutôt cantonnée dans diverses disciplines de la comédie bouffonne et autres connexes.

De la génération des baby-boomers, des années 1970, qui ont vécu, chacun à sa façon, le Vietnam, les changements politiques, la culture de droite et celle des contestations. Et qu’il fallait changer les choses par le biais de la parodie et des révolutions sociales, sans toutefois faire échouer le mythique « rêve américain » (American Dream)

Jason Reitman, du toujours percutant Juno, opte pour la nostalgie qui s’interroge et ne sort pas uniquement des tripes. Ça se voit dans la réalisation, menée à une vitesse de parcours illimitée, se concentrant sur la première émission hebdomadaire Saturday Night Live (SNL par la suite), toujours en ondes sur NBC, comme s’il fallait passer d’une génération à l’autre sans se poser des questions.

Et il parle de la NBC, la chaîne emblématique, des anciens patrons (ici, campé par l’infatigable et incontournable Willem Dafoe, toujours surprenant). Magnifique dans son cynisme autoritaire et saint parmi les saints lorsqu’il donne le signal de départ pour que cette Première émission soit présentée Live.

Rien ne nous arrêtera.

Une réalisation qui se concentre sur les préparatifs de cette proposition venue de nulle part comme s’il s’agissait d’un accouchement dans la douleur. Mais impossible de ne pas y croire.

La deuxième partie, la plus intéressante, reprend le flambeau plus proche de la fiction menée à un rythme plus serein, entrecoupée de parallèles préparatifs à un cadence inouïe. Comme si deux approches se confrontaient.

Et finalement, un film qui ressemble à un patchwork stimulant teinté d’une profonde affection pour les participants et plus que tout, pour le sujet abordé.

Bons jeux d’acteurs, misant d’un personnage à l’autre, mais surtout montrant la particularité du système capitaliste américain. Et lorsqu’il s’agit de New York, le combat pour la réussite est d’autant plus excitant et compétitif. Adrénaline, questionnements, course effrénée pour la réussite, quelques très brefs moments intimes aussi, mais évacués à un quart de secondes.

Et finalement, un film qui ressemble à un patchwork stimulant teinté d’une profonde affection pour les participants et plus que tout, pour le sujet abordé.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jason Reitman

Scénario : Gil Kenan, Jason Reitman
Direction photo : Eric Steelberg
Montage : Nathan Orlof, Shane Reid
Musique : Jon Batiste

Genre(s)
Comédie dramatique
Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 49 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
Samedi soir

Jason Reitman

Dist. [ Contact ] @
Columbia Pictures
[ Sony Pictures Releasing ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]