Seules les bêtes
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 26 novembre 2021
SUCCINCTEMENT.
Une femme disparaît. Le lendemain d’une tempête de neige, sa voiture est retrouvée sur une route. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste, cinq personnes se savent liées à cette disparition.
CRITIQUE.
★★★
texte
Élie Castiel
Après, entre autres, le très bon Harry, un ami qui vous veut du bien (2000) et le un peu moins bon Lemming (2005), Dominik Moll retrouve son coscénariste Gilles Marchand dans un suspense aussi jouissivement tordu, là où les protagonistes se trouvent pris dans un engrenage d’où ils ne peuvent s’en sortir indemnes, ou tout au plus, porter des séquelles.
Pour Moll, la mise en scène est le principal atout ; savoir manipuler les séquences, faisant des faux-raccords donnant l’illusion que l’intrigue est résolue, accumulant des personnages qui semblent n’avoir aucun rapport entre eux. Ça ne se passe pas comme dans un monde idéal. Qui est qui ? Qui a fait quoi ? Et puis, une situation qui sort de l’ordinaire… et qui donne à Valeria Bruni Tedeschi d’encore briller, de se prendre au sérieux, ou encore faire mine que tout se passe dans le meilleur des mondes possibles. Tedeschi joue tout simplement, elle sait depuis toujours le faire.
Fausses pistes
Nous passons de l’Ozère (en France) à une étrange Afrique où, finalement, on trouve les rudiments de ce suspense. Mais cette transition des lieux s’articule par le biais d’un montage hallucinant, œuvre d’orfèvre signé Laurent Rouen qui comprend admirablement bien la trajectoire de Dominik Moll.
Et autour d’elle, des personnages-comédiens qui jouent le jeu que Moll leur jette aux yeux, comme ça, par caprice, par aventure de la mise en scène. Ils sont prêts par contre à prendre le défi en utilisant leurs multiples registres. Denis Ménochet, qui n’a pas un très grand rôle ici, excelle dans ce jeu qu’aurait apprécié une certaine Agatha Christie. Il nous embobine, nous le trouvons touchant. Et puis…
Nous passons de l’Ozère (en France) à une étrange Afrique où, finalement, on trouve les rudiments de ce suspense. Mais cette transition des lieux s’articule par le biais d’un montage hallucinant, œuvre d’orfèvre signé Laurent Rouen qui comprend admirablement bien la trajectoire de Dominik Moll. Et on comprend aussi la démarche de son coscénariste, Gilles Marchand.
[ Ce film a été vu dans le cadre du Festival CINEMANIA 2021 ]
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Dominik Moll
Scénario
Dominik Moll
Gilles Marchand
Direction photo
Patrick Ghiringhelli
Montage
Laurent Rouan
Musique
Benedikt Schiefer
Genre(s)
Suspense
Origine(s)
France
Allemagne
Année : 2019 – Durée : 1 h 58 min
Langue(s)
V.o. : français
Seules les bêtes
Dist. [ Contact ] @
Métropole Films
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
Diffusion @
Cinéma Beaubien
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]