Sisu

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 28 avril 2023

SUCCINCTEMENT.
1945. Un soldat découvre de l’or dans les profondeurs sauvages de la Laponie. Lorsqu’il tente d’apporter son butin en ville, un escadron de soldats nazis dirigé par un officier SS brutal se met en travers de son chemin et une bataille pour l’or s’engage entre le mercenaire solitaire et les nazis.

CRITIQUE.

★★★ ½

Son long métrage précédent, Big Game / Le grand coup (2014), nous avait laissé une impression plutôt favorable malgré les failles dans la mise en scène. On sentait qu’un nouveau cinéaste voyait le jour et se dirigeait vers quelque chose de plus solide.

 

L’immortel

texte
Élie Castiel

Fait accompli avec Sisu – qui veut dire, du finlandais, quelque chose comme un individu qui, n’acceptant pas de se laisser abattre, lutte comme un forcené pour avoir gain de cause. Bien entendu, on parle ici de combat physique.

Définitivement, film de genre dans son aspect le plus graphique, là où corps mutilés et hémoglobine se conjuguent au plaisir du spectacle à sensations fortes rappelant un certain cinéma d’une autre époque.

Jalmari Helander a ceci de particulier qu’il ne se retient pas, ne reculant devant rien pour satisfaire ces plaisirs coupables consistant à relever les défis sanguinaires les plus troublants.

L’invulnérabilité du côté animal.

D’où un film qui parle peu, notamment de la part de Aatami (formidable Jormila Tommila) qui subit les pires sévices, reprend vite les esprits et s’organise pour que la vengeance soit parfaite. Notamment lorsqu’il s’agit de combattre ces nazis, on ne peut plus cruels et amateurs de massacres les plus vils.
Donnant l’occasion à Wolf, campé par l’imbattable et sensationnel Jack Doolan, de manipuler ses armes avec le plus grand plaisir sadique.

Six épisodes et un épilogue des plus dynamiques, sorte de clin d’œil à un cinéma qui a eu ses lettres de noblesse il y a quelque temps et qui semblait disparu. Aujourd’hui, métaphore peut-être de ce qui se passe en Ukraine et ailleurs dans le monde, à un moment où les territoires libres n’osent pas se prononcer plus que ça face aux atrocités commises un peu partout. Et pourtant.

Reste, Jormila Tommila, acteur puissant, ici bête humaine au regard lucide, déterminé et déclenchant une série de joutes vertigineuses propres au film de genre, celui de la violence intentionnellement non-esthétique, qui pulvérise tout sur son passage, assumant dignement son caractère gratuit sans complexes ni culpabilité. C’est sans doute cette armure animale qui caractérise ces individus considérés comme des « immortels », des increvables.

La femme est présente dans Sisu, même si modestement. Et lorsqu’elles s’expriment finalement, c’est pour, au regard du cinéaste, montrer leur dépendance au combat – un des épisodes les plus brillants du film.

Reste, Jormila Tommila, acteur puissant, ici bête humaine au regard lucide, déterminé et déclenchant une série de joutes vertigineuses propres au film de genre, celui de la violence intentionnellement non-esthétique, qui pulvérise tout sur son passage, assumant dignement son caractère gratuit sans complexes ni culpabilité. C’est sans doute cette armure animale qui caractérise ces individus considérés comme des « immortels », des increvables.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jalmari Helander

Scénario
Jalmari Helander
Direction photo
Kjell Lagerroos

Montage
Juho Virolainen
Musique
Juri Seppä
Tuomas Wáïrölä

Jalmari Helander.
En symbiose avec le genre.

Genre
Aventures de guerre

Origine
Finlande
Année : 2022 – Durée : 1 h 31 min
Langue
V.o. : anglais

Sisu

Dist. [ Contact ] @
Cineplex Pictures
[ Lionsgate ]

Diffusion @
Cineplex

 

 

 

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]