Some Kind of Heaven
PRIMEUR
[ En ligne ]
Sortie
Vendredi 19 février 2021
SUCCINCTEMENT
Visite d’un immense complexe de villages pour personnes âgées en Floride.
CRITIQUE.
texte
Luc Chaput
★★★
Barbara, veuve, travaille comme secrétaire dans une des petites entreprises d’une des communautés de The Villages, tout près d’Orlando. Ce complexe immobilier comprend maintenant plus de 120 000 résidents permanents dans trois comtés de ce centre de la Floride.
Des craquelures
dans le vernis édénique
Commencé brinquebalement par le promoteur Harold Schwartz, le projet trouva son air d’aller lorsque l’on décida d’employer un style pour les artères commerciales qui ressemblaient aux sites de Disney devenus iconiques entre autres par les émissions télé. Cette connexion avec un passé idéalisé visible où tout se trouve à quelques minutes de marche ou plutôt de balade en voiturette de golf attira de plus en plus de clients. Devenus résidents, ils participent selon leur bon vouloir à de nombreux clubs sociaux que nous dévoile par un montage guilleret le jeune réalisateur Lance Oppenheim.
La cinématographie de David Bolen privilégie les couleurs pastel dans des plans très construits où chacun trouve sa place. Certaines individualités sont suivies pendant plusieurs mois telle la Barbara mentionnée plus haut qui recherche de nouveau l’âme sœur et pense retourner vivre dans son Massachusetts natal. Son équivalent masculin Dennis vit dans sa camionnette, débarqué de Californie pour rencontrer une femme plus riche qui stabilisera ses états financiers. Il apparaît au fil des détours comme un quasi-escroc à la petite semaine.
La cinématographie de David Bolen privilégie les couleurs pastel dans des plans très construits où chacun trouve sa place.
C’est pourtant avec le couple de Reggie et Anne mariés depuis plus de 45 ans que le film atteint sa vitesse de croisière montrant les tribulations d’une union où les fredaines de l’un désolent de plus en plus l’autre. Ces vies parallèles s’entrecroisent avec certaines autres dont celle de Mark qui aurait pu mériter un portrait plus complet. En se concentrant sur les craquelures de ce petit monde refermé sur lui-même, l’équipe de Lance Oppenheim dont le cinéaste Darren Aronofsky, ici producteur, nous amène dans un lieu bien loin en esprit mais proche géographiquement de celui plus vivant de The Florida Project de Sean Baker.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Lance Oppenheim
Scénario
Lance Oppenheim
Direction photo
David Bolen
Montage
Daniel Garber
Son
Arti Balouzian
Musique
Ari Balouzian
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
États-Unis
Année : 2020 – Durée : 1 h 23 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.
Le paradis en Floride
Dist. [ Contact ] @
[ Magnolia ]
Classement (suggéré)
Tous publics
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma du Parc
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]