P R I M E U R [ En salle ] Sortie
Vendredi 25 août 2023
RÉSUMÉ SUCCINCT L’épisode de la guerre du Kippour en 1973 au cours de laquelle Golda Meir a dû prendre des décisions importantes au regard de l’attaque soudaine déclenchée contre Israël par l’Égypte, la Syrie et la Jordanie.
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 25 août 2023
RÉSUMÉ SUCCINCT. L’incroyable histoire vraie d’une équipe d’outsiders : un gamer issu de la classe ouvrière, un ex-pilote de course raté et un cadre idéaliste de l’industrie du sport automobile. Ensemble, ils risquent tout et s’attaquent au sport le plus élitiste au monde.
CRITIQUE Pascal Grenier ★★★
Tiré de la populaire série de jeux vidéo de simulation de course automobile du même nom développé par Polyphony Digital et sorti sur PlayStation, Gran Turismo marque un retour en bonne forme pour le réalisateur sud-afro-canadien Neil Blomkamp (Elysium, Chappie). Après un premier film louangé tourné dans son pays d’origine (District 9), le réalisateur ne l’a pas eu facile depuis à tel point qu’il est tombé dans l’oubli, particulièrement après l’échec commercial du très mal accueilli et raté Chappie en 2015.
Formule gagnante
La rage de vaincre.
S’inspirant du parcours pour le moins inusité de Janna Mardenborough (incarné avec conviction par Archie Madekwe), un jeune gamer ayant remporté la compétition GT Academy en 2011. Grâce à sa performance dans le jeu vidéo Gran Turismo, mais sans expérience professionnelle en course automobile, le jeune britannique d’à peine 20 ans a eu la possibilité de passer des simulations aux pistes réelles et est devenu un pilote automobile. Cas typique d’un Underdog success-story, ce drame sportif fonctionne principalement dans sa capacité à orchestrer de manière efficace une formule gagnante. Ainsi, on retrouve le jeune qui voit sa principale passion (voir obsession avec le jeu vidéo Gran Turismo) passer du rêve à la réalité grâce à un concours de circonstances.
Le montage dynamique et l’expérience immersive (encore plus en projection Imax) qui en résulte ont certainement de quoi ravir autant les admirateurs de drame sportif et de course automobile autant que les fanas du jeu vidéo.
Ce succès, il le doit en grande partie à un ex-pilote et mécanicien attachant qui va le prendre sous son aile (David Harbour, investi) et le succès non dénué d’obstacles et d’embûches qui s’ensuit. Malgré la formule connue et nonobstant les nombreux et obligatoires placements de produits (Nissan, PlayStation, Sony et bien entendu la série Gran Turismo), ça carbure à une vitesse folle.
Le montage dynamique et l’expérience immersive (encore plus en projection Imax) qui en résulte ont certainement de quoi ravir autant les admirateurs de drame sportif et de course automobile autant que les fanas du jeu vidéo.
Scénario Jason Hall, Zach Baylin. D’après une idée de Jason Hall et Alex Tse Direction photo Jacques Jouffret Montage Austyn Daines, Colby Parker Jr. Eric Freidenberg Musique Lorne Balfe Andrew Kawczynski
Neill Blomkamp
Genre Drame sportif Origine États-Unis Année : 2023 – Durée : 2 h 14 min Langue(s) V.o. : anglais & Version française Gran Turismo
Dist. [ Contact ] @ Columbia Pictures [ Sony Pictures Releasing ]
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 18 août 2023
RÉSUMÉ SUCCINCT. Quelques mois après mai 68, Robert, normalien et militant d’extrême-gauche, décide de se faire embaucher chez Citroën en tant que travailleur à la chaîne. Comme d’autres de ses camarades , il veut s’infiltrer en usine pour raviver le feu révolutionnaire, mais…
CRITIQUE | Élie Castiel
★★★ ½
Travail
à
la
chaîne
Ces Trente glorieuses dans l’Hexagone (1945-1975), si proches de la masse salariale. Et pourtant pas si enchantées que cela, si on se base sur le roman éponyme de Robert Linhart (Gallimard, 1978) et l’adaptation cinématographique de Mathias Gokalp, son deuxième long métrage après l’inédit Rien de personnel (2009) et quelques courts sujets et téléséries.
Des échos d’un aujourd’hui encore plus virulent, à l’heure des réformes sur la retraite, les Gilets jeunes, les guerres qui affichent leur mépris, les luttes climatiques, les « ismes » qui s’échelonnent partout – L’établi nous donne l’occasion de constater que, malgré le plein emploi et la fraternité ouvrière, les conditions de travail de l’époque (quelques années après le coup d’éclat de mai 68) les conditions dans l’industrie du travail à la chaîne n’avaient rien d’exemplaire.
Robert, le normalien, le prof de philo qui quitte la faculté pour un emploi chez Citroën, parmi les ouvriers. Pour enquêter sur le milieu, pour sentir le pouls des dirigeants, mais surtout des travailleurs (hommes surtout, mais aussi femmes). Et pourtant, une résistance de la plupart des salariés face à la grève. Il faudra les convaincre du bien-fondé de cette alternative, pour de meilleures conditions de travail. On y croit lorsqu’on est d’extrême-gauche. À la fin des 1960, cette idéologie n’implique pas nécessairement les mêmes idées que le temps présent.
On l’appelle « la momie »… et ce n’est pas par hasard.
La réalisation de Gokalp renoue avec une réappropriation de l’image, donc du plan – gros plans, plongées, contre-plongées lorsqu’il le faut, scènes de groupe, quelques moments de silences qui disent tout.
Une caméra (celle de Christophe Orcand – Rien de personnel) présente aussi, tant dans les séquences intimes (intérieur cossu de Linhart) que dans celles de manifestations ou encore de réunions clandestines. L’objectif se rallie aux situations avec une objectivité délirante. L’ensemble, d’une certaine façon, évoque ce cinéma politique, particulièrement européen, des années 1970 – les Bertolucci, les Gavras et autres représentants du mouvement. Mais sans totalement leur degré de conviction et de lyrisme engagé.
Swann Arlaud est de presque tous les plans. Il occupe autant l’espace de production en usine que celui des instants de revendication. Au foyer, comme on s’y attend, la lutte continue, totalement appuyée par les propos de sa femme Nicole (Mélanie Thierry dans un rôle participatif bien accompli). Impossible de ne pas souligner l’apport de Denis Podalydès (la patron des lieux) et celui d’Olivier Gourmet (prêtre ouvrier Klatzman) – les deux n’échappent aucunement aux rôles de composition et s’engagent comme il se doit.
Et peut-être que Mathias Gokalp, à rebours ou en accéléré, a voulu parler du monde présent.
Une scène rapide confirme que Robert Linhart est d’origine juive. Elle passe comme un éclair, mais dans le même temps souligne le rapport d’une certaine intelligentsia juive de l’époque dont la devise, dans la vie à l’extérieur, est de faire fi de ses origines, pour participer politiquement au social, comme dénoncer les injustices, les rapports troubles patrons-ouvriers.
Et la Citroën, cette 2 cv qui mobilise les masses, leur permet d’aller en vacances à moindre coût, à rêver. Mais on est à quelques pas de la fin des « Trente rayonnantes » et qui, à petits pas, très petits pas, annoncent un nouveau siècle, aujourd’hui, de plus en plus chaotique.
Et peut-être que Mathias Gokalp, à rebours ou en accéléré, a voulu parler du monde présent.
Scénario Mathias Gokalp, Nadime Lamani Marcia Romano. D’après le récit de Robert Linhart Direction photo Christophe Orcand Montage Ariane Mellet Musique Fleming Nordkrog
Mathias Gokalp
Genre Drame social Origine France Belgique Année : 2022 – Durée : 1 h 57 min Langue(s) V.o. : français L’établi
Dist. [ Contact ] @ FunFilm Distribution [ Le Pacte ]