À l’aube de ses 70 printemps, l’incontournable Margie Gillies – au même titre que Marie Chouinard, quelques années de moins et du même circuit chorégraphique bien que tranchant l’une et l’autre dans la composition et la structure des gestes – nous offre un cadeau d’adieu, qui n’en est pas vraiment un puisqu’elle tient encore bon.Suite
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 10 mars 2023
SUCCINCTEMENT. Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique mais un grave conflit avec leurs voisins fait monter la tension jusqu’à l’irréparable.
Le FILM de la semaine.
CRITIQUE.
★★★★
En ce qui nous concerne, une des nouvelles voix des plus imposantes du cinéma ibérique. Particulièrement depuis Madre (Mère / Mother), 2019. Un nom qu’il faut désormais retenir : Rodrigo Sorogoyen.
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 10 mars 2023
SUCCINCTEMENT. 1979. Tueur à gages redoutable, Donald Lavoie travaille sous les ordres de Claude Dubois, le boss de la pègre du Sud-Ouest de Montréal. L’assassin prend sous son aile la recrue Serge Rivard, un petit malfrat qui ne tarde pas à le compromettre dans un double meurtre.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte Luc CHAPUT
Familles échancrées
Ressortant d’une taverne après avoir discuté avec son tenancier, un mafieux envoie deux hommes de main l’intimider brutalement. L’un des deux ressort car l’autre a perdu le contrôle de ses coups. Donald rentre et le rabroue vertement.
Le clan Dubois, d’abord dans St-Henri puis dans le Sud-ouest de Montréal, a disséminé son influence criminelle dans plusieurs domaines par de nombreuses actions d’intimidation qui ont fait ou non la une des journaux spécialisés et des quotidiens. Les frères étaient neuf et seul Claude joue un rôle central dans ce long métrage. On aurait pu s’attendre à au moins une présence incidente d’Adrien.
Contre toute impunité.
Le scénario du réalisateur et de Martin Girard se concentre sur des événements autour de 1980 quand la place de Donald Lavoie dans le groupe commence à évoluer. La séparation entre la vie familiale de ce tueur et son travail connaît des échancrures car la notoriété du clan augmente.
La mise en scène de Raymond St-Jean favorise les scènes courtes dans lesquels les acteurs interagissent rapidement avec des conséquences frappantes dans plusieurs cas. Les scènes d’action se déroulent rondement dans un contexte historique bien évoqué par la cinématographie de Jean-François Lord et par la musique de l’époque
Le cinéaste, dans cette représentation d’un autre pan de la vie criminelle de la métropole après Mafia Inc et Confessions, ne retrouve malheureusement pas la finesse de ses œuvres dans le domaine artistique, Louise Lecavalier : sur son cheval de feu.
La relation complexe d’autorité et de confiance entre le patron Claude et son assistant favori est bien établie. La paranoïa inhérente à ce type d’entreprise dans laquelle la colère a accès à de multiples armes s’immisce entre les deux.
Éric Bruneau habite complètement son personnage capable de promptes décisions chirurgicales face à Benoît Gouin engoncé dans un Dubois trop uniforme. Les invitations du policier Burns manquent de subtilités vers ce passage de l’autre côté de la clôture
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Raymond St-Jean
Scénario Raymond St-Jean Martin Girard Direction photo Jean-François Lord Montage Philippe Ralet Musique Gaëtan Gravel
Raymond St-Jean. Enquête sur un citoyen.
Genre(s) Gangsters
Origine(s) Canada [Québec] Année : 2023 – Durée : 1 h 46 min Langue(s) V.o. : français; s.-t.a. Dusk for a Hitman
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