I Like Movies

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 10 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Lawrence Kweller, un cinéphile solitaire de 17 ans, trouve un emploi dans un vidéoclub où il noue une amitié avec sa directrice plus âgée.

CRITIQUE.

2

texte
Pascal GRENIER

 

Trop, c’est comme pas assez

 

Premier long métrage de la réalisatrice torontoise Chandler Levack, I Like Movies est une comédie dramatique tiré de sa propre expérience de travail dans un Blockbuster Video dans sa ville natale à Burlington, Ontario.

Sorte de croisement entre Be Kind, Rewind de Michel Gondry et Ghost World de Terry Zwigoff (sans la subtilité ni la noirceur de ce dernier), cette comédie dramatique sur le passage à l’âge adulte débarque dans nos salles de cinéma après avoir été louangé un peu partout dans le monde et fait fureur au TIFF de Toronto, en septembre dernier.

L’appétit vient en visionnant.

On suit le parcours d’un jeune passionné de cinéma de 17 ans qui trouve un emploi dans un vidéoclub fictif Sequels (calqué sous le modèle des clubs Blockbusters) au début des années 2000 et qui rêve d’aller étudier à la célèbre NYU.

Et ce n’est pas la fin heureuse sous forme de repentir qui va le rendre plus agréable à nos yeux.  De plus, les nombreuses citations filmiques ne font que plomber le récit dans un fourmillement de références trop nombreuses, de quoi ravir la communauté du « film bro ». Et les allusions au mouvement #MeToo terminent par alourdir ce film beaucoup trop gentil à la base, autant dans sa conception que dans sa réalisation.

Le gros problème avec ce film, à la limite du sympathique, est son personnage principal. Dépeint comme un inadapté social avec un trouble de personnalité limite, Lawrence s’avère un personnage carrément insupportable. Un personnage narcissique où l’on ressent certes sa passion pour le cinéma, mais qui est beaucoup trop désagréable (sa relation toxique avec sa mère sombre dans des scènes peu crédibles) pour qu’on éprouve le moindre empathie à son égard.

Et ce n’est pas la fin heureuse sous forme de repentir qui va le rendre plus agréable à nos yeux.  De plus, les nombreuses citations filmiques ne font que plomber le récit dans un fourmillement de références trop nombreuses, de quoi ravir la communauté du « film bro ». Et les allusions au mouvement #MeToo terminent par alourdir ce film beaucoup trop gentil à la base, autant dans sa conception que dans sa réalisation.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Chandler Levack

Scénario
Chandler Levack
Direction photo
Rico Moran

Montage
Simone Smith
Musique
Murray Lightburn

Chandler Levack.
En toute humilité.

Genre(s)
Comédie dramatique

Origine(s)

CanadaAnnée : 2022 – Durée : 1 h 39 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

Maniaque de films

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films
[ Visit Films ]

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Pacifiction

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 10 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Sur l’île de Tahiti, en Polynésie française, le Haut-Commissaire de la République De Roller, représentant de l’État Français, est un homme de calcul aux manières parfaites. Néanmoins…

CRITIQUE.

★★★★

texte
Élie CASTIEL

 

États perturbés d’apesanteur

 

Un si beau film, si porté par la majestuosité des plans, justement dû à leur simplicité, cette façon de contempler l’imprévu, le banal même, l’objectif de la caméra se plantant là où il faut, lorsqu’il le faut. Et rien que cela.

Thriller, film politique, anticolonialiste, subversif? Tout cela à la fois et qui permet à Benoît Magimel d’accroître son registre, déjà bien fourni. Un de ces comédiens de l’Hexagone pour qui « impossible n’est pas français ». Il est de presque la totalité des plans. Il illumine chacune de ses présences et exerce une influence particulière dans chaque parole prononcée.

Première impression étonnante quant à Albert Serra avec La mort de Louis XIV (2016), rendez-vous avec un cinéaste pour qui récit et tempérament se conjuguent en même temps, s’enchevêtrent dans une sorte d’amalgame dont le résultat est impressionnant.

Un état d’apesanteur, de flottaison, d’être dans l’eau, justement dans ce Pacifique mythique qui entoure le lieu de Pacifiction. Une étrange sensation d’immersion que laisse libérer le film. Autant dans les lieux que chez les personnages. Qu’importe les bases d’un récit ayant rapport au nucléaire, quelque part en Polynésie. Qu’importe les rapports entre les protagonistes. Les amis comme les ennemis. Pour Serra, c’est l’acte de filmer qui compte avant tout.

Un rapport sans complaisance.

C’est aussi la relation entre le plan et son cheminement dans le film. Le montage d’Ariadna Ribas, le cinéaste lui-même et Artur Tort, également directeur photo participe de cet état d’esprit qui consiste à fantasmer l’image, comme dans un rêve éveillé.

La langueur physique des personnages et celle des situations se manifeste selon un procédé de mise en scène soudainement possédé par son propre abattement, par son énergie intentionnellement dépourvue de tonus.

La mélancolie aussi bien que la contemplation sont aussi des piliers de ce film singulier qui méritait un meilleur accueil cannois.

Pour le spectateur, une expérience hors de l’ordinaire, un rendez-vous avec les sens et l’ouïe dont les silences expressifs s’expriment jusqu’à la toute fin. Une finale qui nous laisse intentionnellement sur notre faim. Comme quelque chose d’inachevé qu’on est prêt à pardonner puisqu’en plus de Magimel, on est séduit par la sensualité des corps (aussi bien féminins que masculins) exhibés et le naturel électrisant de l’actrice trans Pahoa Mahagafanau (Shannah).

La mélancolie ainsi que la contemplation sont aussi des piliers de ce film singulier qui méritait un meilleur accueil cannois.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Albert Serra

Scénario
Albert Serra
Baptiste Pinteaux (dialogue)
Direction photo
Artur Tort

Montage
Ariadna Ribas
Albert Serra
Artur Tort
Musique
Joe Robinson
Marc Verdaguer

Albert Serra.
Filmer les sensations.

Genre(s)
Drame politique

Origine(s)
France / Espagne

Allemagne / Portugal
Année : 2022 – Durée : 2 h 45 min
Langue(s)
V.o. : multilingue; s.-t.f. ou s.-t.a.

Tourment sur les îles

Dist. [ Contact ] @
Enchanté Films
[ FilmsWeLike ]

Diffusion @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise

 

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Back to the Drive-In

CRITIQUE
[ En Ligne. ]

★★★

Des noms exotiques comme Quasar, Bengies, Transit, Brazos, Galaxy, et même évoquant des titres de films, comme Field of Dreams. Les Drive-In, ici, communément appelés les Ciné-Parcs. Populaires à une époque, aujourd’hui révolue. Mais est-ce bien le cas?

Il était une fois…

texte
Élie Castiel

Streaming, Netflix, et toutes ces nouvelles afféteries de visionnement qui poussent les spectateurs à voir des films, comme on dit, « dans le confort de votre foyer », développant du même coup une sédentarité inquiétante et un manque de socialisation.

Le Drive-In, revenu dans les habitudes, du moins aux États-Unis, dès le début de la pandémie, protection oblige (en privé, chaque groupe dans sa propre voiture, bien fermée). Les masques, si l’on en croit les commentaires, pas très populaires chez nos voisins du Sud. Les conséquences, on n’en parle pas.Suite

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