texte Élie Castiel Une caractéristique précise, volontaire, s’adresser directement aux spectateurs comme si, du coup, la barrière de la scène n’existait plus, comme si le groupe composé de cinq comédiennes et comédiens, deux femmes et trois hommes, s’enchevêtrait dans l’ego de l’auteur pour un dresser un exutoire à ses préoccupations, sa vie en quelque sorte. Choc intellectuel garanti.
Le titre de ce happening-performance inusité est déjà une indignation, une colère avouée au nom d’une malheureuse statistique selon laquelle, en Espagne, deux (peut-être plus) femmes sont assassinées chaque semaine. Crimes passionnels? Jalousie? Machisme exacerbé à haute tension? Mal-être sexuel désavoué?
Agnés Mateus, interprète multidisciplinaire, conquise par la proposition. Quim Tarrida, artiste pluridisciplinaire. La première, probablement héritière d’un Almodóvar rebelle, anarchiste dans le bon sens du terme; le deuxième, manipulant les diverses formes techniques et physiques de la représentation.
Et un projet commun qui les interpelle au plus haut point; cet énoncé social d’une importance capitale s’avère, du point de vue théâtral, une des plus belles déclarations.
En français, Rebota rebota y en tu cara explota veut dire « Ça rebondit, ça rebondit et ça t’éclate en pleine face », mais qui dans le même temps sous-tend l’idée selon laquelle quel que soit le nombre de fois qu’on essaie de trouver une solution ou résoudre un problème, le hasard intervient pour saboter nos efforts. Quelque chose comme ça.Suite
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 04 novembre 2022
SUCCINCTEMENT. L’histoire très personnelle du passage à l’âge adulte d’un garçon du Queens dans les années 80, de la force de la famille et de la quête générationnelle du rêve américain.