The Shrouds

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 25 avril 2025

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un site d’images mortuaires nouveau genre est attaqué.

 

CRITIQUE
texte : Luc Chaput

★★ ½

Descente

aux enfers

Cronenberg n’a donc pas ici réussi à assembler les pièces habituelles de ces casse-têtes qui font la grandeur de ses chefs d’œuvre comme Dead Ringers (Faux-semblants).

Un soixantenaire endosse dans sa résidence un étrange accoutrement qui le recouvre complètement.

Cet uniforme spécialisé au revêtement métallique sombre évoquant les carapaces de certains reptiles enserre totalement un cadavre pour fournir en temps réel et en diffusion continue des images de la décomposition du corps aux personnes dont la compagnie a accepté l’abonnement payant.

Le fait que David Cronenberg soit à la source et à l’exécution de ce projet filmique n’est pas étonnant considérant sa longue carrière dans les œuvres d’horreur corporelle et de bouleversements techniques. Dans The Death of David Cronenberg, très court métrage facilement visible sur Internet, le cinéaste, dans cette rencontre inusitée, porte un peignoir de bain avec capuchon qui pourrait avoir inspiré également le dit linceul.

L’homme d’affaires Karsh, dont le patronyme pourrait être un hommage au fameux photographe canadien, est en train de perdre le contrôle de son entreprise nécrophile à la suite d’attaques à la fois virales et physiques sur son cimetière. Dans l’entourage de cet homme éploré par la mort de Becca, Terri, la jumelle de celle-ci, désire prendre une place plus importante dans ce ballet entre Eros et Thanatos puisque l’épouse continue à faire partie de ses souvenirs quelquefois cauchemardesques.

Entre le métallique et le reptilien.

Le côté primesautier et aguicheur de l’assistante virtuelle Hunni dans ce contexte est donc amené à se dérégler, s’inscrivant à côté d’une exploration trop rapide des expériences médicales pour contrer l’évolution peut-être inéluctable d’une maladie.

Vincent Cassel, dans le rôle de l’alter ego du cinéaste, s’en sort mieux dans les scènes physiques que dans les longs dialogues. Diane Kruger est plus investie dans le triple rôle des jumelles et d’Hunni. Le travail au ras des pâquerettes de l’ex-beau-frère et la présence plus aérienne de l’épouse d’un financier européen surchargent ce tableau dans lequel la cinématographie de Douglas Koch rajoute au côté froid de l’entreprise.

Celle-ci se termine dans un envol similaire à celui qui pourrait clore un épisode d’une télésérie comme celle imaginée au départ. Cronenberg n’a donc pas ici réussi à assembler les pièces habituelles de ces casse-têtes qui font la grandeur de ses chefs d’œuvre comme Dead Ringers (Faux-semblants).

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
David Cronenberg

Scénario : David Cronenberg. Direction photo : Douglas Koch. Montage : Christopher Donaldson. Musique : Howard Shore.

Genre(s)
Drame de science-fiction
Origine(s)
Canada / France
Année : 204 – Durée : 1 h 59 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f. & Version française
Les linceuls

David Cronenberg

Dist. [ Contact ] @
Sphēre Média
[ SBS Productions ]

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Érotisme ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Compagnie Philippe Saire
@ Danse Danse (PdA)

CRITIQUE
[ Danse ]
Élie Castiel

 

★★★ ½

 

Hocus Pocus

La toile

d’araignée

Comme un rapport au monde.
Crédit : Phlipppe Weissbrodt

Un titre éloquent, Hocus Pocus, qui veut dire quelque chose comme magie et définit une trajectoire bien définie, un procédé de mise en situation qui relève de l’envoûtement et plus encore, de gravité. Notamment lorsque le décor, une sorte d’écran noir ou deux néons blancs, supérieur et inférieur, servent de toile théâtrale pour la mise en œuvre d’une gestuelle de la perte et de la restitution, celle-ci comme la nette conviction que l’Humain peut réhabiliter le deuil ou carrément sortir l’autre des ténèbres.Suite

Alger

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 18 avril 2025

 

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un commissaire de police d’Alger enquêtant sur l’enlèvement d’une petite fille accueille de mauvaise grâce la présence d’une psychiatre dans son équipe.

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

Dans

la

ville

griseSuite

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