Ouverture de la saison 2022-2023 avec le grand
William, l’incontournable Shakespeare. Mode
ludique où comédie, chansons, suspense,
orchestre anachronique de trois musiciens qui,
le temps de quelques répliques, ou du moins
deux d’entre eux, affichent leur savoir-faire en
interprétation.Suite
Donner la parole à ceux qui ne
l’ont que rarement, pour ne pas
dire « jamais ». Leur accorder
le degré social auquel ils ont
droit, également leur octroyer
la visibilité dansla sphère
culturelle qui, souvent, les
marginalise, même si les choses
changent, lentement mais
sûrement depuis un certain temps.Suite
En 1967, Luchino Visconti réalisait L’étranger (Lo straniero), très
fidèle à l’œuvre de Camus (même si
l’accueil critique fut mitigé)
rassemblant des grosses pointures
comme Marcello Mastroianni (Arthur
Meursault), Anna Karina (Marie Cardona) et Georges Géret (Raymond). Le résultat
: un amalgame de fiction traditionnelle
maîtrisée et d’essai existentiel que le cinéaste transalpin exécutait à sa
façon grâce à un système stratégique,
quasi militaire.
Force est d’admettre que Evelyne de la Chenelière, habituée à une plume combattante et pour qui « impossible n’est pas français », réussit à faire de ce roman sur l’affect et l’absurde, quelque chose de l’ordre de l’empathie. Se mettre dans la peau d’un autre, ou mieux dit de s’y infiltrer, d’un personnage inventé il y 80 ans par un auteur au sommet de sa forme créatrice, alors qu’il s’agit de son premier roman. Tel est perçu Medi. On a l’impression que l’auteure et le metteur en scène ont mis tous les efforts pour « négocier » avec Camus, comme s’il était toujours présent dans leur conscience.Suite