Coda: Life with Music

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 juin 2022

SUCCINCTEMENT.
Un célèbre pianiste au crépuscule de sa carrière remonte sur scène après une longue absence, mais souffre de trac.

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Partition achevée

pour

piano mélancoliqueSuite

Crimes of the Future

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 juin 2022

SUCCINCTEMENT.
Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

 

Au centre

de

la marge

Deux artistes se rendent dans un nouveau service d’enregistrement des œuvres. L’endroit est dans un pauvre immeuble et les bureaux peu fournis. Les deux employés sont des admirateurs de ces figures de proue d’un nouvel art du corps alliant chirurgie et production d’organes inédits.

Depuis toujours, le cinéaste canadien David Cronenberg a trituré dans ses œuvres le rapport entre la technique, la science et le corps. Dans Dead Ringers (Faux-semblants), il a fait de la gémellité le moteur de l’existence de deux chirurgiens et dans Crash érotisé pour certains adeptes la douleur et les cicatrices causées par les accidents de la circulation. Le scénario qu’il met en scène ici a vu le jour il y a environ vingt ans. Les spectacles de body-art d’Orlan et Marina Abramovic connaissaient alors un succès d’estime dans certains musées et festivals. L’avenir décrit dans le film existait donc déjà dans les marges. La société occidentale dans cet univers actuel cronenbergien semble au bout du rouleau et les lieux employés ont pour la plupart été frappés par la crise économique. Certains y reconnaîtront des rues d’Athènes aperçues dans entre autres Combat au bout de la nuit de Sylvain L’Espérance.

Le rapport entre la technique, la science et le corps.

Ce monde est d’ailleurs plutôt circonscrit et l’on ne sent pas de liens avec d’autres endroits dans lesquels vivent les mieux nantis dirigeants de notre univers. La douleur y est devenue absente et les opérations de chirurgie esthétique pour consommation personnelle ou par défi artistique se déroulent sans asepsie dans des endroits sombres. Une chaise exosquelette sert d’aide à Saul dont le corps mutant produit des organes pendant que d’autres fonctions se déglinguent. Une relation fusionnelle entre lui et Caprice constitue la colonne vertébrale du récit. Viggo Mortensen et Léa Seydoux se sont investis complètement dans leurs rôles, jouant avec leurs images de stars. Une intrigue policière bien lancée s’étiole par la suite. La clandestinité d’un individu s’entortille dans une histoire matrimoniale toxique à l’aune des nouveaux aliments synthétiques.

La mise en scène de Cronenberg, appuyée par la cinématographie tranchante du nouveau collaborateur Douglas Koch, magnifie l’univers technico-artistique créé par Carol Spier dans un conte à saveur apocalyptique sur la fuyante beauté intérieure des êtres devenue monnaie d’échange.

Une relation fusionnelle entre lui et Caprice constitue la colonne vertébrale du récit. Viggo Mortensen et Léa Seydoux se sont investis complètement dans leurs rôles, jouant avec leurs images de stars.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
David Cronenberg

Scénario
David Cronenberg

Direction photo
Douglas Koch

Montage
Christopher Donaldson

Musique
Howard Shore

Genre(s)
Drame de science-fiction

Origine(s)
Canada / Grèce / France

Année : 2021 – Durée : 1 h 47 min

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f. / Version française

Les crimes du futur

Dist. [ Contact ] @
Sphère Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

[ Violence / Horreur ]

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Mon père et sa mélancolie

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 juin 2022

SUCCINCTEMENT.
Regard de la réalisatrice sur son père, Chong Ren He, descendant des Naxi, une des 56 minorités chinoises.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Retour

aux

sources

Un homme âgé est interviewé par une jeune femme dans la cour d’un immeuble patrimonial. La distance entre les deux est respectueuse et les questions le sont tout autant. La réalisatrice Xiaodan He amène son père Chongren He à évoquer certains épisodes de sa vie.

Dans la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine, dans une région montagneuse, vit l’ethnie des Naxi. Ils ont construit une culture, une langue et une écriture millénaire de pictogrammes et une religion Dongba dans laquelle se mêlent diverses strates du bouddhisme. Les Han c’est-à-dire les Chinois, ont eu, au cours des millénaires et des divers régimes politiques, des relations conflictuelles avec cette ethnie qui est maintenant intégrée dans cette puissance mondiale qu’est la Chine.

La caméra de Jan Belina-Brzozowski, toujours à une juste distance, inclut le spectateur dans ce long dialogue par monts et vallées, dans un carrefour vide et une forêt ancestrale. La réalisatrice réussit ici son véritable retour aux sources grandement supérieur au long métrage de fiction Un printemps d’ailleurs qui l’avait précédé.

Ces informations sont inscrites et détaillées tout au long de ce portrait filial d’une Québécoise d’origine chinoise pour son père. Chongren He est un poète reconnu. Il amène sa file dans son village natal et dans la ville de Li Jiang pour mieux lui faire comprendre les changements qui ont eu lieu au cours de sa longue vie. Dans cette société matriarcale, les souvenirs sont souvent liés aux chants et aux contes de sa grand-mère qui lui fournirent les assises émotives et intellectuelles. Ce garçon choyé devint ainsi un ethnologue toujours passionné pour en faire connaître l’infinie richesse.

Découvrir des lieux.

Des séquences dans un musée permettent de rendre hommage à son mentor He Kanxiang que l’on voit d’ailleurs avec le protagoniste dans un extrait d’une émission de la télé régionale sur la culture Dongba. La force de caractère de cet homme qui a navigué contre vents et marées pour participer à la reconnaissance de son peuple est belle à voir. Il accompagne du geste des musiciens folkloriques ou narre assis dans un champ des épisodes de son enfance joyeuse et remplie.

La caméra de Jan Belina-Brzozowski, toujours à une juste distance, inclut le spectateur dans ce long dialogue par monts et vallées, dans un carrefour vide et une forêt ancestrale. La réalisatrice réussit ici son véritable retour aux sources grandement supérieur au long métrage de fiction Un printemps d’ailleurs qui l’avait précédé.

 

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
He Xiaodan

Scénario
He Xiaodan

Direction photo
Jan Belina Brzozowski

Montage
Gu Tao

Musique
Malcolm Sailor

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Canada.qc

Année : 2020 – Durée : 1 h 17 min

Langue(s)
V.o. : anglais, chinois; s.-t.f ou s.-t.a.

My Father’s Journey
Wō fūgīn de lū.cháng

Dist. [ Contact ] @
Filmoption International

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Public

Avis : Non présenté quotidiennement. ]
Cinémathèque québécoise

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

1 238 239 240 241 242 350