1,2, maybe 3
CRITIQUE.
[ Scène ]
★★★
texte
Élie Castiel
La question est de savoir si ce sont les objets qui sont les véritables interprètes de cette fable excentrique sur la banalité du quotidien. Un quotidien, à bien y penser, fait de tout et de rien, de sensations qui ne semblent exister que dans notre imaginaire, lui aussi corrompu par des mouvements extérieurs.
Une chaise verte, l’autre rouge, peut-être, je ne me souviens plus. Un escabeau, un ventilateur et d’autres formes amorphes et pourtant colorées où s’insèrent les deux interprètes, Keanu Uchidai et Sydney McManus, elle et lui, tentant de s’apprivoiser en s’intégrant dans ces tissus neutres qui les séparent constamment malgré leurs constantes sollicitudes. Dans leur visage, aucun expression, sauf cette insistance à reprendre le mouvement, tant elle et lui affichent leur détermination.
Corps (dés)incarnés

Une tentative d’amadouer les formes inanimées.