Death on the Nile

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 11 février 2022

SUCCINCTEMENT.
Sur le Nil, La croisière ne s’amuse plus car Poirot enquête.

Voguer vers

les récifs

de la jalousie

Devant les pyramides, un homme dans la force de l’âge, bien mis de sa personne, prend son petit déjeuner. Un événement perturbe sa quiétude. Le détective Hercule Poirot est déjà à l’affût.

CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

   Ce long métrage est au moins la troisième adaptation du roman d’Agatha Christie après le film mettant en vedette Peter Ustinov et l’épisode de la longue et complète télésérie donnant le beau rôle à David Suchet. Le scénario de Michael Green réduit le nombre de personnages secondaires en modifiant leurs caractéristiques pour les rendre plus représentatifs de la diversité actuelle.

Lieux obligent, recours à un amalgame d’exotisme culturel.

   La période de la Crise économique et les bouleversements d’avant la Seconde Guerre mondiale constituent un arrière-plan plus grave qu’à l’habitude pour cet aréopage de gens riches et plus ou peu célèbres. La consommation effrénée suscite d’ailleurs quelques répliques assassines.

   Le tourisme de grand luxe côtoie ainsi les scènes bucoliques et des irruptions de violence ont lieu presqu’en hors-champ. Le conflit entre deux amies sert de point de départ à une huis clos meurtrier sur ce bateau de croisière voguant sur les eaux de ce Nil tranquille.

   La cinématographie d’Haris Zambarloukos capte les reflets multiples dans les nombreuses vitres de ce vaisseau tout en reprenant quelquefois en mode grand format les tropes d’un travelogue en ces lieux. Kenneth Branagh rend son Poirot plus grave et les manières obsessionnelles d’Hercule semblent être une carapace contre des émotions trop fortes.

Les autres participants à ce jeu d’échecs sanguinaire s’en sortent avec pour la plupart les honneurs dans cette variation plus sombre et mais aussi grandiloquente sur un thème déjà abordé dans le précédent Murder on the Orient Express (Le crime de l’Orient-Express) de la même équipe.

La cinématographie d’Haris Zambarloukos capte les reflets multiples dans les nombreuses vitres de ce vaisseau tout en reprenant quelquefois en mode grand format les tropes d’un travelogue en ces lieux

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Kenneth Branagh

Scénario
Michael Green

D’après le roman d’Agatha Christie

Direction photo
Haris Zambarloukos

Montage
Úna Bu Dhonghaíle

Musique
Patrick Doyle

Genre(s)
Suspense policier

Origine(s)
États-Unis
Grande-Bretagne

Année : 2020 – Durée : 2 h 07 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Mort sur le Nil

Dist. [ Contact ] @
Buena Vista Canada

Classement
Visa Général

En salle(s) @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Julie (en 12 chapitres)

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 11 février 2022

SUCCINCTEMENT.
Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

En ce qui nous concerne, Joachim Trier suscite notre attention avec Oslo, 31 août / Oslo, 31, august (2011) suivi d’une adaptation du Feu follet de Pierre Drieu La Rochelle, avouons, moins réussie que celle de Louis Malle (1963) avec un Maurice Ronet éprouvant dans une crise existentielle sans véritable issue.

   Julie est une femme d’aujourd’hui dans une Oslo qui revendique sa modernité, notamment proche de ses appétits anglo-saxons hérités d’une Amérique et d’une Grande-Bretagne à la mode. Elle est jeune, instruite, a, en principe l’embarras du choix en ce qui a trait à sa carrière, mais comme celles et ceux en quête de l’amour d’aujourd’hui, ne sachant que faire face aux exigences d’une relation.

   Elle aime et n’aime pas vraiment; elle se compromet et change d’avis; elle ne veut pas d’enfant, et il en veut. Elle le trompe.

  Julie domine le film. D’où un sous-titre français adéquat et entre parenthèses, (en 12 chapitres), la sommant d’être de toutes les séquences, de chaque partie d’une vie qui chamboule; elle se complaît dans des petites dérives de passage, visite sa mère qui semble plus heureuse sans mari; et son père, de qui elle se détachera définitivement.

Élans

d’(in)conduite

Un rapprochement qui conduit à faire le bilan.

   Le champ-contrechamp entre Julie et Aksel (excellent et pudique Anders Denielsen Lie) à l’hôpital demeure sans doute la partie la plus bouleversante du film : aucun pathos, aucun sensationnalisme gratuit, des mots qui disent tous, un petit discours entre une génération et l’autre qui explique le rapport à l’art et à la vie. Des mots qui expliquent le passage du temps et dans le même temps le caractère binaire du film, entre la comédie et le drame.

La mise en scène, ludique, en même temps classique, participe à ce maelström qui, loin de faire chavirer les personnages, les conduit à bon port. Un film à la sauce « auteur » qui ne rougit pas de son côté grand public.

   Car tout au long de Julie (en 12 chapitres), une errance chez presque tous les personnages (sauf dans le cas d’Aksel qui cherche à se caser, comme au « bon vieux temps »), une jeunesse désabusée qui cherche sa voie dans le plaisir immédiat, sans compromis, son véritable rapport à l’autre.

   Et une mise en scène de Joachim Trier qui dépend largement du comportement de Julie, guidée par un scénario signé Trier et Eksil Vogt, nés la même année, en 1974, issus des contestations soixante-huitardes et d’autres mouvements anticonformistes à venir.  Plus que tout, qui se posent des questions existentielles propres à leur génération.

   Entre Renate Reinsve (impeccable dans une partition entre la pudeur foncière et le décontracté hérité) et Danielsen Lie, une symbiose énergique où le jeu des correspondances atteint des moments de vérité (comme la séquence à l’hôpital) émouvants, loin de larmoyants.

La mise en scène, ludique, en même temps classique, participe à ce maelström qui, loin de faire chavirer les personnages, les conduit à bon port. Un film à la sauce « auteur » qui ne rougit pas de son côté grand public.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Joachim Trier

Scénario
Joachim Trier

Eskil Vogt

Direction photo
Kasper Tuxen

Montage
Olivier Bugge Coutté

Musique
Ola Fløttum

Genre(s)
Chronique

Origine(s)
Norvège / France
Suède / Danemark

Année : 2021 – Durée : 2 h 08 min

Langue(s)
V.o. : norvégien; s.-t.f. ou s.-t.a.

The Worst Person in the World
Verdens kirste menneske

Dist. [ Contact ] @
MK2 | Mile End

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Licorice Pizza

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 11 février 2022

SUCCINCTEMENT.
Un adolescent entrepreneur livre avec son équipe un lit d’eau à une personnalité vivant dans un manoir dans les collines près d’Hollywood.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Bonbon

acidulé nostalgique

Après un Phantom Thread / Le fil caché (2017) à la forte ligne directrice sur la vie d’un couturier exigeant, le réalisateur américain Paul Thomas Anderson revient sur la période de son adolescence dans la vallée de San Fernando à l’ouest de Los Angeles. La recréation des années 70 lui permet une représentation aux couleurs pastel pleines de lumière et portée par les insouciances et les explorations de la jeunesse. Le titre énigmatique réfère à celui de magasins de disques vinyle de l’époque dans ces lieux. Son scénario reprend des épisodes de sa vie et de certains de ses amis d’enfance dans cette région qui sert de lieu de résidence à des personnes œuvrant ou ayant travaillé dans l’industrie cinématographique et télévisuelle si proche.

Une complicité qui prend parfois des tangentes.

La musicienne et chanteuse Alana Haim, dans ce premier rôle au cinéma, montre un talent indéniable par la variété de ses réactions toujours justes et son entrain communicatif qui s’allie à merveille à celui de Cooper Hoffman, scintillant dans le rôle de l’adolescent toujours entreprenant. L’utilisation judicieuse de chansons contemporaines rajoute d’autres réverbérations à cette aventure échevelée dans la Californie des années Nixon.

   Gary continue à être un enfant acteur tout en se lançant dans des entreprises commerciales qui pourraient n’avoir qu’une courte vie. Par un heureux hasard, il rencontre Alana, beaucoup plus vieille que lui et qui le trouve tout d’abord amusant. La chronique de cet automne californien prend des tangentes assez étonnantes qui quelquefois mènent à des impasses ou à des retournements de situations. Le portrait du milieu artistique est teinté d’un ironie quelquefois acide sur les pratiques commerciales du temps. Un producteur flamboyant du temps est montré dans toutes ses contradictions et Bradley Cooper s’amuse visiblement dans ce croquis qui ne semble pas avoir offusqué le caricaturé.

   La musicienne et chanteuse Alana Haim, dans ce premier rôle au cinéma, montre un talent indéniable par la variété de ses réactions toujours justes et son entrain communicatif qui s’allie à merveille à celui de Cooper Hoffman, scintillant dans le rôle de l’adolescent toujours entreprenant. L’utilisation judicieuse de chansons contemporaines rajoute d’autres réverbérations à cette aventure échevelée dans la Californie des années Nixon.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Paul Thomas Anderson

Scénario
Paul Thomas Anderson

Direction photo
Paul Thomas Anderson

Michael Bauman

Montage
Andu Jurgensen

Musique
Johnny Greenwood

Paul Thomas Anderson

Genre(s)
Comédie sentimentale

Origine(s)
États-Unis

Année : 2021 – Durée : 2 h 13 min

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f. / Version française

Rêver grand

Dist. [ Contact ] @
Les Films Séville

Classement
Visa Général

En salle(s) @
Cinéma du Parc
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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