Close to You

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 16 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Sam revient dans sa famille à Cobourg, après des années à Toronto. Par la même occasion, il retrouve une ancienne amie de classe.

Suite

Jour de chasse

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 16 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Nina, une jeune femme au caractère imprévisible, est recueillie par une bande de chasseurs dans un chalet éloigné. Au sein de cette microsociété masculine cinglante et originale, elle sent qu’elle fait enfin partie d’une meute. Mais…

CRITIQUE
Élie Castiel

★ ★ ★

La meute

Quelques courts pour la Québécoise Annick Blanc avant d’intégrer dans le milieu compétitif du long québécois, on pourrait même ajouter, par la (grande) porte. L’accueil au récent Fantasia, du moins selon les échos, était mitigé. Nous l’avons vu en lien dans une copie sensationnelle – couleur / cinémascope.

Le résultat : un film de genre à l’œil féminin sur la masculinité toxique (comme on se (com)plaît à dire de plus en plus de nos jours. Et à raison, force est de souligner.

À première vue, ces hommes-chasseurs qui se retrouvent en pleine forêt, dans le danger, armés, sans femmes, évoquent en quelque sorte ceux de La meute, adaptation scénique de Marc Beaupré – incidemment, il campe un rôle ici – tirée du texte incendiaire de Catherine-Anne Toupin. Rien à voir avec Jour de chasse, mais mêmes effets anxiogènes de la part de ces hommes (in)vulnérables.

Un faux moment de répit.

Déjà, la durée du film, à peine 80 minutes, incluant le générique de fin, établit un constat : créer une situation, l’envelopper de quelques incidents, peu, pas trop, pour subir finalement le drame. L’intégration de la seule femme, travailleuse du sexe en rupture avec son proxénète, lors du prologue, est mise en scène avec une précision de l’accommodement raisonnable extraordinaire. Bien que, une fois, dans le groupe, certains écarts de conduite, mais pas ceux auxquels nous nous attendions, font surface. Il y a là un extraordinaire équilibre d’écriture.

Et puis, la forêt, nue, vierge, rebelle, sauvage, sans équivoques. Comment l’apprivoiser ? Impossible si on suit la logique impitoyable de la jeune cinéaste. Un inconnu qui se présente. Des situations dramatiques s’ensuivent. Ricanements, xénophobie, racisme, sexisme, virilité exacerbée.

Du coup, une finale absolument inespérée qui défie certaines lois rigides du film de genre. Annick Blanc aime le cinéma et il bien clair que ses images illustrent parfaitement bien cet engouement pour la logique allégorique, surréaliste, fantasmée de cet acte filmique bien particulier.

[ … ] un film de genre à l’œil féminin sur la masculinité toxique (comme on se (com)plaît à dire de plus en plus de nos jours. Et à raison, force est de souligner.

Sans trop dévoiler, on peut se permettre de souligner que l’individu ne peut rien contre la force acquise de la Nature. C’est d’ailleurs un des dénominateurs communs que partageaient la plupart des films programmés au récent Fantasia.

Des interprètes masculins exemplaires. Tous, sans exception. La seule femme, rôle tenu par Nahema Ricci, celle du bel ouvrage cinématographique québécois, Antigone, de Sophie Deraspe, jouant sur divers registres d’interprétation avec une énergie farouche. Elle masculinise son comportement tout en demeurant femme ; s’emploie à œuvrer pour une totale adhésion. C’est une survivante. À la rigueur, on pourrait questionner, avec le sourire aux lèvres, pourquoi elles conservent ces longs faux ongles dans un environnement naturel indompté. Mais tout compte fait, consciente que la survie ne tient qu’à un mince fil, elle tisse cette matière textile par ses propres moyens.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Annick Blanc

Scénario : Annick Blanc
Direction photo : Vincent Gonneville
Montage : Amélie Labrèche
Musique : Peter Venne

Genre(s)
Suspense psychologique

Origine(s)
Canada
Année : 2024 – Durée : 1 h 20 min
Langue(s)

V.o. : français ; s.-t.a.
 Hunting Daze

Annick Blanc

Dist. [ Contact ] @
Maison 4 :3
[ Midi la Nuit ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Le comte de Monte-Cristo

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 16 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un homme emprisonné injustement entreprend de se venger.

CRITIQUE
Luc Chaput

★ ★ ★

Le prix de la vengeance

 

À la poursuite d’un voleur, un jeune homme se retrouve dans un cloître jouxtant une église. Il est entouré par des complices du malfrat. Un homme élégamment vêtu de noir s’interpose et aide l’aristocrate à s’en sortir. Celui-ci est donc sauvé ainsi que les apparences.

Le roman d’Alexandre Dumas et d’Auguste Maquet, présenté tout d’abord en feuilleton, comprend plus de 1 200 pages et se déroule pendant la première Restauration, le retour de Napoléon et la seconde Restauration marquée par la Terreur blanche. Le scénario des deux réalisateurs  simplifie donc l’intrigue en la réduisant à des duels verbaux et armés et en plaçant en arrière-plan la société de l’époque dans laquelle l’argent avance ses pions face aux anciens pouvoirs aristocratiques.

La verve de Dumas contre l’esclavage et d’autres oppressions percole dans certains dialogues, lui qui était petit-fils d’une esclave haïtienne. On peut d’ailleurs trouver une source ancienne dans ce combat littéraire contre l’injustice qui frappe Edmond dans le pénible emprisonnement du père du romancier Thomas-Alexandre Dumas, premier général créole de l’armée française.

Se tenir comme il faut pour atteindre son but.

Nicolas Bolduc alterne les plans de drones pour magnifier la majesté des paysages et les nombreuses plongées, contre-plongées et plans au ras du sol qui servent à immerger le spectateur dans un avalanche de rebondissements que souligne avec insistance une musique trop présente. Les machinations du comte enferment ses antagonistes en réplique au séjour que Dantès a subi dans un cul de basse-fosse.

Grevée par un essoufflement dans la dernière partie, ce long métrage constitue une adéquate entrée en matière dans l’œuvre gargantuesque de cet auteur finalement admis il y a peu au Panthéon.

La mise en scène délimite plusieurs séquences à l’aspect plus théâtral comme le repas nocturne dans la propriété du comte ou celle du palais de justice dans lequel les acteurs donnent la pleine mesure de leur talent. En plus de Pierre Niney, souverain dans ce rôle d’un homme taraudé par la vengeance, on peut signaler l’appui de Pierfrancesco Favino dans celui de l’abbé Faria qui ouvre en quelques minutes des avenues insoupçonnées. Anamaria Vartolomei en Haydée dévoile lentement les tréfonds de son être alors que Laurent Lafitte et Bastien Bouillon endossent avec alacrité les habits de personnes sures de leurs droits immémoriaux.

Grevée par un essoufflement dans la dernière partie, ce long métrage constitue une adéquate entrée en matière dans l’œuvre gargantuesque de cet auteur finalement admis il y a peu au Panthéon.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mathieu Delaporte
Alexandre de La Patellière

Scénario : Mathieu Delaporte, Alexandre de
La Patellière. D’après le roman d’Alexandre Dumas
Direction photo : Nicolas Bolduc
Montage : Célia Lafitedupont, Sarah Ternat
Musique : Jérôme Rebotier

Genre(s)
Aventures

Origine(s)
France
Année : 2024 – Durée : 2 h 58 min
Langue(s)

V.o. : français ; s.-t.a.
The Count of Monte Cristo

Mathieu Delaporte &
Alexandre de la Patellière

Dist. [ Contact ] @
Sphēre Films
[ Chapter 2 / Pathé ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

1 41 42 43 44 45 345