Deadpool & Wolverine

P R I M E U R
Sortie prévue
Vendredi 26 juillet 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Deux super-héros de nature différente s’allient pour sauver le monde encore une fois.

 

CHOIX
de la semaine

CRITIQUE
Luc Chaput

★★★

 

Prendre du temps

dans  l’espaceSuite

Kill

P R I M E U R
Sortie prévue
Vendredi 5 juillet 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Amrit découvre que son grand amour Tulika est fiancée contre son gré. Il monte à bord d’un train à destination de New Delhi dans le but de faire échouer ce mariage arrangé. Bientôt, il se retrouve confronté à une bande de voleurs dirigée par l’impitoyable Fan.

 

CHOIX
de la semaine

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★★ ½

 

Train

d’enfer

Depuis son passage au TIFF à Toronto dans la section Midnight Madness en septembre 2023, les adaptes n’en font que parler Kill depuis plusieurs mois. Annoncé comme un des films les plus violents et sanglants du pays le plus peuplé du monde, ce thriller du cinéaste Nikhil Nagesh Bhatt (Apurva) est un des rares films du littoral indien des récentes années à être distribué dans les salles de cinéma d’Amérique par un distributeur américain(Lionsgate). 

Amputé de dix minutes de la version présentée dans les festivals, Kill débarque donc avec cette campagne médiatique dont la comparaison avec le film indonésien The Raid  (un des films d’action les plus influents et les plus jouissifs de la dernière décennie ) est loin d’être superflue. C’est donc à bord d’un train roulant vers la capitale de New Delhi que la grande majorité de l’action se déroule. Dès la treizième minute, elle démarre alors que des criminels prennent d’assaut des passagers d’un compartiment où se trouve un membre des forces armées et son collègue. Ils vont chercher à protéger les membres d’une riche famille ainsi que l’amoureuse secrète de notre héros. Kill « ne niaise pas avec la puck » comme on dit par ici. S’ensuit un déferlement d’affrontements de plus en plus violents où notre héros fera face à une impressionnante quantité d’assaillants.

Une parfaite symétrie dans l’art du combat.

Comme la grande majorité des films d’action modernes, Kill n’est qu’un prétexte à enligner des scènes de bagarres. Mais ce qui le distingue et en fait une belle réussite est l’ambiance oppressante de l’unité de lieu ; ce train avec ces couloirs étroits et exigus qui contribue à créer une atmosphère claustrophobe et stressante. Et lorsque le titre défile sur l’écran après 45 minutes, le film prend une nouvelle tournure et on bascule dans un jeu sanglant de vengeance ultra violent aux relents de slasher. Les coupes rapides et précises permettent de suivre l’action sans confusion, malgré la rapidité et la complexité des combats. Le montage crée une sensation d’urgence et de danger constant, renforçant l’immersion du spectateur. Sans jamais sombrer dans la surenchère, ce nouveau Bhat étonne avec ses affrontements brutaux, son rythme soutenu et sa mise en scène efficace.

En somme, Kill se démarque des productions indiennes typiques par son absence intentionnelle de numéros de danse et d’épisodes chantés. Son approche plus réaliste et viscérale et sa durée relativement courte le rapprochent davantage du cinéma d’action international. Et c’est loin d’être à son désavantage, car cette surdose d’adrénaline risque d’être contagieuse et a de quoi ravir implacablement les amateurs de cinéma d’action contemporain.

Le sud-coréen Oh Se-yeong (The Snowpiercer, War) et Parvez Shaikh (Saaho) sont responsables des chorégraphies de combats et le résultat est fort impressionnant compte tenu du budget assez modeste. Pour son premier film au cinéma, le mannequin et acteur pour la télévision Lakshya Lalwani impressionne par son agilité et ses prouesses athlétiques. 

En somme, Kill se démarque des productions indiennes typiques par son absence intentionnelle de numéros de danse et d’épisodes chantés. Son approche plus réaliste et viscérale et sa durée relativement courte le rapprochent davantage du cinéma d’action international. Et c’est loin d’être à son désavantage, car cette surdose d’adrénaline risque d’être contagieuse et a de quoi ravir implacablement les amateurs de cinéma d’action contemporain.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Nikhil Nagesh Bhat

Scénario : Nikhil Nagesh Bhat
Direction photo : Rafey Mehmood
Montage : Shivkumar V. Panicker
Musique : Shashwat Sachdev

Genre(s)
Action
Origine(s)
Inde / États-Unis
Année : 2023 – Durée : 1 h 45 min
Langue(s)
V.o. : hindi ; s.-t.a.
Kill

Nikhil Nagesh Bhat

Dist. [ Contact ] @
Cineplex Pictures
[ Dharma Productions ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 16 ans

[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

MaXXXine

P R I M E U R
Sortie prévue
Vendredi 5 juillet 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Los Angeles, dans les années 80. Star de films pour adultes et aspirante actrice, Maxine Minx décroche enfin le rôle de ses rêves. Mais alors qu’un mystérieux tueur traque les starlettes d’Hollywood, des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine.

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★ ½

L. A.

dissolu

au néon

Troisième de la trilogie Ti West/Mia Goth, MaXXXine bénéficie d’un titre pour le moins emblématique, signalant une idée du cinéma de genre que persiste à imposer ses assisses.

On retiendra dans ce dernier volet, un cas bien singulier, la confirmation de Mia Goth, comédienne hors du commun, depuis X, la première mouture, affirmant ce mélange de gueule d’ange et de démon, personnage innocent autant que suspect, et pour l’actrice, prête à assumer physiquement et intérieurement un rôle des plus agressifs et, avouons-le, risqué et hasardeux.

Goth illumine l’écran de couleurs disparates, selon l’endroit où les scènes ont lieu, des éclairages bruns trash qui font penser à un des plus beaux fleurons du soft porno ayant lieu dans une autre cité dépravée – le New York du début des années 70 – Fleshpot on 42nd Street du regretté jouissivement dégénéré Andy Milligan. Entre les 70 et 80, pas autant de changements.

Soulignons dans MaXXXine, la présence du comédien-culte (du moins pour certains) Giancarlo Esposito, qui semble se donner une seconde carrière, optant pour un genre qui peut toujours compter sur ses (nombreux) adeptes, ses fidèles suiveurs (followers, ça sonne mieux en anglais) et du coup, organise tout une jeu totalement adapté à une catégorie de films inépuisable.

Une sorte de mise en abyme suspecte.

Antithèse aux théories des #MeeToo de notre époque, il n’est pas surprenant que ce MaXXXine se passe quelques années plus tard, ces années 80 dans un quartier de la capitale du cinéma qui invite au sexe, où la criminalité est rampante. Vous avez bien compris. Devenons-nous être plus explicite ?

Comme d’habitude, on ne vous dira rien sur l’intrigue, d’une part pour ne pas gâcher votre plaisir de la surprise (voir notre Résumé succinct). De l’autre, une exaltation de la puissance féminine qui, grâce à ses atouts et son invulnérabilité physique – la Goth nous surprend sur ce plan, même si elle l’a déjà prouvé dans les incandescents X et Pearl, toujours bien sûr signés West.

La force du scénario est multipliée par divers éléments narratifs qui, de surcroît, incite divers états d’esprit : une nette prédilection pour le trash et le slasher, une vision de la sexualité débridée qui n’a nul besoin de se justifier, l’illustration graphique de plans controversés, une idée dévastatrice, se voulant réaliste, d’un monde dissolu.

Volontairement décapant, très sexy (bien heureusement à l’ancienne), carburant jusqu’à un certain point à l’hémoglobine, et plus que tout, d’une audace outrageusement contagieuse.

Et Goth, dans tout cela ? Elle inspire, déconcerte, nous paraît même agressivement désagréable ; et puis, du coup, comme par un tour prestigieux du miracle cinématographique, montre sa vulnérabilité, sa souveraineté d’ange exterminateur revenu sur terre, innocent peut-être, mais ne reniant pas tout à fait ses antécédents.

Mais dans le même temps, pour nous, spectateurs passifs tout en observant de près ce qui se passe à l’écran, une fin de film qui suggère, encore une fois, ces zones d’ombre que le cinéma de genre se permet toujours d’évoquer. Comme s’il s’agissait en fin de compte d’une marque de commerce. C’est bien le cas.

Volontairement décapant, très sexy (bien heureusement à l’ancienne), carburant jusqu’à un certain point à l’hémoglobine, et plus que tout, d’une audace outrageusement contagieuse.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ti West

Scénario  : Ti West
Direction photo : Eliot Rockett
Montage : Ti West
Musique : Tyler Bates

Genre(s)
Suspense
Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 43 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
MaXXXine

Ti West

Dist. [ Contact ] @
V V S Films
[ A24 / Focus Features ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 16 ans

[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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