Anatomie d’une chute

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 27 octobre 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte.

 

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

Procès

d’intentionSuite

Le huitième étage, jours de révolte

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 27 octobre 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Le séjour mémorable d’un homme en retraite forcée, sur une île des Caraïbes, dans un château enchanté où il ne peut vivre que dans un délire passionnel.

CRITIQUE
Luc Chaput

★★★

 

Carnets de retour

au pays d’accueil

 

Dans une buvette extérieure, un homme, accoudé au zinc, écoute Omar, un poète, s’accompagnant d’un tambour dont il module les sons de ses mains et déclamant un texte égrenant des variations sur man.

Le felquiste Jacques Lanctôt, à compter de décembre 1970, a passé quatre ans d’exil à Cuba. Pedro Ruiz l’avait interviewé dans son long métrage La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve sur Dany Laferrière en tant qu’éditeur de ce romancier. À partir de son récit autobiographique Les plages de l’exil, le cinéaste construit un retour dans ces lieux dans lequel la fluidité du temps est acceptée.

Dans la peau de Lanctôt.

Martin Dubreuil incarne Jacques Lanctôt jeune à l’époque de son arrivée dans cette île dissidente des Caraïbes. C’est pourtant la voix de Lanctôt qui narre plusieurs épisodes soit directement en lecture à la caméra soit lors de certains moments évoqués par le moyen d’animations ou d’extraits d’actualités. Le processus filmique s’y inscrit également puisque l’équipe technique est montrée à quelques reprises. De nombreuses séquences se passent dans plusieurs bars et le même acteur cubain reconnu interprète ce fournisseur d’alcools et de réflexions.

Après entre autres Le dernier felquiste, ce long métrage ludico-nostalgique permet d’expliquer, par sa facture originale, la place de La Havane dans le changement de carrière de cet écrivain-éditeur toujours indépendantiste.

Le montage insère des passages de films célèbres des années 70 leur rendant un hommage certain qui se module avec les multiples citations de poèmes dans divers lieux. Après entre autres Le dernier felquiste, ce long métrage ludico-nostalgique permet d’expliquer, par sa facture originale, la place de La Havane dans le changement de carrière de cet écrivain-éditeur toujours indépendantiste.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Pedro Ruiz

Scénario
Pedro Ruiz
Direction photo
Deymi Ruiz

Montage
Rodrigo Michelangeli
Musique
Jérôme Minière

Genre(s)
Docufiction
Origine(s)
Canada [Québec]
Cuba
Année : 2023 – Durée : 1 h 30 min
Langue(s)

V.o. : espagnol, français; s-t.f.
El octavo piso, días de revuelta

Pedro Ruiz

Dist. [ Contact ] @
K-Films Amérique
[ Faits Divers Médias ]

Diffusion @
Cinémathèque québécoise

Visa de classement (suggéré)
GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The Killer

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 27 octobre 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Un assassin implacable commence à développer peu à peu une conscience entre le bien et le mal.

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★★

 

Fastidieux

et méthodique

Adaptation de la série de bandes dessinées françaises Le Tueur, écrite par Matz et dessinée par Luc Jacamon, The Killer marque un retour au cinéma de genre pour le réalisateur de Fight Club et The Social Network. Ce film mettant en vedette Michael Fassbender dans le rôle d’un tueur froid et solitaire marque aussi les retrouvailles près de 30 ans plus tard pour Fincher avec son scénariste de Se7en (Andrew Kevin Walker), LE film qui a rendu célèbre le réalisateur maintenant âgé de 61 ans.

Sans être dépourvu d’intérêt, The Killer est loin d’être l’oeuvre la plus originale dans la carrière de ce virtuose et cinéaste trop souvent chouchouté et louangé par la critique mondiale. Divisé en six chapitres se déroulant dans des villes différentes, on suit le parcours de ce tueur méthodique à travers ses pensées qui s’exprime sous forme de voix off. Ce procédé narratif s’avère un peu lourd et gâche un peu notre plaisir et donne l’impression générale de voir un remake du chef-d’oeuvre Le samouraï de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon revu et corrigé par un personnage qui prend des allures de sociopathes.

Un pro froid et solitaire.

La meilleure scène se trouve malheureusement au début avec cette longue séquence à Paris qui renvoie à la brillante scène d’ouverture de The Mechanic de Michael Winner avec Charles Bronson dans le rôle d’un tueur professionnel et silencieux à l’exception que cette fois-ci on y ajoute la voix off à la Patrick Bateman (le personnage de fiction imaginé par Brett Easton Ellis dans son ouvrage American Psycho). Ainsi, on entend ce que pense le personnage et ce que l’on voit en réalité.

Le scénario emprunte les nombreux clichés associés au genre à savoir un tueur organisé et consciencieux qui prépare sa vengeance suite à une mission ratée et des représailles qui ont mal tourné. Fincher bâtit son film autour de ce mince canevas en se concentrant sur la devise de ce tueur qui consiste à « s’en tenir au plan et ne jamais improviser. »

The Killer prend trop souvent des allures de produit typiquement Netflix avec les nombreux défauts et reproches habituels comme les placements éhontés de produits et un style visuel léché qui compensent pour un sérieux manque de substance.

On peut voir cette devise comme une analogie sur les méthodes de travail du réalisateur lui-même dont la réputation de maniaque du contrôle et de précision méticuleuse le suit depuis le début de sa carrière. Ainsi, la facture visuelle et l’ambiance sonore ainsi que l’excellente trame atmosphérique du duo Reznor/Ross sont irréprochables et confirme que le cinéaste est un technicien hors pair. Fincher s’offre même un petit moment de bravoure avec cette scène d’un affrontement sanglant dans une maison en Floride, un des moments forts du film.

Toujours est-il qu’au final, The Killer prend trop souvent des allures de produit typiquement Netflix avec les nombreux défauts et reproches habituels comme les placements éhontés de produits et un style visuel léché qui compensent pour un sérieux manque de substance.

Et ce n’est pas en justifiant les actes de son personnage froid et cynique, et par le manque de valeurs dans la société actuelle contemporaine que le film offre nécessairement quelque chose à dire.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

David Fincher

Scénario
Andre Kevin. D’après la BD
d’Alexis ‘Matz’ Nolent
Dessins de Luc Jacamon
Direction photo
Erik Messerschmidt

Montage
Kirk Baxter
Musique
Trent Reznor
Atticus Ross

David Fincher (portant masque)

Genre(s)
Suspense

Origine(s)
États-Unis
Année : 2023 – Durée : 1 h 58 min
Langue(s)

V.o. : anglais; s.-t.f.
Le tueur

 

 

 

Dist. [ Contact ]
Netflix
[ Equinoxe Films ]

Diffusion @
Cinéma du Parc

Visa de classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

1 91 92 93 94 95 345