The Bikeriders

P R I M E U R
Date de sortie prévue
[ Sujette à changement ]
Vendredi 21 juin 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Dans un bar de la ville, Kathy, jeune femme au tempérament bien trempé, croise Benny, qui vient d’intégrer la bande de motards des Vandals, et tombe aussitôt sous son charme. À l’image du pays tout entier, le gang, dirigé par l’énigmatique Johnny, évolue peu à peu… 

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★★ ½

 

Chrome

et

vestes de cuir

Avec The Bikeriders, le scénariste et réalisateur Jeff Nichols (Take Shelter, Mud) revient au cinéma avec un nouveau long métrage depuis Loving (2016). Ce drame de mœurs propose un regard intimiste sur un gang de motards dans les années 60. Né après la fin du mouvement des films de motards des années 1960 et 1970, Nichols s’est inspiré du livre-photo éponyme du photographe et journaliste Danny Lyon, qui a lui-même passé plusieurs années au sein du Chicago Outlaw Motorcycle Club.

Ainsi, l’histoire débute sous la forme d’une interview qu’une femme (l’anglaise Jodie Comer, excellente) donne à un jeune journaliste à propos de comment elle a rencontré et est tombée amoureuse d’un jeune marginal (Austin Butler, avec son look qui rappelle à la fois James Dean et un jeune Brad Pitt) et hors-la-loi du gang criminalisé The Vandals dirigé par son chef Johnny (Tom Hardy, en très grande forme). 

Une sorte de complicité ambigüe décomplexée.

Les interviews vont défiler par intervalle comme effet de transition entre les différents chapitres du récit, alors que l’on suit le parcours de divers membres et la vie sauvage de ce gang de motards. Il y a d’abord le rassemblement, l’ascension et son inévitable chute alors que les années filent à une vitesse folle. 

Alternant entre le drame intimiste et le film de genre, qui a brièvement fait les beaux jours à une époque lointaine,The Bikeriders est un film sans prétention, mais filmé avec modestie mais beaucoup de style. On est captivé par l’atmosphère qui se dégage et ça carbure à l’essence même de ses personnages. Avec sa distribution formidable, Nichols renoue avec notamment un de ses acteurs fétiches, Michael Shannon, relégué ici à un second rôle des plus colorés et malodorant.

Le réalisateur évite les pièges des films de bikesploitation en s’intéressant davantage à la quête de liberté et l’esprit de camaraderie. S’il n’évite pas quelques poncifs associés au genre du drame criminel, son récit bien qu’épisodique est limpide et les éléments d’exploitation sont réduits au minimum.

Alternant entre le drame intimiste et le film de genre, qui a brièvement fait les beaux jours à une époque lointaine,The Bikeriders est un film sans prétention, mais filmé avec modestie mais beaucoup de style.

On y retrouve plusieurs références à diverses oeuvres marquantes du passé (The Wild One, Hell Angels on Wheels en passant par l’emblématique Easy Rider) ; le film possède aussi sa propre identité, naviguant habilement avec l’étude de mœurs et captant les tensions entre les personnages qui oscillent pour la plupart entre individualisme et conformisme.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jeff Nichols

Scénario  : Jeff Nichols
Direction photo : Adam Stone
Montage : Julie Monroe
Musique : David Wingo

Genre(s)
Drame social
Année : 2023 – Durée : 1 h 56 min

Origine(s)
États-Unis
Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f. ou Version française
Les motards

Jeff Nichols

Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures
[ Focus Pictures ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

[ Violence / Langage vulgaire ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]