The Burnt Orange Heresy

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 07 août 2020

SUCCINCTEMENT
Un richissime collectionneur américain confie à James Figueras, un écrivain et critique d’art, la mission de lui procurer un tableau de Jérôme Debney, peintre légendaire qui s’est retiré de la vie mondaine depuis des décennies.

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★

L’artifice des apparences

La présence de Mick Jagger est réduite à quelques courtes séquences, mais le Rolling Stone le mieux connu, adulé, illumine l’écran, exprimant un autre de ses talents, le jeu dramatique. Une gueule comme on en voit peu ; il est efficace, fonceur, face à la caméra subtilement inquisitrice de David Ungaro (en autres, le gothique Mary Shelley – 2017 – de Halfa Al-Mansour). Pour un récit qui évoque parcimonieusement un certain cinéma de Nicholas Roeg – Don’t Look Now / Ne vous retournez pas (1973), également filmé en Italie par Anthony B. Richmond.

L’univers de l’art, qu’on adule et dont une grande partie des individus veulent en faire partie (la séquence de la réception l’illustre assez bien) est ici, malheureusement, insuffisamment écorché, comme si quelque chose retenait le signataire, en 2009, de The Double Hour / La doppia ora, présenté au TIFF (Toronto). Intimidé possiblement par la présence de deux brillants comédiens, Elizabeth Debicki, qu’on verra bientôt dans Tenet, le plus qu’attendu de Christopher Nolan, et Claes Bang, remarqué dans The Square de Ruben Östlund? Toujours est-il que le film démarre convenablement, mais n’atteint le vrai sujet que vers la toute fin, le récit se trouve ainsi transformé en deux fictions confluentes.

Comme déjà mentionné, on soulignera la magnifique direction photo et on ne pourra garder sous silence la présence d’un Donald Sutherland, certes vieilli, mais toujours aussi complice avec l’objectif de l’appareil photographique.

Et le vrai sujet, cette incursion dans le monde de l’art tel qu’il peut être et qui l’est – on n’a qu’à penser au Cas Bondil / MBAM pour s’en rendre compte. Mais cela se passe aussi, moins cependant, dans le monde des médias, qu’on l’admette ou pas.

La présence de Mick Jagger est réduite à quelques courtes séquences, mais le Rolling Stone le mieux connu, adulé, illumine l’écran, exprimant un autre de ses talents, le jeu dramatique. Une gueule comme on en voit peu…

Et entre la douceur des lieux et les intrigues qui se complotent, les faux-semblants aussi, un rapport à l’autre qui peut souvent s’avérer d’une cruelle sévérité. Le lac de Côme est ici un personnage en soi, totalement capté par une caméra qui le câline affectueusement. C’est quand même quelque chose à retenir !

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Giuseppe Capotondi

Genre(s)
Suspense

Origine(s)
Italie

Grande-Bretagne

Année : 2019 – Durée : 1 h 38 min

Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f.

Hérésie

Dist. @
Métropole Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]