The Climb
PRIMEUR
Sortie
[ En ligne ]
Mardi 19 janvier 2021
SUCCINCTEMENT
Kyle et Mike sont deux meilleurs amis aux tempéraments très différents mais dont l’amitié a toujours résisté aux épreuves de la vie. Jusqu’au jour où Mike couche avec la fiancée de Kyle
CRITIQUE.
texte
Élie Castiel
★★★ ½
Michael Angelo Covino aurait-il une prédilection pour les chansons françaises, si présentes dans The Climb, l’une des plus belles surprises du cinéma indie. Toujours est-il que le jeune cinéaste se donne un des principaux rôles (le collant et adorable Mike), le campant avec un sens à la fois improvisé et contrôlé du jeu dramatique, lui apportant un je-ne-sais-quoi de pathétique et de savoureux. Mais face aux autres comédiens, il retient son souffle, leur donne la possibilité de briller et particulièrement dans le cas de Kyle Marvin (qui garde le même prénom dans le film), comme s’il s’agissait d’un film de pote, d’une proposition qu’on se permet de réaliser en images, pour le souvenir, pour la postérité, pour l’amour fraternel qu’on éprouve l’un pour l’autre.
Règlements de compte à l’amiable
Le film, à condition d’avoir l’esprit un peu trop extraverti, peut laisser entendre, en filigrane, une relation quasi homosexuelle platonique, mais Covino sait s’arrêter au bon moment même si des doutes persistent encore dans la tête des spectateurs.
C’est ce qui fait le charme de The Climb, qui commence comme un Tour de France où psychologie et cyclisme s’entendent à merveille. La suite, un film typique dans l’esprit de Sundance, filmé hors de la grande ville, là où l’air semble moins pollué; ce qui n’empêche les gens de transgresser selon leurs désirs, leur soif de posséder l’autre, leurs idées parfois contradictoires sur le bonheur et l’amitié.
Mike et Kyle, deux éternels adolescents dans des corps d’adultes. À l’instar d’une certaine Amérique, celle qu’on imite pour mieux vivre ou survivre selon nos aspirations, convictions, aussi utopiques soient-elles.
Et une mise en scène rythmée, bordélique, savoureuse, aux tons souvent mélancoliques et nostalgiques (savamment illustrés par les chansons, en français, un peu vieillottes, mais qui s’écoutent toujours) qui se fichent de toutes les conventions.
L’un pardonne à l’autre, oublie ses fautes, ne peut envisager la vie sans l’autre; par camaraderie, par virilité bien placée, par souci de continuité – « If you want to be part of this family, you better start acting like it…», une des plus touchantes répliques du film qui montre jusqu’à quel point il existe un humanisme en terre d’Amérique, paradoxe avec le consumérisme et l’individualisme effréné que l’on connaît et que nous avons reçu en héritage.
En 2018, Covino signe le court The Climb, qu’il transforme un an plus tard en long. L’idée lui a sans doute germé dans l’esprit. Mike et Kyle, deux éternels adolescents dans des corps d’adultes. À l’instar d’une certaine Amérique, celle qu’on imite pour mieux vivre ou survivre selon nos aspirations, convictions, aussi utopiques soient-elles.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Michael Angelo Covino
Scénario
Michael Angelo Covino
Kyle Marvin
Images
Zach Kuperstein
Genre(s)
Comédie dramatique
Origine(s)
États-Unis
Année : 2019 – Durée : 1 h 38 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.
La montée
Dist. @
Métropole Films
Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
Diffusion @
Rogers, Telus, Bell, Illico, Cogeco
Shaw & Vubiquity (v.o. seulement)
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]