The Grudge

Semaine 01
du Ven 03 au Jeu 09 jan 2020

SUCCINCTEMENT
Dans une petite ville de Pennsylvanie, la découverte d’un corps en putréfaction dans un véhicule conduit la détective Muldoon à mener une enquête dans une maison associée à la victime.

Primeur
BRÈVE

★★  ½

Les revenants

Élie Castiel

Il n’est guère surprenant que le réalisateur du curieux The Eyes of My Mother / Os Olhos da Minha Mãe (2016), proposant une approche singulière au film d’épouvante, s’intéresse tôt ou tard au fantastique nippon. Après l’inédit Piercing, adaptation du roman du Japonais Ryû Murakami, il se lance dans sa version du film-culte Ju-on: The Grudge, de Takashi Shimizu. Si quelque chose frappe dans The Grudge de 2020, c’est bel et bien le soin apporté aux effets d’épouvante, un univers où la peur s’infiltre dans le conscient du spectateur non pas en raison de quelconques effets gratuits ou plus ou moins évidents, mais grâce surtout à cette complicité tacite avec les sentiments d’inquiétude et d’angoisse, la phobie qui menace constamment, quel que soit l’endroit où l’on se trouve, exerçant chez les personnages un désir inavoué d’y échapper. La direction photo de Zack Galler (également de l’équipe dans Piercing) transforme cet univers entre le réel et l’au-delà en plans soigneusement cadrés où le choix chromatique glauque transforme les intérieurs, notamment en ce qui a trait aux couloirs et aux escaliers de la maison hantée dont il est question, en des lieux surréels. Soulignons la présence du rarissime Demían Bichir dans le rôle d’un personnage de détective tourmenté et de la très solide Andrea Riseborough (Muldoon, sa coéquipière). La très belle partition musicale des Newton Brothers accentue le côté dramatique. Chose bizarre qu’on constate dans ce genre de films : les pouvoirs maléfiques, les ensorcèlements et autres contaminations proviennent la plupart du temps de personnages féminins. Il y a là matière à réflexion. Peut-être qu’il s’agit d’une peur innée des femmes.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Sortie
Vendredi 03 janvier 2020

Réalisation
Nicolas Pesce

Genre(s)
Suspense d’épouvante

Origine(s)
Canada
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 34

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Rage meurtrière

Dist. @
Columbia Pictures

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]