The Outpost
SORTIE
VSD
Mardi 21 juillet 2020
SYNOPSIS SUCCINCT
Le 3 octobre 2009, lors de la guerre en Afghanistan, un groupe de 53 soldats américains se bat contre 400 Talibans. Récit d’un combat.
< CRITIQUE >
texte
Élie Castiel
★★★ ½
Notoriété oblige, il fallait que l’ouvrage The Outpost: An Untold Story of American Valor de Jake Tapper, journaliste-vedette américain à CNN, particulièrement pour ses émissions The Lead with Jake Tapper et encore plus, State of the Union, un incontournable pour le fans de chaînes politiques, voit le jour, même en ces temps de pandémie et de schisme social et politique. Ce pays a un grand besoin de se ressourcer en ce qui a trait à ses forces démocratiques de réconciliation.
Terrain miné
Si l’ouvrage de Tapper évite la fiction, s’en tenant à des faits sur la guerre d’Afghanistan, le film reflète quand même les idées de l’auteur, suivant le combat d’une unité particulière de l’armée de terre. Comme tout bon cinéma américain grand public qui se respecte, le scénario repose sur les actes héroïques d’un groupe particulier, belle stratégie pour distinguer certains individus de l’ensemble des soldats. Même si au fond, les mises en scènes dans ce genre, « le film de guerre », n’hésitent pas une seconde à ce que tous les participants aient leur moment héroïque. Au fond, tous se battent pour la même cause.
Au casting, certains des membres qui ont mené le combat dans le réel, d’où un effet documentaire qui brise parfois la fiction, mais en accord avec compte-rendu de Tapper – ce dernier en a souvent parlé sur les ondes de CNN – pub gratuite pour un film qui suit les codes établis depuis des décennies.
Habitués au genre, les scénaristes Eric Johnson et Paul Tamasy privilégient les joutes psychologiques, sources des affrontements à venir, constituant, eux, la deuxième partie du film, là où les scènes d’affrontements rendent hommage à cette catégorie de film décidément pérenne dans le cinéma américain. Quel que soit les régimes politiques en place aux États-Unis, les drames de guerre feront toujours recette. Rien ne peut abaisser le drapeau du pays, que l’on soit Rouge ou Bleu. L’héroïsme et rien d’autre. Ce que d’aucuns considèrent, malgré l’ère Trumpienne comme le plus important pays du monde, ne peuvent tourner qu’en filmant des individus, autrefois hommes, aujourd’hui hommes et femmes, qui sortent de l’ordinaire, qui font que le pays se classe dans l’échiquier mondial comme le plus équilibré en matière de liberté, de possibilités de réussir et de vivre comme bon nous semble, sans compter la liberté de presse, de religion… et depuis peu, d’orientation sexuelle.
Dommage que dans la présentation des autorités afghanes, le cinéaste Rod Lurie (signataire, en 2011, du plus ou moins réussi Straw Dogs, remake du remarquable film de Sam Peckinpah, en 1971).
Dans cette équipe prête à tout, des loyautés, des idées divergentes, des stratégies qui diffèrent, la peur de se battre en terrains inconnus. Et chez tous, la crainte de mourir et de ne pas revoir les siens.
Seulement, dans cette guerre sans nom, deux regards à l’opposé l’un de l’autre; d’une part, les héros d’une armée imposante; de l’autre, les Afghans qui les accueillent pour se battre contre les Talibans, mais qui au fond, en ont vu d’autres avant eux, les Russes et les Anglais.
Et dans ce champ de bataille, les insulaires, ceux qui savent se battre dans une étendue rocailleuse et poussiéreuse où chaque recoin est un danger et ceux venus les délivrer de « l’axe du mal », perdus malgré tout dans un espace infernal.
Au générique, Fernando Bloom (qu’ajouter de plus!) et Scott Eastwood, le fils de l’autre, qui s’avère ici d’une incroyable justesse d’interprétation, bien entendu fidèle aux fictions où les actes de patriotisme et les attributs viriles de masculinité vont de pair avec le récit.
Et dans ce champ de bataille, les insulaires, ceux qui savent se battre dans une étendue rocailleuse et poussiéreuse où chaque recoin est un danger et ceux venus les délivrer de « l’axe du mal », perdus malgré tout dans un espace infernal.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Rod Lurie
Genre(s)
Drame de guerre
Origine(s)
États-Unis
Bulgarie
Année : 2020 – Durée : 2 h 03 min
Langue(s)
V.o. : anglais, afghan; s.-t.a. / Version française
Assiégés
Dist. @
V V S Films
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Langage vulgaire / Violence ]
Diffusion @
VSD en anglais – dès le 21 juillet
VSD et DVD en anglais & français – dès le 18 août
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]