The Warrior Queen of Jhansi
Semaine 46
du 15 au 21 novembre 2019
EN QUELQUES MOTS
En 1858, en Inde, une jeune femme issue de la noblesse locale unit autour d’elle ses compatriotes et devient leader d’une rébellion contre les occupants britanniques.
Primeur
Critique
Luc Chaput
★★
PORTRAIT BANCAL D’UNE PASIONARIA
Une reine du Jhansi, état indien de l’empire britannique, apprend dépitée que son fils adoptif, pourtant membre de la famille de son époux, ne régnera pas. Lakshmibai, cette monarque jeune, adepte des arts martiaux, prend donc les moyens pour contrecarrer cette décision injuste car contraire aux promesses que certains officiels lui avaient faites concernant l’application dans son royaume de la doctrine de la déchéance instaurée par Lord Dalhousie. Celle-ci transmettait la suzeraineté de principautés n’ayant plus d’héritiers mâles directs à l’East Indian Company. Cette doctrine allait contre la pratique aristocratique indienne de désigner son successeur. Comme avait dit naguère un confrère étudiant, voilà un autre exemple de « Britannia waves the rules ».
L’action dans ce film se déroule surtout dans la région de Jhansi alors que la révolte qui a duré plus d’un an et a causé 150 000 morts surtout civils du côté indien s’est étendue à de nombreuses contrées du centre de ce sous-continent1.
Le film est coscénarisé par la réalisatrice Swati Bhise et met en vedette Devika Bhise, la fille de celle-ci. Devika montre de belles qualités comme chef d’état et dans les autres aspects de son existence remplie. L’épisode précité se déroule durant la Révolte des Cipayes ou Cépoyes, mercenaires indiens de l’armée britannique qui se se sont soulevés en 1857 pour des raisons religieuses et contre les discriminations auxquelles ils devaient faire face. L’action dans ce film se déroule surtout dans la région de Jhansi alors que la révolte qui a duré plus d’un an et a causé 150 000 morts surtout civils du côté indien s’est étendue à de nombreuses contrées du centre de ce sous-continent1.
Les séquences londoniennes se résument à des réunions de conseil d’administration et à des rencontres entre la reine Victoria et le premier ministre Palmerston. Seule la présence d’Abdul, serviteur de la reine, rajoute une voix différente au chapitre à ces échanges à fleurets pas toujours mouchetés entre les deux dirigeants. La production semble manquer de moyens lors des scènes de bataille pourtant bien chorégraphiées. La rani y est une adversaire très sérieuse face aux troupes coloniales. Elle acquiert ainsi un statut d’héroïne nationale qui est encore vivant aujourd’hui comme le démontre la sortie récente de la superproduction indienne aux allures ultranationalistes Manikarnika: The Queen of Jhansi coréalisée par Radha Krishna Jagarlamudi et Kangana Ranaut et mettant en vedette cette dernière.
1 Cette révolte matée entraîna la fin du monopole de l’East Indian Company et la création de l’India Office pour l’administration publique complète des Indes, appelées The Raj et surnommées The Jewel in the Crown. Elle eut aussi pour conséquences de laisser un peu plus d’autonomie administrative aux colonies constituées surtout d’éléments européens comme le Canada.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Sortie
Vendredi 15 novembre 2019
Réal.
Swati Bhise
Genre(s)
Drame historique
Origine(s)
Grande-Bretagne
Année : 2019 – Durée : 1 h 43
Langue(s)
V.o. : anglais
Swords and Sceptres: The Rani of Jhansi
Dist. @
MK2 | Mile End
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
En salle(s) @
Cineplex
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]