Vivarium

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 10 juillet 2020

 

SYNOPSIS SUCCINCT
À la recherche de leur première résidence, Tom et Gemma se rendent chez un mystérieux agent immobilier. Lors de leur visite, ce dernier les abandonne dans Yonder, considérée comme la perle du développement urbain, soit une communauté déserte avec des rues labyrinthiques sans aucune circulation, bordées par des maisons absolument identiques.

< CRITIQUE >
texte
Élie Castiel

★★★

Labyrinthes croisés

À son actif, on lui doit sept courts un premier long métrage inédit, Without a Name (2016), si l’on se fie à nos recherches, froidement reçu. Avec sa deuxième réalisation pour le grand écran, coproduction entre l’Irlande et quatre autres pays – les producteurs ont dû croire fièrement au projet – le réalisateur ambitionne davantage, soulignant par la même occasion la présence de deux vedettes, en l’occurrence Jesse Eisenberg (entre autres, The Art of Self-Defense) et Imogen Poots (également dans le même film). On soulignera que malgré la teneur du film, tous deux brillent par leur distanciation face à ce qui leur arrive : un phénomène surnaturel aux proportions gigantesques, même si le personnage de Tom (Eisenberg) finit par prendre les grands moyens.

Et puis une finale d’un pessimisme qui ne trouve refuge que dans les méandres d’un labyrinthe digne des écrits de Kafka. C’est déjà quelque chose.

Mais c’est dans les quinze à vingt dernières minutes qu’on commence à saisir les prémisses d’une étrange proposition de film de genre. C’est justement à ce moment que les diverses métaphores dont il est question dans Vivarium prennent leur envol : relations familiales, maternité, paternité, conforts associés au milieu bourgeois, crise du couple sans enfants.

Cette dernière partie est filmée selon les codes d’un certain cinéma d’horreur où les sophistications au niveau de l’image prennent une place considérable. Le jeune Senan Jeenings (la faux fils sans prénom) campe un personnage d’enfant admirablement construit, moyennant l’art d’interprétation avec une dégaine entre le geste surréaliste et le recours au grand-guignolesque. En plus âgé,  Eanna Hardwicke électrifie l’écran par son cynisme hallucinant et sa froideur glaciale. Pendant tout ce temps, les deux parents n’ont pas pris une ride.

D’où, on suppose, les libertés que peut se permettre le genre abordé et, plus que tout, la côté intemporel d’un film qu’on ne peut envisager que comme un cauchemar éveillé.

Et puis une finale d’un pessimisme qui ne trouve refuge que dans les méandres d’un labyrinthe digne des écrits de Kafka. C’est déjà quelque chos

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Lorcan Finnegan

Genre(s)
Drame de science-fiction

Origine(s)
Belgique / Irlande

Danemark / États-Unis
Grande-Bretagne

Année : 2019 – Durée : 1 h 38 min
Langue(s)
V.o. : anglais

Vivarium

Dist. @
Métropole Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]