Warfare
P R I M E U R
Sortie
Vendredi 11 avril 2025
Durant la guerre d’Irak, en 2006, une peloton de la marine américaine s’engage dans une mission dangereuse.
Immersion
en
terrain miné
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★ ½
Le ratio d’image 1.85 : 1 permet de situer ce huis-clos anxiogène dans un lieu sans issues, là où coûte que coûte, il faudra s’en sortir, s’assurant de rescaper du même coup les victimes et les blessés d’une attaque des forces djihadistes.
Le scénario se base sur des souvenirs issus de ce que la mémoire a retenu, longtemps après les évènements. Un tour de force dans la scénarisation et la mise en scène, d’une singularité à toute épreuve.
Montrer tout ou presque, quel que soit ce que la pensée immédiate permet ; ça paraît comme si au cours de l’écriture, la mémoire faisait des tours aux deux scénaristes-réalisateurs complices. D’où ces séquences, ou plutôt moments qui nous paraissent imprécis, n’allant nulle part. C’est ainsi.
La mise en scène de Ray Mendoza et Alex Garland procède d’une approche entre le réel insoutenable et une tentative de fictionnaliser le tout comme un film traditionnel de guerre. Ce va-et-vient entre ces deux approches se fait sentir, notamment dans la deuxième partie où l’action se met de la partie.
Entre le lieu des combats et les forces ennemis, une séparation qui divise l’espace de lutte entre les forces du bien et celles du mal. Mais rien de manichéen dans l’approche des deux réalisateurs.

S’assurer que tout va bien.
Et le résultat s’avère encore plus intéressant. Tant dans le déroulement de scènes de combat, la tenue des dialogues que l’on a parfois de la difficulté à suivre, tout ce qui s’applique dans ce genre de situation.
Aucune musique, même si un certain Bobby Cole invente des sonorités adéquates au déroulement du film. Il s’agit de bruits intenses qui captent notre attention et créent pour ainsi dire une expérience immersive d’où on ne sort pas indemne.
La mise en scène de Ray Mendoza et Alex Garland procède d’une approche entre le réel insoutenable et une tentative de fictionnaliser le tout comme un film traditionnel de guerre. Ce va-et-vient entre ces deux approches se fait sentir, notamment dans la deuxième partie où l’action se met de la partie.
Entre le lieu des combats et les forces ennemis, une séparation qui divise l’espace de lutte entre les forces du bien et celles du mal. Mais rien de manichéen dans l’approche des deux réalisateurs.
Par les temps qui courent, Warfare, qui a plusieurs sens, comme guerre, bataille, lutte, combat, c’est à chacun de nous de se faire une idée. Un film qui repose entièrement sur la sensation que procurent les images en mouvement, cette plongée en plein cœur de l’action. Un film de guerre non conventionnel, défiant les codes d’un genre très prisé par les producteurs. Mais qui, ici, se permet de donner comme pensée que la guerre n’est pas un jeu d’enfant. L’une des plus honnêtes propositions de l’année, du moins jusqu’à présent.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Alex Garland
Ray Mendoza
Scénario : Alex Garland, Ray Mendoza. Direction photo : David J. Thompson. Montage : Fin Oates. Musique : Bobby Cole.
Genre(s)
Drame de guerre
Origine(s)
États-Unis / Grande-Bretagne
Année : 2025 – Durée : 1 h 36min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
Histoire de guerre

Alex Garland (gauche) & Ray Mendoza
Dist. [ Contact ] @
Maison 4:3
[ A24 ]
Diffusion @
Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]