Laisse-le partir

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 06 novembre 2020

SUCCINCTEMENT
La vie idyllique du shérif à la retraite George Blackledge et de sa femme, Margaret, bascule après le décès de leur fils dans un malheureux accident.

CRITIQUE.

un texte par
Luc Chaput

★★★

À cheval sur les principes

Une dame monte sur le cheval d’un jeune homme qu’elle vient de rencontrer avec son mari. Margaret montre sa dextérité à guider le destrier dans ses mouvements. Un peu plus tard, elle se souvient de son emploi de dresseuse de chevaux qu’elle a pratiqué sur leur ferme.

À la suite du décès accidentel de leur fils, un couple de fermiers dans la cinquantaine perd trois ans plus tard la possibilité de voir facilement leur petit-fils par suite du remariage de leur bru avec Donnie, un jeune homme peu amène. Le réalisateur Thomas Bezucha adopte alors un style elliptique pour implanter cette histoire dans le Midwest des plateaux du début des années 60 où les campagnards viennent peu dans les bourgades mais y ont construit un réseau amical ou de parenté.

En adaptant ce roman éponyme de Larry Watson, le scénariste et réalisateur Bezucha, habitué des comédies de mœurs familiales, nous ramène, par le biais de ce western modernisé, dans ces contrées pas si éloignées dans le temps et l’espace où la loi du plus fort contredit souvent celle du bon droit.

Margaret, soupçonnant Bill, le nouveau mari de mal traiter son cher Jimmy, décide de retrouver le couple et l’enfant qui ont quitté précipitamment la région. La mise en scène de Bezucha emploie les couleurs automnales et une palette assez sombre pour amener le couple dans ce périple plein d’embûches dans lequel George, l’ancien shérif, suit et épaule sa femme qui a décidé d’en avoir le cœur net sur la nouvelle vie de son petit Jimmy. La caméra de Guy Godfree embrasse les grands espaces plutôt dénudés où peu de véhicules parcourent les routes secondaires.

L’enquête menée par Margaret et George les amènent à appréhender le caractère de clan des Webo vivant dans une propriété éloignée. Le parcours est aussi l’occasion de souvenirs plus ou moins joyeux surgissant par flash-back ou dans des rêves qui humanisent encore plus la famille. La rencontre amicale avec l’Amérindien Peter, propriétaire du cheval et qui a connu les pensionnats traumatisants, souligne subtilement la possibilité de la maltraitance du jeune garçon pressentie par Margaret.

 

Menés par une Lesley Manville, directe dans le rôle de la marâtre sure de son droit, les Webo sont peu différenciés et deviennent ainsi une masse soldatesque sous la férule de Blanche. Diane Lane montre les ressources de son grand talent dans ces confrontations avec le clan et les échanges avec son mari interprété par un Kevin Costner, heureux d’être ici un soutien à une forte femme. En adaptant ce roman éponyme de Larry Watson, le scénariste et réalisateur Bezucha, habitué des comédies de mœurs familiales, nous ramène, par le biais de ce western modernisé, dans ces contrées pas si éloignées dans le temps et l’espace où la loi du plus fort contredit souvent celle du bon droit.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Thomas Bezucha

Scénario
Thomas Bezucha

d’après le roman Let Him Go
de Larry Watson

Images
Guy Godfree

Genre(s)
Suspense

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 54 min

Langue(s)
Version française / V.o. : anglais
Let Him Go

Dist.
Universal Pictures Canada

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

[ Violence ]

En salle @
Cineplex
[ Hors « zone rouge » ]
& en VSD

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]