Les fils
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 13 août 2021
SUCCINCTEMENT.
Histoire des prêtres-ouvriers dans un quartier de Montréal dans les années 60-70.
CRITIQUE.
★★★
texte
Luc Chaput
Un appartement en haut d’une taverne dans un quartier pauvre de Montréal y ont élu domicile des prêtres d’un nouveau genre. Ils sont aussi ouvriers dans des usines du coin et prêchent ainsi la bonne parole par l’exemple.
Ces prêtres québécois dans les années 60 sont membres d’une organisation religieuse française fondée en 1918, les Fils de la charité du père Émile Anizan (1853-1928). Ils se sont rencontrés au séminaire ou ailleurs et se sont retrouvés dans cette vision du monde dans laquelle l’Église catholique se veut plus près des gens et participe ainsi à leur bien-être matériel si nécessaire.
Pour rappeler cette époque méconnue de l’histoire du Québec qui est ainsi reliée à celle de la théologie de la libération, la réalisatrice Manon Cousin rencontre ces hommes maintenant bien âgés et en forme ainsi que des personnes de la société civile qui se sont senties valorisées à leurs contacts.
Des hommes à la pointe
Le chanoine et professeur d’université reconnu Jacques Grand’Maison, dans deux interventions filmées auparavant, replace cette action dans un contexte plus large. Des séquences d’oeuvres de l’ONF ou d’ailleurs sont aussi mises à contribution pour illustrer les grèves, les marches, les assemblées de caisse populaire et autres faits. Toutefois la fin du générique ne décline pas les titres de ces sources pourtant employées. Cela est étonnant et aurait permis à certains spectateurs de vouloir voir ou revoir certains de ces films qui pouvaient s’inscrire dans le programme Société nouvelle de cette maison de production publique.
Ce long métrage s’inscrit ainsi dans cette redécouverte nécessaire du travail de ces communautés religieuses après Ainsi soient-elles de Maxime Faure.
La réalisatrice, nièce d’un de ces prêtres mort trop tôt, montre les effets de ces « fils » dans la prise en charge du quartier par des éléments plus diversifiés de sa population avec la constitution de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles. Ces religieux pro-actifs furent mis à l’écart par leurs supérieurs hiérarchiques montréalais et continuèrent par d’autres avenues leurs engagements dans la société. Ce long métrage s’inscrit ainsi dans cette redécouverte nécessaire du travail de ces communautés religieuses après Ainsi soient-elles de Maxime Faure.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Manon Cousin
Scénario
Manon Cousin
Direction photo
Manon Cousin
Josée Deshaies
Nathalie Moliavsko-Visotzky
Montage
Jéricho Jeudy
Musique
Michel Robidoux
Bill Gagnon
Projet e.v.e.
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada [Québec]
Année : 2019 – Durée : 1 h 36 min
Langue(s)
V.o. : français
Les fils
Dist. [ Contact ]
K-Films Amérique
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]