Free Guy

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 13 août 2021

SUCCINCTEMENT.
Guy est un citoyen de Free City, un jeu vidéo qui attire des millions de participants du monde entier. Grâce à un algorithme unique et complexe, il développe une intelligence artificielle et découvre qu’il habite un cyberespace.

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Élie Castiel

High-tech et autres solitudes

            Les techniques de pointe, plus juste en français, constituent le personnage du film dont il est question. Soulignons cependant que le mélange d’ethnies (maori, juif, irlandais, canadien-français) situe le réalisateur-comédien Taika Waititi dans une sphère d’interprétation aussi diversifié que gratifiante. C’est le cas de son rôle de Antwan (ou mieux dit « Antoine») qu’il défend avec une farouche énergie teintée d’un humour assassin dans Free Guy, nouvelle mouture de ces récents (enfin, pas si récents que cela) films hollywoodiens où la technologie et ses petites et grandes manigances et jeux pervers constituent les sujets principaux d’une grande partie des films.

Pour le reste, des poids lourds comme l’incontournable et toujours candide américano-canadien Ryan Reynolds pour susciter notre adhésion. Il faut dire qu’ici, il demeure une bouffée d’air frais face à tous ces incidents qu’il imagine en portant des lunettes appropriées. Mais plus que ça, le conduit dans des terrains  narratifs insoupçonnés et dans le même temps inquiétants.

Ce qu’on appelle communément dans les films américains, « the love interest » ou avoir un(e) amoureux/amoureuse, selon le cas, se manifeste ici sous les traits de la virilisante et pas toujours sympathique Millie ou la fille-molotov, campée par une Jodie Comer (England is Mine, premier long métrage du britannique Mark Gill), formant, après maintes péripéties, un couple incompatible avec Guy (prénom ou un mec parmi tant d’autres) que Reynolds défend avec franchise et délicatesse, mais en fin de compte, pas si mal assorti.

Dépassé par les évènements dans un univers formaté de toutes pièces.

Soulignons que Buddy, copain ou véritable prénom, de Reynolds/Guy vole parfois la vedette sous les traits de l’excellent Lil Rel Howery. Quant à la mise en scène de l’ex-montréalais Shawn Levy, entre autres, deux Night at the Museum (Une nuit au Musée) elle rejoint avec assiduité les codes du Hollywood du box-office avec une discipline étonnante.

Comme d’habitude, on se demande quelle est la morale de tous ces univers techno qui nous sont présentés, prétextes à des choix de personnages millénariaux, confirmant ainsi une énième fois que Hollywood demeure, en général, quitte à l’approche des Oscars, une industrie pour ados ou jeunes adultes qui le sont demeurés. Un reflet pas si éloigné du monde d’aujourd’hui et de demain.

Au cinéma, AFGAM – Apple, Facebook, Google, Amazon et Microsoft… et qu’est-ce que j’en sais, abritent, grâce aux effets spéciaux des jeunes « gars de vues » les nouveaux prêtres et nouvelles prêtresses d’un certain comportement social. Auprès des jeunes, il y va de soi, mais indirectement s’adressant aux adultes, une façon comme une autre de les mettre en garde contre un refus de s’adapter à un monde nouveau où malheureusement, la notion d’empathie et de rapprochement à l’autre paraît plus limitée, pour ne pas dire absente.

Quant au film, cela dépend de votre regard et état d’esprit.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Shawn Levy

Scénario
Matt Lieberman

Zak Penn
D’après une idée de
Matt Lieberman

Direction photo
George Richmond

Montage
Dean Zimmerman

Musique
Christophe Beck

Genre(s)
Aventures fantastiques

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 55 min

Langue(s)
V.o. anglais & Version française

L’homme libre

Dist. [ Contact ] @
20th Century Studios

Classement
Tous publics

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

En salle(s) @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]