The Protégé

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 20 août 2021

SUCCINCTEMENT.
En 1991, au Vietnam, le mercenaire Moody prend sous sa protection Anna, une orpheline d’une dizaine d’années. Trois décennies plus tard, ils forment un duo redoutable de tueurs à gages.

| CRITIQUE.

★★ ½

texte
Élie Castiel

         Maggie Q domine le film même dans le générique, pour des raisons contractuelles, le nom de Michael Keaton paraît en premier. Q a ce look entre une féminité totalement assumée baignée des nouveaux codes de défense contre la misogynie persistante lorsque l’occasion se présente. Comme c’est le cas ici. Svelte, sculpturale, convaincante, décidée, elle est de presque toutes les scènes dans ce film de vengeance du Néo-zélandais Martin Campbell, entre autres, deux James Bond, GoldenEye / L’œil de feu (1995) et Casino Royale (2006).

Vengeance à deux visages

L’ennui dans ces histoires demeure qu’elles sont compliquées, créant une multitude de personnages, à tel point qu’on ne sait plus où l’on se trouve. Qu’importe puisque Campbell a le sens parfait du minutage, ce timing, pour les impures, ce bon moment qui nous permet de gagner conte le plus coriace des ennemis, privilégie les surprises quitte à déboussoler les spectateurs et semble avoir un sens inné pour la maîtrise des scènes d’action, ici fort nombreuses et inévitables.

Seul moment de répit, un brève scène de lit entre Anna (Q) et Rembrandt – maîtrise-t-il son art de la criminalité comme le maître de la peinture? Avec le temps, Michael Keaton semble rajeunir et, ici, se débarrasse bien de ses tics habituels; Entre Anna/Q et Rembrandt/Keaton, nous sommes prêts à rêver d’une possible histoire d’amour sans que nous nous attendions que Campbell nous ramène à l’ordre.

Regarder droit devant les yeux,
sans perdre de vue l’adversaire.

Prévisible? Pas vraiment. Astucieux? Probablement, avec un sens de l’humour assez particulier, un peu vieillot faut-il l’avouer, mais encore fonctionnel, des petites répliques ou observations assassines que le scénario de Richard Wenk (un habitué aux films d’action mené par tous ces He-men – hommes viriles ou connus aussi comme gros bras, si présents à l’écran il y a peu de temps) rend encore efficace.

Mais ici, l’emploi est pris par une femme débrouillarde, forte d’esprit, imbattable, conservant sa féminité. Signe des temps nouveaux qui ne sont pas pour déplaire, octroyant aux films de ce genre une nouvelle touche, une parité souhaitée dans la distribution des rôles.

La vengeance s’exprime sous les traits d’une femme à deux visages qui n’ont font après tout qu’un seul. Quant au Protégé français du titre original, il renvoit à un Vietnam aux sources colonialistes, dont celles de la France.

Et il y a aussi Samuel J. Jackson (Moody), toujours muni d’une telle conviction dans son rôle qu’on ne peut lui trouver des failles. Sur un autre ordre, Campbell se permet un clin d’œil à ses James Bond en situant l’action dans divers pays (Bulgarie, Roumanie, Viet Nam). Dans ces récits de combats, d’explosion, d’affrontements de toutes sortes, le mal est partout et le cinéma est là pour s’occuper de punir les mauvais garçons (« Bad Guys » quel que soit l’endroit où ils se trouvent.

Les hommes entrent, se battent, se vengent, tuent, disparaissent. La vengeance s’exprime sous les traits d’une femme à deux visages qui n’ont font après tout qu’un seul. Quant au Protégé français du titre original, il renvoit à un Vietnam aux sources colonialistes, dont celles de la France.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Martin Campbell

Scénario
Richard Wenk

Direction photo
David Tattersall

Montage
Angela M. Catanzaro

Musique
Rupert Parkes

Genre(s)
Action

Origine(s)
États-Unis

Année : 2021 – Durée : 1 h 49 min

Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
La protégée

Dist. [ Contact ]
V V S

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

En salle(s) @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]