The Forbidden Reel
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 septembre 2021
SUCCINCTEMENT.
L’histoire mouvementée du cinéma afghan.
| CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Luc Chaput
Un ancien dirigeant taliban visite un studio de cinéma à Kaboul. Il est accueilli avec chaleur car il est celui qui, en tant que dirigeant de la Radio nationale, a clandestinement avisé les employés d’Afghan Film que le régime allait ordonner la destruction des œuvres. Ceux-ci utilisèrent de subterfuges pour ainsi conserver pour la postérité ces courts et longs métrages qu’ils gardaient précieusement.
C’est en captant des moments significatifs que le cinéaste canadien d’origine afghane Ariel Nasr retrace l’histoire si compliquée d’une cinématographie nationale peu connue et à peine diffusée dans le monde. Nasr parsème de nombreux extraits révélateurs les divers épisodes de cette construction d’un art et d’une industrie afghane. Après des moments des époques royales montrant les visites de dignitaires mais aussi la vie dans les villes et les campagnes, le réalisateur accorde ensuite une plus grande place au témoignage du précurseur Latif Ahmadi. Ce dernier, toujours qualifié du titre d’ingénieur qu’il avait auparavant, a tout d’abord produit et réalisé des longs sujets reprenant dans des couleurs vives les intrigues de contes anciens.
Images retrouvées
Puis des œuvres plus proches du néoréalisme telles Akhtar-e Maskhara / Akhtar, the Joker (1981) du même Ahmadi captent ainsi la vie des rues de Kaboul dans une satire des mœurs bien menée qui pique notre intérêt de cinéphile éloigné. Le régime communiste et l’invasion soviétique sont ainsi représentés sous d’autres aspects avec les commentaires pertinents de la cinéaste américano-afghane Mariam Ghani et les souvenirs de cameramen qui suivirent les combats des troupes du combattant Massoud. La vie, dans toute sa diversité, s’inscrit ainsi tout au long de ces morceaux de films où malheurs et destructions peuvent survenir au moindre détour d’un plan que ce soit durant la guerre civile suivie de la dictature talibane. Des récits de l’actrice Yasamin Yarmal ou du cinéaste Siddiq Barmak (Osama) sont ainsi soutenus par des images anciennes ou plus récentes dans ce parcours stimulant d’une culture d’un pays presque toujours en guerre depuis quarante ans.
C’est en captant des moments significatifs que le cinéaste canadien d’origine afghane Ariel Nasr retrace l’histoire si compliquée d’une cinématographie nationale peu connue et à peine diffusée dans le monde.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ariel Nasr
Scénario
Ariel Nasr
Direction photo
Pablo Alvarez-Mesa
Durald Munajin
Montage
Annie Jean
Musique
Olivier Alary
Johannes Malfatti
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada
Année : 2019 – Durée : 1 h 59 min
Langue(s)
V.o. : anglais, dari, pashto; s.-t.a. ou s.-t.f.
L’histoire interdite
Dist. [ Contact ]
ONF
Classement
Visa Général
En salle(s) @
Cinéma du Parc
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]